Nietzsche
EXEMPLES DE RECHERCHE
Nous ne voyons pas dans la fausseté d'un jugement une objection contre ce jugement... par-delà bien et mal. Nietzsche
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§ Ce texte est tiré de la première partie de l’ouvrage de Nietzsche, Par delà le Bien et le Mal, intitulée « des préjugés des philosophes ». C’est bien en effet à un préjugé que Nietzsche s’attaque dans ce texte, à savoir la croyance en la valeur absolue du vrai. En effet, à travers l’analyse des jugements, qui est au centre de cet extrait, Nietzsche pose la question de savoir « pourquoi pas plutôt le non-vrai ? ou l’incertitude ? ou même l’ignorance ? » (Par delà le Bien et le Mal, I). C’est alors au dualisme des valeurs que s’attaque Nietzsche dans ce texte, à l‘antinomie des valeurs, comme le vrai et la faux, qui est à l’œuvre dans toute la métaphysique. Ce n’est pour Nietzsche qu’une perspective sur les choses et non quelque chose qui vaut de façon absolue.
§ Nietzsche se place alors d’un point de vue radicalement différent de celui des métaphysiciens, dans la mesure où il place sont analyse du côté de la vie. Les jugements ne doivent alors pas être analysés du point de vue de leur vérité ou de leur fausseté, étant alors rejetés lorsqu’ils sont faux, mais du point de vue de la vie. La thèse qui s’énonce alors dans ce texte semble être la suivante : plutôt l’erreur bénéfique à la vie que la vérité.
§ C’est le dogmatisme de la philosophie qui est ainsi dénoncé dans ce texte, c’est-à-dire la forme tyrannique que prend la philosophie en voulant créer le monde et imposer une vision unique marqué par un dualisme des valeurs vrai / faux. C’est la logique dans son ensemble qui est ici attaquée en ce qu’elle est en elle-même radicalement fausse, mais nécessaire néanmoins comme telle à la vie.
§ La négation de la vérité est donc la condition de la vie pour Nietzsche et c’est bien de ce seul point de vue de la vie que doivent être appréciés les jugements, les jugements faux ne devant alors pas être abolis mais considérés comme utiles à la vie elle-même.
§ Comment Nietzsche parvient-il dans ce texte à faire une critique de la philosophie et de ses préjugés, sous la figure des jugements synthétiques a priori kantiens notamment, afin de révéler, cotre la tradition, l’importance de l’erreur, mettant ainsi en exergue la vie comme point de vue à partir duquel il faut juger des jugements ?
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