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Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III soient à l'abri d'un coup de main.

Publié le 12/04/2014

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Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III soient à l'abri d'un coup de main. Je donne ordre pour qu'on vous fasse passer de Rahmanieh un obusier et une pièce de 8; nous ne manquons pas de pièces de 4, car nous en avons pris trente à l'ennemi; nous avons eu cent hommes tués et quatre cents blessés; Murat, Fugières, Morangié sont des seconds; Leturc, Cretin, Duvivier et mon aide-de-camp Guibert, sont des premiers. Le bataillon de la quatre-vingt-cinquième, qui est à Rosette, va retourner au Caire. BONAPARTE. Au camp d'Aboukir, le 9 thermidor an 7 (27 juillet 1799). Au général Dugua. L'état-major vous aura instruit du résultat de la bataille d'Aboukir, c'est une des plus belles que j'aie vues; de l'armée ennemie débarquée, pas un homme ne s'est échappé. Le bataillon de la quatre-vingt-cinquième part de Rosette pour se rendre au Caire. Aux moindres nouvelles de Syrie, réunissez toutes les troupes de la division Reynier à Belbeis. J'écris au général Desaix de retourner dans la Haute-Egypte. Le général Lanusse se rend à Menouf. Le général Kléber sera à Damiette lorsque vous recevrez cette lettre. Je reste ici quelques jours pour débrouiller ce chaos: d'Alexandrie, au moindre événement, je puis être au Caire dans trois jours. Comme il est possible que je passe par Rosette, envoyez-m'y les dépêches importantes, que vous m'adresseriez par duplicata. Je pense rester à Alexandrie jusqu'au 12. BONAPARTE. Au camp d'Aboukir, le 9 thermidor an 7 (27 juillet 1799). Au général Menou. La place d'Aboukir est un poste important, je n'ai pas cru pouvoir la confier en meilleures mains que celles de l'adjudant-général Jullien. Le bataillon de la soixante-neuvième va se rendre auprès de vous pour remplacer celui de la quatre-vingt-cinquième, qu'il est très-urgent de faire passer au Caire. Dix-huit vaisseaux de guerre français ont passé de Brest à Toulon, où ils sont bloqués par l'escadre anglaise. L'hiver les fera arriver. Au camp d'Aboukir, le 9 thermidor an 7 (27 juillet 1799). 81 Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Restez à votre position jusqu'à ce que le fort soit pris. La moitié de la garnison veut se rendre, et l'autre moitié aime mieux se noyer. Ce sont des animaux avec lesquels il faut beaucoup de patience. Au reste, la reddition ne nous coûtera que des boulets. BONAPARTE. Au quartier-général d'Alexandrie, le 9 thermidor an 7 (27 juillet 1799). Au Directoire exécutif. Bataille d'Aboukir. Je vous ai annoncé, par ma dépêche du 21 floréal, que la saison des débarquemens me déterminait à quitter la Syrie. Le 23 messidor, cent voiles, dont plusieurs de guerre, se présentent devant Alexandrie, et mouillent à Aboukir. Le 27, l'ennemi débarque, prend d'assaut, et avec une intrépidité singulière, la redoute palissadée d'Aboukir. Le fort capitule; l'ennemi débarque son artillerie de campagne, et, renforcé par cinquante voiles, il prend position, sa droite appuyée à la mer, sa gauche au lac Maadieh, sur de hautes collines de sable. Je pars de mon camp des Pyramides le 27, j'arrive le 1er thermidor à Rahmanieh, je choisis Birket pour le centre de mes opérations, et, le 7 thermidor, à sept heures du matin, je me trouve en présence de l'ennemi. Le général Lannes marche le long du lac, et se range en bataille vis-à-vis la gauche de l'ennemi, dans le temps que le général Murat, qui commande l'avant-garde, fait attaquer la droite par le général Destaing: il est soutenu par le général Lanusse. Une belle plaine de quatre cents toises sépare les ailes de l'armée ennemie; notre cavalerie y pénètre, et, avec la rapidité de la pensée, se trouve sur les derrières de la gauche et de la droite de l'ennemi, qui, sabré, culbuté, se noie dans la mer: pas un n'échappe. Si c'eût été une armée européenne, nous eussions fait trois mille prisonniers: ici ce furent trois mille hommes morts. La seconde ligne de l'ennemi, située à cinq ou six cents toises, occupe une position formidable. L'isthme est là extrêmement étroit; il était retranché avec le plus grand soin, flanqué par trente chaloupes canonnières: en avant de cette position, l'ennemi occupait le village d'Aboukir, qu'il avait crénelé et barricadé. Le général Murat force le village, le général Lannes, avec la vingt-deuxième et une partie de la soixante-neuvième, se porte sur la gauche de l'ennemi; le général Fugières, en colonnes serrées, attaque la droite. La défense et l'attaque sont également vives, mais l'intrépide cavalerie du général Murat a résolu d'avoir le principal honneur de cette journée; elle charge l'ennemi sur sa gauche, se porte sur les derrières de la droite, la surprend à un mauvais passage; et en fait une horrible boucherie. Le citoyen Bernard, chef de bataillon de la soixante-neuvième, et le citoyen Baylle, capitaine de grenadiers de cette demi-brigade, entrent les premiers dans la redoute, et par là se couvrent de gloire. Toute la seconde ligne de l'ennemi, comme la première, reste sur le champ de bataille ou se noie. Il reste à l'ennemi trois mille hommes de réserve qu'il a placés dans le fort d'Aboukir, situé à quatre cents toises derrière la seconde ligne; le général Lanusse l'investit: on le bombarde avec six mortiers. Le rivage, où, l'année dernière, les courans ont porté les cadavres anglais et français, est aujourd'hui couvert Au quartier-général d'Alexandrie, le 9 thermidor an 7 (27 juillet 1799). 82
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« Restez à votre position jusqu'à ce que le fort soit pris. La moitié de la garnison veut se rendre, et l'autre moitié aime mieux se noyer.

Ce sont des animaux avec lesquels il faut beaucoup de patience.

Au reste, la reddition ne nous coûtera que des boulets. BONAPARTE. Au quartier-général d'Alexandrie, le 9 thermidor an 7 (27 juillet 1799). Au Directoire exécutif. Bataille d'Aboukir. Je vous ai annoncé, par ma dépêche du 21 floréal, que la saison des débarquemens me déterminait à quitter la Syrie. Le 23 messidor, cent voiles, dont plusieurs de guerre, se présentent devant Alexandrie, et mouillent à Aboukir. Le 27, l'ennemi débarque, prend d'assaut, et avec une intrépidité singulière, la redoute palissadée d'Aboukir. Le fort capitule; l'ennemi débarque son artillerie de campagne, et, renforcé par cinquante voiles, il prend position, sa droite appuyée à la mer, sa gauche au lac Maadieh, sur de hautes collines de sable. Je pars de mon camp des Pyramides le 27, j'arrive le 1er thermidor à Rahmanieh, je choisis Birket pour le centre de mes opérations, et, le 7 thermidor, à sept heures du matin, je me trouve en présence de l'ennemi. Le général Lannes marche le long du lac, et se range en bataille vis-à-vis la gauche de l'ennemi, dans le temps que le général Murat, qui commande l'avant-garde, fait attaquer la droite par le général Destaing: il est soutenu par le général Lanusse. Une belle plaine de quatre cents toises sépare les ailes de l'armée ennemie; notre cavalerie y pénètre, et, avec la rapidité de la pensée, se trouve sur les derrières de la gauche et de la droite de l'ennemi, qui, sabré, culbuté, se noie dans la mer: pas un n'échappe.

Si c'eût été une armée européenne, nous eussions fait trois mille prisonniers: ici ce furent trois mille hommes morts. La seconde ligne de l'ennemi, située à cinq ou six cents toises, occupe une position formidable.

L'isthme est là extrêmement étroit; il était retranché avec le plus grand soin, flanqué par trente chaloupes canonnières: en avant de cette position, l'ennemi occupait le village d'Aboukir, qu'il avait crénelé et barricadé.

Le général Murat force le village, le général Lannes, avec la vingt-deuxième et une partie de la soixante-neuvième, se porte sur la gauche de l'ennemi; le général Fugières, en colonnes serrées, attaque la droite.

La défense et l'attaque sont également vives, mais l'intrépide cavalerie du général Murat a résolu d'avoir le principal honneur de cette journée; elle charge l'ennemi sur sa gauche, se porte sur les derrières de la droite, la surprend à un mauvais passage; et en fait une horrible boucherie.

Le citoyen Bernard, chef de bataillon de la soixante-neuvième, et le citoyen Baylle, capitaine de grenadiers de cette demi-brigade, entrent les premiers dans la redoute, et par là se couvrent de gloire. Toute la seconde ligne de l'ennemi, comme la première, reste sur le champ de bataille ou se noie. Il reste à l'ennemi trois mille hommes de réserve qu'il a placés dans le fort d'Aboukir, situé à quatre cents toises derrière la seconde ligne; le général Lanusse l'investit: on le bombarde avec six mortiers. Le rivage, où, l'année dernière, les courans ont porté les cadavres anglais et français, est aujourd'hui couvert Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Au quartier-général d'Alexandrie, le 9 thermidor an 7 (27 juillet 1799).

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