Trop plein d'aventures pour qu'on puisse les résumer brièvement.
Publié le 15/12/2013
Extrait du document
«
moi.
– Vous êtesunvéritable philosophe, Sam.
– Je crois queçacourt danslafamille, monsieur.
Monpèreestdans cette profession-là
maintenant.
Quandmabelle-mère letarabuste, ilse met àsiffler ; elles’enlève commeune
soupe aulait, etelle luicasse sapipe : ils’en vapacifiquement, etilen rapporte uneautre ;
alors ellebraille tantqu’elle peut,etelle tombe dansdesattaques denerfs : ilne bouge pas,il
fume confortablement jusqu’àcequ’elle revienne.
C’estçade laphilosophie, monsieur !…
– Ou dumoins untrès-bon équivalent, réponditenriant M. Pickwick.
Celadoitvous avoir été
fort utile dans votre vieerrante, Sam.
– Utile, monsieur ! vouspouvez bienledire.
Après quejeme suis sauvé d’avec lecharretier et
avant quej’aie rentré avecleroulier, j’aicouché pendant unequinzaine dansunappartement
sans meubles.
– Un appartement sansmeubles !
– Oui, lesarches àsec dupont deWaterloo.
Joliechambre àcoucher ; àdix minutes ducentre
des affaires.
Seulement s’ilya quelque choseàlui reprocher, c’estqu’elle estunpeu aérée.
J’ai
vu làdes drôles despectacles.
– Ha ! jelesuppose, ditM. Pickwick d’unairplein d’intérêt.
– Des spectacles quiperceraient votretendre cœur,monsieur, etqui ressortiraient del’autre
côté.
Onn’y trouve paslesmendiants réguliers ;vouspouvez vousfieràceux-là poursavoir se
tirer d’affaire.
Dejeunes mendiants, mâlesetfemelles, quin’ont pasencore faitleur chemin
dans laprofession, s’ylogent quelquefois ; maisc’estgénéralement lespauvres créatures sans
asile, éreintées, mourantdefaim, quiseroulent danslescoins sombres deces tristes places ;
les pauvres créatures quinepeuvent passerepasser lacorde dedeux pence.
– Dites-moi, Sam,qu’est-ce quec’est quelacorde dedeux pence ?
– C’est uneauberge, monsieur, oùles lits coûtent deuxpence parnuit…
– Pourquoi donnent-ils auxlitslenom de cordes ?
– Que vous êtesdonc jeune, monsieur ! Quandlesladies etles gentlemen quitiennent ces
hôtels-là ontouvert leurbazar, ilsfaisaient leslits sur leplancher, maisilsne faisaient pasleurs
affaires.
Aulieu deprendre unsomme raisonnable pourdeux pence, leslogeurs s’yvautraient
la moitié delajournée.
Aussi,maintenant, ilsont deux cordes, éloignées d’àpeu près sixpieds,
et àtrois pieds duplancher, quivont toutdulong delachambre, etles lits sont faitsavec des
grosses toilestendues entravers.
– Eh bien ?
– Eh bien ! l’avantage duplan estvisible.
Touslesmatins, àsix heures, ilslaissent allerunedes
cordes, etpatatra, v’làtous leslogeurs parterre.
Çales réveille fameusement, ilsse relèvent de
bonne humeur, etils s’en vont comme desjolis garçons… Demande pardon,monsieur, ditSam,
en interrompant toutàcoup sonverbeux discours, c’est-ilBurySaint-Edmunds qu’estlà-bas ?
– Précisément, réponditM. Pickwick. »
Bientôt aprèslavoiture rouladanslesrues propres etbien pavées d’unejoliepetite ville,et
s’arrêta devantuneauberge situéeaumilieu delagrande route,presque enface del’antique
abbaye.
« Voici l’Ange, ditM. Pickwick, enregardant l’enseigne.
Nousdescendons ici,Sam.
Maisilfaut
prendre quelques précautions.
Demandezunechambre particulière etne mentionnez pasmon
nom ; vouscomprenez.
– Compris ! monsieur, » réponditSam,avecunclin d’œil intelligent.
Iltira leportemanteau du
coffre dederrière, oùilavait étéjeté àEatanswill, etdisparut pourfairesacommission.
Une
chambre particulière futfacilement retenue,etM. Pickwick yfut introduit sansdélai.
« Maintenant, Sam,ditM. Pickwick, lapremière choseàfaire…
– C’est decommander ledîner, monsieur, suggéraSam :ilest fort tard, monsieur..
»
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