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L'Alhambra: UN PALAIS MAURESQUE EN ANDALOUSIE (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 16/05/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

• La forteresse de Muhammad Ier se dresse au fond de la place des

Citernes (plaza de losAIjibes). C'est la partie la plus ancienne du site.

 

Elle comptait à l’époque 24 tours.

 

La façade orientale est renforcée par trois tours reliées par une courtine, tandis que, du côté ouest se dresse la puissante tour du Guet (torre de la Vela), symbole de souveraineté dominant toute la plaine environnante. De là, on découvre les ruines des casernes et magasins de munitions qui jadis occupaient l'espace entre les remparts. C'est au sommet de cette tour que fut hissé le

 

2 janvier 1492 l'étendard de Saint-Jacques, oriflamme des troupes des Rois Catholiques et symbole de la Reconquête.

 

La porte des Armes, voûtée, permet de sortir de l'Alcazaba vers les autres bâtiments.

Au centre du patio, une vasque circulaire est insérée dans un octogone creusé dans le pavement blanc.

 

Le mur sud de la Chambre dorée, auquel on accède par trois marches, est un parfait exemple du style nasride.

 

II est percé de deux portes entourées d'une large frise d'azulejos aux motifs végétaux, reliées par un soubassement de même matériau mais à motif géométrique. L'une des portes permet de revenir vers les avant-cours, l'autre conduit à la cour des Myrtes.

 

Trois fenêtres, deux géminées, une simple, habillées de moucharabieh (grilles en bois tourné), s'inscrivent en hauteur dans la magnifique décoration de stucs ciselés et dorés auxquels le Cuadro Dorato doit son nom. Des versets du Coran sont abondamment calligraphiés dans le stuc.

 

Plus haut encore viennent une frise rompue par des colonnettes, puis des reliefs plus marqués appelés muqarnas ; enfin, un large auvent de bois sombre souligne cet espace épuré.

« • Dans une petite salle adjacente, vouée à la prière, l e mihrab (niche indiquant la direction de La Mecque ) s'inscrit dans une arcade en fer à cheval.

LA (HAMBRI DORÉE • Au centre du patio , une vasque circulaire est insérée dans un octogone creusé dans le pavement blanc.

• Le mur sud de la Chambre dorée , auquel on accède par trois marches , est un parfait exemple du style nasride .

Il est percé de deux portes entourées d 'une large frise d 'azulejos aux motifs végétaux, reliées par un soubassement de même matériau mais à motif géométrique.

!:une des portes permet de revenir vers les avant-cours , l'autre conduit à la cour des Myrtes .

• Trois fenêtres , deux géminées, une simple , habillées de mouchar abieh (grilles en bois tourné ), slnscrivent en hauteur dans la magnifique décoration de stucs ciselés et dorés auxquels le Cuodro Doroto doit son nom.

Des versets du Coran sont abondamment calligraphiés dans le stuc.

• Plus haut encore viennent une frise rompue par des colonnettes, puis des reliefs plus marqu és appelés muqornos; enfin, un large auvent de bois sombre souligne cet espace épuré.

LA COUR DES Mvms • Construit par Yousouf 1", ce patio de los Arroyo nes doit son nom aux haies qui le bordent des deux grands côtés de l'immense bassin rectangulaire étalé au centre.

Dans ce miroir se reflètent les arcades sculptées et les délicats piliers de marbre blanc des portiques situés aux deux extrémités de la cour , ainsi que la puissante tour de Comores ( 45 rn de hauteur) , crénelée, percée de meurtrières , qui se dresse au nord.

Au sud, à l'étage, se trouva it le harem .

• Là encore, des motifs épigraphiques gravés sur les murs, en frises , en encadrements de portes , s'allient admirablement aux soubassements d'azulejos multicolores .

Ëlégance , raffinement et sérénité semblent des mots inventés pour ce lieu.

LE SALDN DES AMBASSADEURS Par la salle de la Barque , qui doit son nom à son plafond en forme de coque de vaisseau renversée -à moins que son nom en espagnol, Barca , ne soit une déformation de l'arabe Baraka , «bénédiction» - , on accède à une magnifique salle, la plus vaste du palais (11 rn de côté , 18 rn de hauteur) , située dans la plus grande tour de l'Alhambra .

• Trois profondes niches (l'une abritant jadis le trône) sur chaque mur latéral , avec de larges fenêtres ouvrant sur la vallée, et de multiples petites ouvertures en hauteur rompent la décoration , ici encore tout en entrelacs , arabesques et calligraphies form ant une guipure de stuc au ton chaud.

• La coupole habillée de cèdre est un chef-d'œuvre de marqueterie en volume .

Plus de 8000 pièces de bois de tons différents sont disposées en sept registres (évocatio n des sept cieux symboliques de llslam) d'étoiles à huit et seize branches.

LA COUR DES LIONS • Lesdits lions de marbre, d 'une facture archaïque bien que datant du XN" siècle, sont douze, disposés en cercle autour du bassin central , où convergent quatre ruisseaux.

• Ce célèbre potio aurait pu aussi bien s'appeler la Forêt de Colonnes , car celles-ci , au nombre de 124, cernent l'espace et l'animen~ empiétant même dans l'espace central sous forme de pavillo n s à frises de cèdre et toits de tuiles vernissées vertes qui brisent la régularité des côtés.

Et toujours des rideaux de dentelle en stuc , qui LA SAUf DES ROIS Colonnettes à profusion , stalactites de stuc aux arcades et au creux des coupoles en demi -sphères , azulejos à reflets métalliques , profond es alcôves Gadis chambres à coucher?) , lumière dorée baignant cette salle de banquets et de fêtes, et au plafond d'étonnantes peintures figuratives multicolores , réali sées au XN" siècle par des artistes chrétiens sévillans sur du cuir, lui-même tendu sur un cadre en cèdre : dix dignitaires musulmans en discussion, des scènes de chasse et de chevalerie, la vie à la cour ...

Une surprise que ces représentations, qui attestent -tout comme les lions de la cour précédente - que toute image d'homme ou d'animal n 'était pas, à l'époque , rigoureusement prohibée.

LA SAUf DES DEUX ·SŒURS Située sur le côté nord de la cour des Lions, cette salle doit son nom ...

à on ne sait trop quelle légende , ou peut-être aux dalle s jumelles de marbre blanc qu'elle abrite.

Elle retient l'attention par sa coupole à muqarnas: par une illusion d'optique due aux jeux des rayons de soleil sur des milliers de facettes , la coupole semble tourner sur elle-même.

LA SAUf DES AaENCÉRACES Côté sud de la cour des Lions , avec sa coupole tout en muqarnas foisonnants et dont la base octogonale est percée de seize fenêtres, cette salle carrée semble pleurer en larmes de stuc le massacre d'une noble famille, les Abenc érages, qui s'y serait déroulé vers 1490 à l'instigation de Boabdil.

Ce lieu et son histoire ont inspiré à Chateaubriand ses Aventures du dernier Abencéroge {1826}.

AUTRES APPARTtMENTS ET ÉDIFICES • Par la salle des Fenêtres à meneaux (solo de los Ajimeces).

on accède au Mirador de Daraxa, qui surplombe le jardin du même nom , doté d 'une fontaine {1626 } avec une vasque mauresque en forme de conque.

Autour de ce jardin s'ouvrent les appartements dits de Charles Quin~ plusieurs pièces richement décorées d e stuc, d 'azulejos et de marqueter ies de cèdre polychrome .

C'est là que l'écrivain américain Washington Irvin g {1783- 1859 } a rédigé ses Cont es de l'Alhambra {1831 ), un recueil de légendes qui a beaucoup contribué à la notori été du pala is au prés du gran d public.

• Plus loin, le patio de la Grille, dit aussi des Cyprés , conduit au Boudoir de la Reine (peinodor de Jo Reina ), une petite salle-mirador en haut d'une tour d'angle au-des sus du rempart • Des fontaines , des balustrades en bois tourné aux gale ries et des moucharabieh aux fenêtres agrémentent ces lieux, d'une étonnante fraîcheur dans la touffeur de l'été andalou.

• La salle des Lits à deux niveaux.

probablement un ancien harem , jouxte les «bains arabes» , ou hammam, tièdes (tepidar ium) et chauds (caldarium).

Le caldarium est équipé de deux grandes cuves de marbre .

• Tout au bout des jardins du Parlai se dresse le pavillon éponyme doté d'un portiqu e à cinq arcades se mirant dans un vaste bassin rectangulaire bordé de palmiers.

Le Parlai est surmonté par la tour des Dtlmes , un autre ensemble de petites pièces d'habitation.

De cette extrémité du palais, la we s'étend largement sur la plaine .

• Au pied de la tour du Mihrab se trouve la Mezquita , une petite mosquée datant de la premi è re moitié du XN" siècle.

• La tour des Pics, au-dessus de la porte de Fer, les tours du Juge , de la Captive , des Infantes , de l'Eau (au bout de l'aqueduc qui conduisait l'eau du Darro dans la ville- palais) et des Sept Étages jalonnent la muraille à l'est et au sud.

I!J3WU@i ·Ce «Jardin suprême » occupe la partie haute de la colline, à 1 500 rn du palais .

La résidence d 'été des émirs est toute murmurante d'eaux qui ici cascadent sur un large escalier de pierre (I'Esco/ero del Aguo , dans les Jardin s suspendus), là s'écoulent dans un étroit et long bassin où se brisent des dizaines de fins jets en arceau (patio de la Acequia).

ailleurs LES AZULEJOS • Les mosaïques de carreaux multicolores en céramique émaillée, si caractéristiques de la décoration des sols et des murs du sud de l'Espagne, relèvent d 'une technique importée en Arabie au Xl~ siècle par des artisans chinois.

t:ol-zuloich , le carreau d 'argile d'origine , est adapté localement tant en Iran et en Syrie qu'en Mésopotamie e~ à la fin du Xli~ siècle, à Grenade , puis dans toute l'Espagne.

• La première technique consiste à assembler minutieusement et à fixer au mortier de petits carreaux monochromes (olicotodos) taillés en rectangles, carrés , losanges , triangles , étoiles à quatre , six, huit ou douze branches ...

Les couleurs sont obtenues par des oxydes de cobalt (bleu), jaillissent de vasques et de fontaines ou s'étalent en bassin s peu profonds (pouo de los Cipresses ).

Complexe , ce jardin est composé d e plusieurs cours et espaces , de dimensions et de fonctions différentes .

• Le petit patio de Polo faisait jadis office d'écuries .

• Le potio de /o Acequia.

ou cour du Canal , est ferm é au sud par un édifice à deux étages abritant la sola Regia .

Le long bassin -canal éponyme du patio relie, entre deux haies de fleurs, ce batiment aux salles de réception situées au nord.

• Le patio des Cyprés , ou de la Sultane , voit se mirer en son bassin un double portique à sept arcades par niveau .

• Les Jardins suspendus (Jardines Altos) surplombé s par le Mirador , et les Jardins d'en bas (Jardines Bajas ) formen~ de part et d'autre de ces ensembles construits , des espaces verdoyants où slntercalent entre les massifs fleuris et les labyrinthes de buis de nombreuses fontaines.

LE PALAIS DE CHARLES QUINT • Au sud de la cour des Myrtes, au milieu du comple xe mauresque médiéval , se dresse un magnifique palais Renaissance .

• Il a été construit à partir de 1526 , sur ordre donné lors de sa visite à Grenade par le jeune Charles Quint {1500- 1558 }, roi d'Espagne et de Sicile (1516}, empereur germanique (1519}, maître d'un empire sur lequel «le Soleil ne se couchait jamai s».

• Cette façon ne marquer un site musulman d'une griffe chrétienne , comme un symbole de victoire après la fin de la Reconquista , n'est pas sans rappeler la cathédrale érigée en 1523 manganèse (viole~ noir), fer (vert), cuivre (rouge, vert) , zinc (blanc), plomb ou antimoine Gaune) .

• Puis apparaissent des carreaux plus grands (généralement de 12 à 15 cm de côté), les ozultjos proprement dits.

Chaque carreau porte un motif multicolore (géométrique au temps de llslam , figuratif plus tard) réalisé soit en cloisonné (une rainure creusée dans l'argile crue puis emplie de matière grasse empêche les couleurs de déborder et de se mélanger avant la cuisson ), soit en estampé (des filets en relief jouent le même rôle).

en plein cœur de la mosquée de Cordoue .

Il paraît pourtant que, là, Charles Quint aurait tempêté : «Ce que vous avez construit peut se trouver partou~ et ce que vous avez détruit était unique! » • Le palai s fut conçu par l'architecte, sculpteur et peintre P edro Machuca (v.

1485-1550} , formé en Italie auprès de Giuliano da Sangallo .

En 1550, Luis Machuca (t 1573} succéda à son père.

• !:influence italienne s e perçoit en façade dans le bossoge (grosses pierres de taille non équarries) du rez­ de-chaus sée, puis dans les pilastres des étages supér ieurs.

• Autour du porta il.

des colonnes doriques géminées reposent sur des piédestau x sculptés illustrant la bataille de Pavie , remportée par Charles Quint sur François l" en 1525.

Ils sont signés Juan de Orea (v.

1525 -1580 ), sculpteur et architecte qui a égale ment dressé les plans de l'église Sainte-Marie de l'Alhambra, construite après sa mort par Juan de Herrera (v.

1530 -1597} .

• Dans le carré du palais (63 rn de côlé) s'inscrit une splendide cour intérieure circulaire à deux étages de galeries, une dorique (1568} et une ionique (1616) .

• De nos j ours, le palai s de Charles Quint abrite le musée provincial des Beaux-Arts et le musée de l 'Art hispano­ musulman .

Celui-ci présente des chapiteau x, des panne aux de plâtre sculpté, des pièces d'ébé nisterie et une profusion de céramiques .

La pièce maîtresse est le vase aux gazelles (Jarron d e los Gace/los) , dit aussi vase de l'Alhambra, de 1,36 rn de hau~ aux anses en forme d'ailes ; ses inscriptions et ornements émaillés or et bleu se détachent sur un fond blanc jaunâtre.. »

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