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L'ÉGYPTE MUSE Le musée des Beaux— Arts de Rennes

Publié le 09/01/2015

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LE RENOUVEAU Au début des années quatre-vingt-dix, Éric Rannou, un passionné d'égyptologie, décide de redonner une nouvelle vitalité au département égyptien du musée des Beaux-Arts de Rennes. Après avoir convaincu la conservatrice, il répertorie, analyse et surtout fait restaurer des pièces dont certaines sont dans un état lamentable. Le résultat est admirable, tout comme le catalogue, qui donne un aperçu qualitatif et érudit de la plupart des petits chefs d'oeuvre qui font l'admiration des visiteurs clans des salles réaménagées depuis 1995. Mieux, depuis 1998, la politique d'acquisition à repris ses droits, et à cette date le musée s'est offert l'une de ses plus belles pièces : la statue en basalte d'un certain Païrkap, prêtre à Bubastis sous la XXIXe dynastie. C'est le cabinet de curio-sités d'un aristocrate bre¬ton du XVIIIe siècle, Chris¬tophe Paul de Robien, qui est à l'origine du premier fonds égyptien du musée des Beaux-Arts de Ren¬nes. Au fil des années, cette collection s'est enri¬chie de stèles, de statues, de statuettes, d'objets de la vie quotidienne ou de la vie religieuse. Une col¬lection qui est aujour¬d'hui parmi les plus com¬plètes des musées de province français.

« de 1852 .

Ces fonctions, ajou­ tées à une passion sans bor­ nes pour l'Égypte, amènent ce médecin érudit à propo­ ser, en 1856, de réunir ses propres collections et celles de la Société archéologique aux objets du cabinet de Ro­ bien.

Grâce à lui, le Musée ar­ chéologique de Rennes voit le jour dans le nouveau pa­ lais universitaire qui accueille l 'éco le de médecine en 1852 .

La première acquisition du musée est un ouchebti pro­ venant de la collection d'un riche antiquaire de la région.

C'est également Aussant qui fait entrer au musée l'une de ses pièces maîtresses: une ma­ gnifique s tèle du dessinateur du dieu Khéperkarê-Emhat, datant du Moyen Empire, probablement du r èg ne du pharaon Amenemhat Il.

Après Jules Aussant, son ad­ joint Auguste André prend la relève.

Le musée de Rennes lui doit en particulier des ca­ talogue s très documentés sur les objets du fonds.

A sa mort, cet avoca t de formation, conseiller à la Cour d'appel, qui a séjourné plus de dix ans en Afrique du Nord, lègue un ensemble de scarabées-amu­ lettes, ainsi qu'une vingtaine de pièces, dont des statuettes funéraires, des fragments de cartonnage et d'amulettes .

Lucien Decombe, qui succède à André en 1879 , accentue les legs et inaugure une poli­ tique d'achats de grande en- vergure.

Le musée fait ainsi l' acqu isition d'un important lot d'une quarantaine d'ob ­ jets, dont des bronzes repré­ sentant Osiris, I sis à l'enfant , Horu s, achetés à Alexandrie en deux fois, pour respective­ ment 101 franc s et 50 centi­ mes et 111 francs, des som­ mes assez consé quente s à l'époq ue.

Dona tion s et achats se pour ­ suivent sans int erruption jus­ qu'au début du xx · siècle : bronzes mais aussi textiles de momies (Thoutmosis Il, Ram ­ sès Il, Rams ès Ill) et autres ob­ j ets moins prestigieux mais utiles pour l a compré hension de la vie quotidienne des an­ ciens Égyptiens .

Grâce à ces trois conservateurs, le mus ée de Rennes devient une véri­ table institution et peut en­ fin rivaliser avec les plus grands musées français.. »

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