Devoir de Philosophie

The Freewheelin' Bob Dylan

Publié le 30/06/2015

Extrait du document

universelle ensuite : se faire entendre du plus grand nombre. On ne suivra pas dans leur entreprise les délateurs de Dylan qui spo­lient Freewheelin' de toute sincérité, comme si Dylan avait avant tout recherché la gloire. Bien sûr, le personnage n'a jamais tari d'auto-suffisance ni d'auto-indulgence, mais à coup sûr, si l'appât d'une renommée immédiate avait été sa seule motivation, on table­rait qu'il aurait chanté du rock'n'roll plutôt que du folk. Or, le folk lui offre la plate-forme idéale pour son expression : les tex­tes s'y meuvent en toute liberté, dégageant leur pleine puissance ; le message porte d'autant plus justement qu'il est porté par la voix rocailleuse d'un homme qui opte pour l'assimilation à la grande tradition des troubadours populaires.

Blowin'in the wind

Sur la plupart des titres, Dylan prouve qu'il a magistralement ingéré toutes les recettes du folk, les restituant magnifiées par son propre talent. Dans ce registre, il adapte à ses fins propres des thèmes empruntés à la ballade anglaise, en les revitalisant de fond en comble. A hard rain 's a-gonna fall, parabole apocalyptique sur une destruction nucléaire de notre monde, lui a été autant ins­pirée par les événements récents de la Baie des Cochons pour l'argument, que par la Ballad of Lord Randall pour la structure musicale. En cinq couplets, un petit garçon raconte, retour de voyage, où il est allé, ce qu'il a observé, ce 

« 304 1 Les chefs-d'oeuvre de la musique universelle ensuite: se faire entendre du plus grand nombre.

On ne suivra pas dans leur entreprise les délateurs de Dylan qui spo­ lient Freewheelin' de toute sincérité, comme si Dylan avait avant tout recherché la gloire.

Bien sûr, le personnage n'a jamais tari d'auto-suffisance ni d'auto-indulgence, mais à coup sûr, si l'appât d'une renommée immédiate avait été sa seule motivation, on table­ rait qu'il aurait chanté du rock'n'roll plutôt que du folk.

Or, le folk lui offre la plate-forme idéale pour son expression: les tex­ tes s'y meuvent en toute liberté, dégageant leur pleine puissance; le message porte d'autant plus justement qu'il est porté par la voix rocailleuse d'un homme qui opte pour l'assimilation à la grande tradition des troubadours populaires.

Blowin 'in the wind Sur la plupart des titres, Dylan prouve qu'il a magistralement ingéré toutes les recettes du folk, les restituant magnifiées par son propre talent.

Dans ce registre, il adapte à ses fins propres des thèmes empruntés à la ballade anglaise, en les revitalisant de fond en comble.

A hard rain 's a-gonna fall, parabole apocalyptique sur une destruction nucléaire de notre monde, lui a été autant ins­ pirée par les événements récents de la Baie des Cochons pour l'argument, que par la Bal/ad of Lord Randall pour la structure musicale.

En cinq couplets, un petit garçon raconte, retour de voyage, où il est allé, ce qu'il a observé, ce qu'il a entendu, qui il a rencontré, ce qu'il compte faire.

Masters ofwar, virulente attaque contre les marchands d'armes, découle d'un vieux tradi­ tionnel de Jean Ritchie Fair nottamun town, tandis que Bob Dylnn 's dream se rapproche du Lord Franklin de l'Anglais Martin Carthy.

Blowin ' in the wind sera entonnée par toute la nouvelle généra­ tion, celle qui curieuse de tout, se voit inlassablement servir les mêmes réponses lénifiantes par les adultes (. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles