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Charles Dickens (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 16/05/2016

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dickens

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

l'art du romancier et le « scandale » que constitue cette décision. Sur la défensive, Dickens prend la plume pour justifier ses querelles domestiques dans Household Words (12 juin 1858). Désavoué par ses éditeurs, qui ont trouvé inconvenante cette justification, il cesse sa collaboration à Household Words et fonde un nouveau journal,

 

Ail the Year Round (avril 1859).

 

LE TEMPS DES EXCÈS

 

Au ZÉNITH

En dépit des remous provoqués par ses affaires privées, la popularité de l'écrivain atteint son zénith. Dickens ne ménage pas ses efforts comme conférencier. Ses lectures publiques de ses œuvres sont accueillies

 

avec enthousiasme.

 

L'écrivain publie Un conte de deux villes (Taie of Two Cities) dans le premier numéro d'Ail the Year Round, un roman historique qui joue sur le mélange de fascination que

 

la Révolution française exerce toujours sur le public anglais. Là encore, le succès, qui se poursuit jusqu'au dernier épisode sorti en novembre 1859, est immense.

 

En 1860, Dickens vend sa maison de Londres (Tavistock House) et s'installe définitivement dans sa demeure

 

de Gad's Hill Place, près de Chatham, où il avait passé les meilleures années de sa jeunesse. II y commence l'écriture d'un roman autobiographique,

 

De grandes espérances (Great Expectations), qui sera achevé en 1861. C'est aussi le seul roman de Dickens, avec David Copperfield, qui s'articule autour d'une intrigue amoureuse, celle qu’entretiennent ses personnages centraux Pip et Estalla.

Sa réputation d'écrivain étant assise

 

- qui lui a valu d'être élu membre de l'Athanéum, l'un des clubs les plus distingués de Londres -, Dickens se sent assez confiant pour publier Oliver Twist, sous son vrai nom,

 

en novembre 1839.

 

En mars 1840, il fonde son propre hebdomadaire, l'Horloge de maitre Humphrey, dont douze pages

 

sur seize devaient être de sa plume et constituées d'histoires n'ayant d'autres rapports entre elles que d'avoir été trouvées dans la caisse d'une grande horloge.

 

Mais les parutions de l'Horloge déconcertent le public, sans doute déçu de n'y pas trouver des récits suivis. Dickens se dépêche de reconvertir en roman une histoire qu'il avait envisagée comme

 

une nouvelle : le destin tragique d'une fillette qui permet à l'auteur de dénoncer avec compassion le caractère définitivement inhumain du monde industriel.

 

Publié en février 1841, le Magasin d'antiquités (The Old Curiosity Shop) connaît un succès extraordinaire -

dickens

« UN LÉGER FLÉCHISSEMENT • En janvier 1843 , la première des vingt livraisons mensuelles d'un nouveau roman sur le pouvoir destructeur de l'égoïsme et de l'avidité , Martin Chuzzlewit est livrée au public.

Les principaux personnages de ce roman, Pecksniff et Mrs.

Gamp, sont devenus, à juste titre, des types littéraires.

Après un bon départ, les ventes baissent -c'est la première fois qu'un des romans de Dickens perd des lecteurs en cours de parution.

l'ouvrage n'obtient qu'un succès moyen (23 000 exemplaires).

• En décembre 1843 , Dickens -fait - - paraître son premier conte, Un chant de Noël (Christm n s Cnrol) ; le livre ne se vend qu'à 15 ooo exemplaires.

• Ses éditeurs, Chapman et Hall, veulent baisser la rémunération de Dickens.

Celui-ci se fâche et, s'estimant exploité, ne publiera plus rien chez eux pendant seize ans.

l'écrivain est toujours conscient de sa vulnérabilité financière, et son souci de nourrir sa famille et de conserver son large train de vie avec ses seuls droits d'auteur est indissociable de ses souvenirs d 'enfant pauvre .

• Fatigué, Dickens part se reposer en Italie en juillet 1844 .11 écrit néanmoins un nouveau conte , les Carillons (The Chimes).

en novembre 1844, qui obtient bientôt un immense succès commercial- de même que le conte le Grillon du foyer (The Cricket on the Hearth) , publié en décembre 1855.

RETOUR À L O N D RES • Dickens rentre à Londres en juin 1845.

Il se jette à corps perdu dans toutes sortes d'entreprises ; il organise des représentations théâtrales , fonde un quotidien libéral, le Dai/y News , en janvier 1846 , dont il devient le rédacteur en chef payé à prix d'or, pour en démissionner le mois suivant.

Entre -temps , il a eu l'occasion d'y livrer des chroniques sur des questions sociales, comme le rapport entre la criminalité et le manque d'instruction ou la peine capitale et son abolition .

LA SUISSE • Dickens repart pour l'étranger et en juin 1846 , s 'installe à Lausanne, où il commence un nouveau roman -le premier de ses œuvres plus «profondes» -sur une famille enrichie par l'industrie, Dombey et Fils (Dom b ey nnd S on, achevé en avril 1848), dont les parutions en épisodes en Angleterre sont excellentes (30 000 exemplaires ) - ainsi qu'un nouveau conte de Noël, la Bataille de la vie (The Baffle of Lite) , à paraître en décembre.

• Il s'adonne à sa passion pour le théâtre en montant et en interprétant plusieurs pièces avec d 'autres amateurs .

1 • Dickens se tourne résolument vers le roman autobiographique avec Dnvid Coppe rfi e ld, qu'il commence en février 1849 et dont le premier épisode parait en mai : il y représente les traumatismes de son enfance.

Le succès est aussitôt immense et se poursuit jusqu 'à l 'achèvement du roman en novembre 1850 .

UNE ACTIVITÉ D ÉBORDANTE • En mars 1850 , de retour à Londres , il crée sa seconde revue hebdomadaire , Househo/d Words (Propos familiers) -la première a cessé de paraître en 1841 -,qui contribue à accroître sa popularité , désormais immense dans le grand public.

Une publicité présente la nouvelle revue comme «destinée au divertissement et à l'instruction de toutes les catégories de lecteurs et à favoriser la discussion des questions sociales les plus importantes de l'époque » .

Son audience sera constamment forte , se maintenant à une moyenne hebdomadaire de 40 ooo exemplaires durant ses neuf années placées sous la direction du romancier .

• Dickens y publie, toujours en feuilletons, des écrivains anglais comme Elizabeth Gaskell et Wilk ie Collins , voire ses propres textes , comme Rêve d 'une étoile par un enfant évocation romanesque de sa «petite sœur aînée » Fanny , morte en 1848 .

Il publie aussi des articles à caractère social ou politique, s'attachant à défendre les causes qui lui tiennent à cœur .

THÉÂTRE ET JOURNALISME rENGAGE MENT • Parallèlement.

en 1851 -1852 , Dickens s'adonne aux joies du théâtre .

Avec une petite troupe d 'amateurs, il se lance dans une grande tournée en Angleterre , qui obtient un succès considérable et joue devant la reine Victoria .

Il a pour objectif de trouver 10 000 livres pour financer la Guilde de littérature et d'art, un projet alliant préoccupations sociales et esprit corporatif médiéval qui consiste à construire des cottages pour les artistes à la retraite sur les terres du château de Knebworth (nord de Londres).

Le répertoire comprend des farces écrites par Dickens , comme le Journal de M.

Nightingale , des adpatations de ses romans , comme Nicolas Nick/eby , ou des comédies écrites pour l'occasion , comme Pas aussi mauvais que nous en avons l'air du romancier Edward Bulwer-Lytton.

• De mars 1852 à septembre 1853, Dickens publie un roman , Bleak House (traduit plus tard par la Maison d'Âpre­ Vent) , où la critique du capitalisme se fait plus vive, mais auss i celle de la justice, et où le romancier exprime le pessimisme croissant que lui inspire la situation de l'Angleterre : à la fois écrit à la première personne du singulier (une femme , pour la première fois) et à la troisième personne , le roman fait le récit d 'un interminable procès pour l'obtention d'un héritage .

• l'activité incessante de Dickens ne manque pas d'affecter sa santé .

Il termine sa tournée théâtrale épuisé.

De plus , il souffre de coliques néphrétiques récurrentes .

Pour fuir l'atmosphère de Londres, il part , en octobre 1853, en Suisse et en Italie , en passant par Paris.

• Rentré de voyage en décembre , il s'attelle à un nouveau roman , les Temps difficiles (Hard Times ), qui parait par épisodes hebdomadaires ·dans Househo/d Words entre avril et · août en 1854 .

Le roman lui a été inspiré par les grandes grèves d 'ouvriers du textile de Preston dans les Midlands .

Dickens s'y montre aussi attentif aux grands problèmes sociaux qu'au salut de l 'individu et aux rapports humains .

• Dickens publie aussi dans Household Words un autre roman « industriel" · le Nord et le Sud d'Elizabeth Gaskell.

• En 1855, Dickens se lance dans une campagne de presse contre l'administration britannique , responsable notamment de la mauvaise conduite de la guerre de Crimée, soutient l'Association de réforme administrative de son ami Austen Layard opposée à la bureaucratie britannique et défend la «dignité de la littérature, contre la mainmise du Fonds littéraire royal, dominé par les conservateurs , sur les lettres anglaises .

• En octobre, Dickens s 'installe à Paris, à l'hôtel Meurice , «l'endroit rêvé pour prendre des vacances "· et pose pour le peintre parisien Ary Scheffer .

Il commence le roman la Petite Dorrit (Little Dorrit ), dont le premier épisode parait en fascicules en décembre 1855 (fin de parution en juin 1857).

Le livre est un immense succès commercial , le plus grand qu'il ait alors enregistré , avec une moyenne de vente de 40 000 exemplaires .

Comme dans ses deux précédents romans, Dickens prend pour cible un aspect de la société de son temps : c'est l'administration qui, cette fois, est mise en accusation.

• De retour à Londre s en mai 1856 , il se lance de nouveau dans le théâtre avec sa compagnie pour jouer un mélodrame qu'il a composé avec Collins , The Frozen Deep (Glacial Abime) , sur une tragique expédition britannique dont tous les membres, partis à la recherche du passage du Nord-Ouest dans l'Arctique en 1845, avaient perdu la vie.

Il engage une jeune actrice de dix-huit ans, Ellen Ternan , dont il s 'éprend.

Il décide de se séparer de Catherine -ce qui est fait en mai 1858 - ,mais pas de divorcer , ce qui pourrait causer des torts irréparables à sa carrière d'homme public.

Or, l'annonce de sa séparation , jetée en pâture au public , fait grand bruit , les lecteurs étant sans doute décontenancés par le décalage entre l'art du romancier et le« scandale, que constitue cette décision.

Sur la défensive, Dickens prend la plume pour justifier ses querelles domestiques dans Household Words (12 juin 1858 ) .

Désavoué par ses éditeurs , qui ont trouvé inconvenante cette justification, il cesse sa collaboration à Househo/d Words et fonde un nouveau journal , Ali the Year Round (avril1859).

LE TEMPS DES EXds Au ZÉNITH ·• En dépit des remous provoqués par ses affaires privées, la popularité de l'écrivain atteint son zénith.

Dickens ne ménage pas ses efforts comme conférencier .

Ses lectures publiques de ses œuvres sont accueillies avec enthousiasme .

• l'écrivain publie Un conte de deux villes (Tale of Two Cilies) dans le premier numéro d 'A// the Year Round, un roman historique qui joue sur le mélange de fascination que la Révolution française exerce toujou rs sur le public anglais.

Là encore , le succès , qui se poursuit jusqu 'au dernier épisode sorti en novembre 1859, est immense .

• En 1860, Dickens vend sa maison de Londres (Tavistock House) et s 'installe définitivement dans sa demeure de Gad 's Hill Place , près de Chatham , où il avait passé les meilleures années de sa jeunesse.

Il y commence l 'écriture d'un roman autobiographique, De grandes espérances (Great Expedations) , qui sera achevé en 1861.

C'est aussi le seul roman de Dickens , avec David Copperfield, qui s 'articule autour d'une intrigue amoureuse , celle qu'entretiennent ses personnages centraux Pip et Estalla .

LA FOLIE DES UCTURES • Pour «arrondir » ce que lui rapporte son travail au journal et ses droits d'auteur , Dickens continue de donner de nombreuses lectures publiques de ses romans, en Angleterre et en Écosse, qui sont toutes accueillies avec grand enthousiasme .

Il tient la scène et la salle avec un grand professionnalisme : portant gants et haut-de-forme, il crée une atmosphère spéciale soulignée par un éclairage , réglé par des rideaux , s'appliquant de manière égale sur son visage et son buste qui dépassent du bureau où il se tient et lit ses livres pendant deux heures .

David Copperfie/d est sa lecture favorite .

• En 1863 , il commence Notre ami commun (Our Mutua/ Friend) , un roman en 20 épisodes dont la pub lication commence en 1864 et sera édité par Chapman et Hall.

«Tisserand d'histoires >> , comme il se définissait , Dickens tire les fils, distille les révélations , prête des aspects cachés à ses personnages , puis règle le sort de chacun d'eux dans un dénouement qui s'embarrasse peu de vraisemblance .

·En juin 1865 , rentrant de France en compagnie d 'Ellen Ternan -Dickens s'efforce toujours de maintenir leur relation discrète- , il échappe à un grave accident de chemin de fer au sud-est de Londres qui lui fera redouter de prendre le train jusqu 'à la fin de sa vie.

• Dickens continue ses harassantes tournées de lectures , qui dégradent progressivement sa santé .

Pourtant, il accepte , encore pour des raisons financières, de retourner aux États-Unis pour y effectuer une tournée de lectures à la fin de 1867 .

Cette fois-ci , les Américains accueillent triomphalement « l'homme de lettres le plus célèbre du monde ,.ll regagne l'Angleterre en avril 1868 après avoir souligné publiquement «les changements prodigieux>> qu'il a constatés vingt-cinq ans après sa première visite .

• Depuis deux ans, ses ledures publ ique s ont rapporté à l'écrivain quelque 33 000 livres , l'équivalent d 'un million de livres ou de deux millions de dollars actuels.

• Malgré une santé défaillante Dickens ne renonce pas à sa vie d'acteur nomade.

De la fin de 1868 à la fin de 1869, il se lance d ans une tournée d'adieu qui comprendra cent lectures publiques en Angleterre.

Pour se renouveler, il «joue >> une version du meurtre de Nancy par Bill Sikes dans Oliver Twist constamment «répétée avec passion et fureur >>, incarnant à la fois le meurtrier et la victime.

Dans les salles, c 'est l'hystérie .

JUSQU'AU BOUT D E LUI·MfME • Les médecins lui enjoignent , en vain, de renoncer à poursuivre sa tournée car il risque une paralysie ou l'apoplexie.

En mai 1869 , Dickens rédige son testament en léguant ses biens à Ellen et à ses enfants.

• En octobre, il commence la rédaction du Mystere d'Edwin Drood (The Mistery of Edwin Drood) , un roman policier dont la publication en fascicules débute en mars 1870 et obtient un succès immédiat.

À l'instar de Notre ami commun, il s'annonce comme une œuvre plus grave , moins mélodramatique que les précédentes .

• Le 9 mars , Dickens r encontre, pour la première fois en audience privée, la reine Victoria à Buckingham .

• Au début de mai, une grave inflammation du pied le cloitre chez lui.

Privé de marche , exercice indispensable à son travail d'écriture , il sombre dans la dépression.

• Le 9 juin 1870, dans s a maison de Chatham , il meurt d'une hémorragie cérébrale, sans avoir achevé son dernier roman : il a juste eu le temps de poser l'intrigue en quelques chapitres -la mystérieuse disparition du jeune Drood le soir de Noël- , campé les personnages , fourni quelques indices sur le parcours à suivre et ...

placé son lecteur devant une énigme d'autant plus obsédante qu'il n'en saura jamais le fin mot.

• Selon les vœux exprimés dans son testament, Charles Dickens est inhumé un matin à l'abbaye de Westminster de Londres, dans le Coin des poètes.

l'enterrement est tout simple : une douzaine de personnes dont quatre de ses enfants assistent à la cérémonie .

Pour éviter une trop grande déception de la part du public , le doyen de l'abbaye laisse la tombe ouverte le restant du jour .. »

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