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Saint Thomas d’Aquin (Vie, œuvre, Apports, Concepts, Commentaires).

Publié le 10/02/2016

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saint thomas
Thomas d’Aquin a commenté Aristote et montré que l’on pouvait être, à la fois, philosophe et théologien. Du même coup, il a défini les rapports qui doivent exister entre philosophie et théologie à une époque où l’on croyait les deux disciplines incompatibles.
Saint Thomas d’Aquin
 
Tentant de synthétiser la pensée d'Aristote et celle de saint Augustin, Thomas dAquin conçoit la sagesse comme une «prudence», c'est-à-dire une intelligence pratique éclairée par la foi. Son projet essentiel est de concilier raison et foi, philosophie et théologie.
L’époque de Thomas d’Aquin est celle de la création des universités à Paris, Oxford et Bologne. C’est la naissance de la «scolas-tique», procédé méthodique d’exposition et de discussion des idées, dont Thomas d’Aquin sera un des plus grands maîtres.


C'était tirer de la Bible une véritable philosophie, conforme
aux exigences logiques définies par les Grecs. Mais c'était
aussi introduire dans la philosophie des éléments nouveaux,
d'origine essentiellement juive, qui vont jouer un rôle
décisif par la suite.
Un auteur aussi anticlérical que Condorcet écrivait au
xviiie siècle que nous devons aux penseurs du Moyen Âge
l'analyse des notions de création, de liberté, et de la
distinction entre l'esprit et la matière (Tableau historique
des progrès de l'esprit humain)1. Et si les philosophes
modernes se sont parfois rapprochés de l'averroïsme en
niant la création, si certains ont tenté de concilier judaïsme
et paganisme, si d'autres ont même repris les positions les
plus irrationalistes de l'augustinisme médiéval (Dieu inaccessible
à la raison, la foi contraire à la science), il reste que
pour eux aussi, les questions fondamentales de la philosophie
sont justement celles sur lesquelles Frère Thomas s'est
opposé à l'aristotélisme arabe, comme si la philosophie
avait désormais pour tâche de trancher démonstrativement
entre la conception païenne du monde et la conception
judéo-chrétienne.

saint thomas

« 1 Principales œuvres l 1 r Thomas d'Aquin a commenté Aristote et montré que l'on pouvait être, à la fois, philosophe et théologien.

Du même coup, il a déf ini les rapports qui doivent exister entre philosophie et théologie à une époque où l'on croyait les deux disciplines incompatibles.

Commentaire tous les êtres , il est le pre - tranché la délicate ques - des Sentences mier être et l'Être au sens tion du commencement du (1254-1256) absolu.

Dieu n'est pas seu- monde dans le temps).

Il s'ag it d '«explications de lement un être déterminé , Somme texte• du manuel de théo- cause d'une pluralité logie de l'époque : le Livre d'autres êtres , mais un Être théologique des Sentences de Pierre absolu qui est la cause de (1266-1273) Lombard (théologien mort tout ce qui est , sans être la Cinq voies nous conduisen t à Paris en 1160) qui trans- cause de son propre être.

à l'affirmation de l 'existence met l'enseignement de saint Commentaire de de Dieu.

1 °) Nous sommes Augustin.

Cet ouvrage repré- la Métaphysique obligés de constater qu'il sente la contribution de est nécessaire , pour expli- Thomas d'Aquin à la vie de (1266-1272) quer le mouvement des l'université de Paris, dont La Métaphysique ici corn- choses , de recourir à un il est l' un des professeurs.

mentée est celle d'Aristote.

premier moteur immobile.

Somme contre Thomas d'Aquin repense 2°) L'analyse de l'ordre des l 'aristotélisme en y inté - causes rend nécessaire l ' exis- les gentils grant les doctrines de la tence d'une cause première.

(1258-1272) Création , de l'immortalité 3°) La contingence du Thomas d'Aquin affronte , personnelle et de la liberté.

monde implique l'existence dans cette œuvre , les corn- n affirme que le Dieu d:Aris- d'un être nécessaire.

4°) mentaires «païens • que les tote est le même que celui Les divers degrés de per- philosophes arabes ont d'Ab raham .

Il explique que fection nous renvoient à donné d'Aristote.

Laques- la doctrine de la création , l'idée d 'achèvement en tion est de savoir s' il existe impliquant la contingence Dieu.

5°) L'observation du un concept d 'être commun du monde , n'est pas incom- monde nous amêne à l'idée à Dieu et à l'être créé.

En patible avec les positions d'une volonté qui agit en effet , Dieu étant cause de d 'Aristote (qui n'avait pas vue du meilleur.

1 «La sainteté de saint Thomas est la sainteté de l'intelligence.» Jacques Maritain, Le Docteur angélique J. »

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