L'HUMOUR ET L'ÉROTISME
Publié le 17/03/2014
Extrait du document
Déjà, au temps du cinéma muet, la séduc¬tion apparaît au sein du burlesque : pour agrémenter les sempiternelles cavalcades de ses courses-poursuites, Mack Sennett invente les charmantes bathing beauties, escadrons de naïades affriolantes et court vêtues. Avec les Marx Brothers l'obsession sexuelle crève l'écran : chacun des frères en rajoute, toujours prêts à partir à l'assaut quand un jupon passe à sa portée. Harpo surtout semble être la réincarnation des faunes lubriques de la mythologie. Laurel et Hardy, eux, sont inof¬fensifs, voire masochistes devant les femmes ; quand il leur arrive d'être mariés, ils sont les victimes symboliques d'un matriarcat rava¬geur. Plus tard, Jerry Lewis incarne le régres¬sion et l'immaturité avec son personnage de grand dadais bredouillant et maladroit —tandis que son successeur Woody Allen réus¬sit à conquérir, malgré ses envahissants complexes, la place enviée de séducteur à la mode. Il consacre même un film aux diffé¬rents aspects de la sexualité, sous le titre TOUT CE QUE VOUS VOULEZ SAVOIR SUR LE SEXE...
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