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LE POUVOIR.

Publié le 01/05/2014

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LA RÉFLEXION SUR LE POUVOIR ET SES IMPLI¬CATIONS : POINTS DE VUE ENVISAGEABLES.

— La question du pouvoir rév�le l'enjeu fondamental de la concep¬tion que l'on se fait de l'existence humaine, et notamment des discus¬sions concernant la notion de nature humaine (cf. rubrique nature et culturel. Les variations de cette conception ont déterminé des problé¬matiques assez diverses, qui constituent souvent des points de vue différents sur le pouvoir. On peut dégager, par exemple, trois appro¬ches caractéristiques :

a) l'origine du pouvoir,

b) la légitimité du pouvoir,

c) la logique interne du pouvoir.

Point de vue de l'origine du pouvoir.

Certains théoriciens ont fondé leur définition du pouvoir et de son rôle sur une définition préalable de la nature humaine. C'est le cas de Hobbes, qui pose l'existence d'une volonté de puissance et de domina 

 

tion inhérente à la nature humaine — et en tire une conception autorita-riste du pouvoir. Dans une optique un peu différente, mais aux effets similaires, d'autres penseurs tendent à légitimer les pouvoirs établis en invoquant des droits qu'ils posent comme justifiés (droit de conquête, droit du dernier occupant, droit du plus fort, etc.. En bref, dans l'en¬semble de ces doctrines, l'état de nature auquel on se réf�re est tou¬jours plus ou moins disqualifié, puisque l'on fait émerger la nécessité d'une organisation sociale et d'un pouvoir de faiblesses qui lui seraient inhérents. Ainsi, pour Pufendorf, l'état de nature est un état de mi¬s�re ; pour Hobbes, il est un état de guerre permanente.

« tion inhérente à la nature humaine -et en tire une conception autorita­ riste du pouvoir.

Dans une optique un peu différente, mais aux effets similaires, d'autres penseurs tendent à légitimer les pouvoirs établis en invoquant des droits qu'ils posent comme justifiés (droit de conquête, droit du dernier occupant, droit du plus fort, etc.).

En bref, dans l'en­ semble de ces doctrines, l'état de nature auquel on se réfère est tou­ jours plus ou moins disqualifié, puisque l'on fait émerger la nécessité d'une organisation sociale et d'un pouvoir de faiblesses qui lui seraient inhérents.

Ainsi, pour Pufendorf.

létat de nature est un état de mi­ sère ; pour Hobbes.

il est un état de guerre permanente.

• Point de vue de la légitimité du pouvoir.

Contre toutes ces théories, Rousseau développe une hypothèse to­ talement différente concernant l'état de nature.

Il en exclut et la misère et la guerre.

et réfute toutes les justifications qui sanctifient le pouvoir arbitraire des puissants en forgeant des droits fictifs.

Le « droit du plus fort » est une absurdité, une contradiction dans les termes (cf.

Contrat social, 1, chapitre 3).

Il convient donc de dénoncer énergiquement ceux qui définissent létat de nature en y projetant des maux d'origine so­ ciale.

Aucune servitude ne peut résulter de 1' état de nature.

• Point de vue de la logique interne du pouvoir.

Indépendamment d'une approche idéologique de justification.

ou de critique, du pouvoir.

il existe un point de vue centré sur létude du fonctionnement du pouvoir.

saisi au niveau des mécanismes et des règles d'efficacité qui régissent son exercice.

Tout point de vue norma­ tif est dès lors exclu d'une entreprise dans laquelle beaucoup ont vu la définition d'une science du politique, et qui a été menée notamment par Machiavel.

• Corrélations.

Il resterait à relativiser et à compléter les points de vue évoqués en définissant la façon dont les enjeux sociologiques et économiques du pouvoir déterminent son fonctionnement et son statut.

C'est notam­ ment le point de vue du marxisme et dans une certaine mesure de lanarchisme.

qui se refusent à traiter le pouvoir et la politique comme des données indépendantes.

(Cf.

Marx et la théorie de la lutte des classes in Manifeste du Parti communiste.).

Voir plus loin la rubrique État.

[MAROC-CD] Dégagez /'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée: La puissance civile s'exerce de deux manières : l'une légitime par l'auto­ rité, l'autre abusive par les richesses.

Partout où les richesses dominent, la puissance et l'autorité sont ordinairement séparées, parce que les moyens d'acquérir la richesse et les moyens de parvenir à l'autorité n'étant pas les 174. »

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