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LA RELIGION.

Publié le 06/04/2014

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religion
- Feuerbach. L'essence du christianisme, dans les Manifestes philosophiques
choisis et traduits par Louis Althusser (Collection « 10-
18 �). Thématique de l'aliénation religieuse : ce que l'homme pose à
l'extérieur de lui comme «objet� n'est autre chose que son essence
humaine extériorisée. Il y a aliénation dans la mesure où cette projection
n'est pas consciente d'elle-même en tant que telle. L'homme ne se
sait pas investi dans ce contenu de représentation qu'est Dieu. Au
cours des temps, il reprend peu à peu possession de ce qu'il avait
initialement attribué à Dieu,' ce qui explique la « spiritualisation croissante
� de la religion (cf. la Réforme). On peut relire à ce sujet ce que
Feuerbach écrit à la fin de l'introduction à L'essence du christianisme :
« Le cours du développement de la religion signalé plus haut dans ses
lignes générales consiste donc plus précisément en ceci : l'homme refuse
toujours plus à Dieu pour s'accorder plus à lui-même. Au début
l'homme pose tout sans distinction hors de lui. On le voit particuli�rement
dans la croyance à la Révélation ... � (Ouvrage cité, page 122.)

religion

« -Feuerbach.

L ·essence du christianisme, dans les Manifestes phi­ losophiques choisis et traduits par Louis Althusser (Collection « 10- 18 »).

Thématique de l'aliénation religieuse : ce que l'homme pose à l'extérieur de lui comme «objet» n'est autre chose que son essence humaine extériorisée.

Il y a aliénation dans la mesure où cette projec­ tion n'est pas consciente d'elle-même en tant que telle.

L'homme ne se sait pas investi dans ce contenu de représentation qu'est Dieu.

Au cours des temps, il reprend peu à peu possession de ce qu'il avait initialement attribué à Dieu,' ce qui explique la « spiritualisation crois­ sante » de la religion (cf.

la Réforme).

On peut relire à ce sujet ce que Feuerbach écrit à la fin de l'introduction à L'essence du christianisme : « Le cours du développement de la religion signalé plus haut dans ses lignes générales consiste donc plus précisément en ceci : l'homme re­ fuse toujours plus à Dieu pour s'accorder plus à lui-même.

Au début l'homme pose tout sans distinction hors de lui.

On le voit particulière­ ment dans la croyance à la Révélation ...

» (Ouvrage cité, page 122.) -Freud.

dans L'avenir d'une illusion, s'est efforcé de formuler les mécanismes de ce que lui-même appelle une « genèse psychique des idées religieuses ».

Le rôle de la religion est par ailleurs défini comme celui d'une « satisfaction substitutive » (cf.

Malaise dans la civilisation.

Éditions des Presses Universitaires de France, page 19 : « Les satisfac­ tions substitutives, celles par exemple que nous offre l'art, sont des illusions au regard de la réalité; mais elles n'en sont psychiquement pas moins efficaces, grâce au rôle assumé par l'imagination dans la vie de l'âme.

Les stupéfiants, eux, influent sur notre organisme, en modi­ fiant le chimisme.

Il n'est guère facile de déterminer le rôle qu'occupe la religion dans cette série ...

»).

- Une approche simplement psychologique, voire psychogénétique, du phénomène religieux est-elle entièrement acceptable ? Freud lui­ même semblait conscient de la nécessité d'articuler le social et le psy­ chologique, puisque, s'inspirant des recherches des ethnologues « sur le terrain » et notamment des enquêtes de Frazer, il a rédigé un ouvrage développant et approfondissant le parallélisme entre psychologie indivi­ duelle et psychologie collective (cf.

Totem et tabou, 1913, édition fran­ çaise.

Payot).

[LIMOGES-F8-G-H] Le sentiment qu'a l'homme de sa précarité est-il le principal ressort de la foi religieuse ? [BESANÇON-F8-G-H] Peut-on réduire la religion à n'être qu'une idéologie ? 118. »

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