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Comte de Lautréamont par Maurice Nadeau Isidore-Lucien Ducasse, en littérature comte de Lautréamont, est né le 4 avril 1846 à Montevideo.

Publié le 05/04/2015

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Comte de Lautréamont par Maurice Nadeau Isidore-Lucien Ducasse, en littérature comte de Lautréamont, est né le 4 avril 1846 à Montevideo. Il était fils de François Ducasse, trente-six ans, chancelier délégué du Consulat de France et de Célestine Jacquette Davezac, vingt-quatre ans. Il est décédé à Paris le 24 novembre 1870, au 7 de la rue du Faubourg-Montmartre. Il a publié deux ouvrages : Les Chants de Maldoror et, comme " préface à un livre futur ", Poésies. De son vivant, ils passèrent inaperçus. Ceux qui, les premiers, s'intéressèrent aux Chants de Maldoror : Léon Bloy, puis Rémy de Gourmont, attirèrent l'attention sur un génie poétique singulier, qu'ils ne purent se défendre de trouver monstrueux et aberrant. Pour la première fois en 1912, Valéry Larbaud d'une part, Léon-Paul Fargue de l'autre, cherchèrent à savoir qui était le mystérieux comte de Lautréamont. Il ne connut toutefois sa vraie gloire qu'après l'immédiate après-guerre de 1914-18. Considéré, depuis, comme l'un de nos poètes les plus inspirés et placé au rang de Baudelaire ou de Rimbaud, on convient qu'il a exercé sur toute la poésie moderne une influence décisive. On connaît mal sa vie. Il passa son enfance dans une ville assiégée pendant dix ans par le dictateur argentin Rosas. Son père lui reprochait son " caractère farouche " et ses " mouvements d'humeur ", mais, flatté de ses succès scolaires, résolut de l'envoyer à Paris préparer le concours d'entrée à l'École Polytechnique. En 1860 (il a quatorze ans), Isidore débarque à Bordeaux et devient élève interne au lycée impérial de Tarbes. Il y connaît un condisciple, Georges Dazet, dont on retrouve le nom dans la première version des Chants et la dédicace de Poésies. En 1863, Isidore est au lycée de Pau. Un ancien camarade d'études, Paul Lespès, s'est, bien des années plus tard, souvenu de lui. " Je vois encore, a-t-il déclaré, ce grand jeune homme mince, le dos un peu voûté, le teint pâle, les cheveux longs tombant en travers sur le front, la voix aigrelette. Sa physionomie n'avait rien d'attirant. Il était d'ordinaire triste et silencieux et comme replié sur lui-même. Deux ou trois fois il m'a parlé avec une certaine animation des pays d'outre-mer où l'on menait une vie libre et heureuse... " C'est là, le seul signalement un peu précis qu'on possède d'Isidore Ducasse ; un seul portrait (supposé) de lui nous est parvenu. D'après ce témoin aux souvenirs lointains, Ducasse s'intéressait parfois " vivement " aux leçons de son professeur de rhétorique, Georges Hinstin (à qui sont également dédiés les Poésies). Il " goûtait fort " Corn...

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