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Emily Dickinson par Pierre Leyris Son aventure majeure, L'âme est destinée à l'être Qu'escorte un seul lévrier, Son identité.

Publié le 05/04/2015

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Emily Dickinson par Pierre Leyris Son aventure majeure, L'âme est destinée à l'être Qu'escorte un seul lévrier, Son identité. La nature est une maison hantée ; l'art, une maison qui essaie d'être hantée. Procédant, à travers sept générations de Samuel, d'Ebenezer et de Nathan, de ce Nathaniel Dickinson qui était venu s'implanter en Nouvelle Angleterre lors du grand exode puritain, c'est dans la puritaine Amherst, bourgade du Connecticut, qu'Emily naquit, comme en probation, un jour d'hiver 1830. La congrégation craignait un Dieu jaloux, défendait La Trinité contre les Unitariens de Harvard, envoyait jusqu'en Chine les missionnaires émoulus de son collège. Le trésorier de cette fondation dickinsonienne était le père d'Emily, homme de loi et de peu de mots, dont le trait le plus aimable fut de sonner un jour le tocsin de l'église Baptiste pour un coucher de soleil insigne (apocalyptique ?). Il garda toujours ses filles, Emily et Lavinia " comme au fond d'une sienne petite vallée ", rapporte un témoin, et son fils Austin au bout du jardin. Emily chérissait de tout près son frère, mais révérait d'assez loin le " coeur pur et terrible " d'un père qui, disait-elle, " marche comme Cromwell quand il va chercher du petit bois ". De l'existence effacée de sa mère elle ne s'avisa que très tard (" je n'eus pas de mère "), quand celle-ci fut devenue invalide. Dans le jardin de la maison de briques qui fut sa seule adresse terrestre, Emily, écolière, soignait si bien les lis, les héliotropes et les étoiles de Bethléem qu'il n'était guère possible qu'une plante dépérît dès lors qu'elle l'avait prise sous sa garde. " De la mort annuelle d...

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