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Fernand Widal par Marcel Brulé Professeur à la Faculté de médecine, Paris Le professeur Fernand Widal naquit en 1862 en Afrique, où son père était médecin militaire.

Publié le 05/04/2015

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Fernand Widal par Marcel Brulé Professeur à la Faculté de médecine, Paris Le professeur Fernand Widal naquit en 1862 en Afrique, où son père était médecin militaire. Venu à Paris pour y poursuivre ses études médicales, il fut nommé rapidement externe des hôpitaux, puis interne l'année suivante. Il obtint la médaille d'or de l'Internat en 1889. Il franchit rapidement la carrière des concours : médecin des hôpitaux, professeur agrégé, et, en 1911, professeur de pathologie interne ; puis il eut une des chaires de clinique médicale à l'Hôpital Cochin. Il fut nommé membre de l'Académie de médecine en 1908, membre de l'Institut en 1918 et était grand'croix de la Légion d'honneur. Jeune encore à 66 ans, et en pleine puissance intellectuelle, il succomba en 1929. Il fut successivement l'élève de Chantemesse, de Dieulafoy. Mais il était arrivé à l'heure des grandes découvertes de Pasteur, et fut l'élève de Roux et de Metchnikoff. La thèse qu'il passa en 1888, et qui lui valut la médaille d'or de l'internat, montrait déjà son esprit original. Le streptocoque, le microbe en grains de chapelet de Pasteur, était depuis sa mémorable communication de 1879 considéré comme l'agent pathogène de la fièvre des accouchées, mais on l'avait retrouvé dans bien d'autres cas : dans les abcès, dans les suppurations de l'érysipèle, et Peter, l'adversaire acharné de Pasteur, répétait ironiquement que ce microbe était un " microbe à tout faire ". Cependant, Chauveau et Arloing avaient montré qu'un streptocoque, isolé d'une fièvre puerpérale, est capable, quand on l'inocule au lapin, de provoquer les lésions les plus diverses. Widal étudia seize cas d'infection puerpérale, et dans quatorze, il isola les streptocoques. Dans tous les cas d'infection à streptocoque, Widal retrouva ce microbe à l'état pur dans les fausses membranes, dans les péritonites, dans les abcès péri-utérins. Dans les formes graves, il l'isola dans la plupart des organes. Dans la phlegmatia alba dolens, que l'on attribuait à une simple coagulation par ralentissement de la circulation, il montra qu'il existait une phlébite par localisation du streptocoque. D'autre part, il démontra que le streptocoque de la fièvre puerpérale et celui de l'érysipèle ne sont qu'un même germe. Il en est de même pour la septicémie des blessés. En outre, de 1894 à 1898, Widal porte, avec Bezançon, les derniers coups à la pluralité des streptocoques. Tous les caractères morphologiques et culturaux invoqués sont inconstants ; seule la virulence sur les animaux de laboratoire change suivant les cas, mais encore la barrière n'est-elle pas absolue, et en inoculant simultanément le streptocoque et d'autres germes, comme le colibacille, on arrive à reproduire chez le lapin l'érysipèle et des infections générales. En 1888, avec Chantemesse, Widal décrit le bacille de la dysenterie épidémique, retrouvé et identifié par Kruse et Shiga. A partir de 1886, Widal poursuit avec Chantemesse les recherches sur la
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