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Franz Liszt par Robert Bory Essayer d'évoquer en quelques brèves lignes la

Publié le 05/04/2015

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Franz Liszt par Robert Bory Essayer d'évoquer en quelques brèves lignes la personnalité et l'oeuvre de Franz Liszt, le musicien et virtuose prodigieux dont l'existence fut une suite ininterrompue d'aventures étonnantes, le compositeur qui signa des pages innombrables et dont la correspondance remplirait à elle seule vingt volumes, n'est-ce pas là une véritable gageure ? De fait, si l'on se penche sur cette destinée étrange qui débute en 1811, à Raiding en Hongrie, sous le signe symbolique d'une comète prometteuse de miracles, jusqu'à sa conclusion, soixante-quinze ans plus tard, à Bayreuth, l'on reste confondu par cet enchaînement surprenant d'événements d'ordre à la fois artistique, mondain, sentimental ou religieux, qui font de cette vie l'une des plus riches du XIXe siècle. Et tout d'abord, ce nom claironnant n'évoque-t-il pas l'idée du virtuose-type, à l'égal de celui de Paganini ? Quoi d'étonnant à cela : né d'un père qui vénère la musique et sait découvrir immédiatement les dons de son fils, il connaît, à l'égal de Mozart, une enfance précoce qui lui vaut, dans sa patrie, les premiers succès publics. Puis à Vienne, où il est venu travailler sous la discipline sévère de Salieri et Czerny, il goûte, à onze ans, le glorieux enivrement d'un baiser donné par Beethoven à la fin de l'un de ses concerts. Peu après, c'est l'arrivée à Paris (1823), où l'italien Cherubini lui refuse l'entrée au Conservatoire sous prétexte qu'il est étranger. Ce qui n'empêche par le petit Liszt, comme l'appellent alors les chroniqueurs, de faire au Théâtre italien des débuts proprement sensationnels et - exemple unique dans les annales de la maison - de faire représenter à l'Académie royale de musique un opéra en un acte de sa composition, Don Sanche ou le Château d'amour (1825). C'est ensuite l'Angleterre, où la Cour, bientôt suivie de tout le grand public, fait à master Liszt un triomphe inimaginable. Triomphe qui, au reste, se confirme entièrement lorsque Liszt entreprend plusieurs tournées de concerts à travers l'Europe. Mais ces succès ne sauraient suffire à qui, si jeune, a épuisé déjà la gamme des émotions que peut offrir la renommée. Pendant plus de dix ans que durera son séjour en France, ce bel adolescent, qui entre temps est devenu l'un des lions les plus en vue de la société parisienne, noue amitié avec tout ce qui porte un nom, tant dans le monde des arts que dans celui des lettres. Ce sont Hugo, Lamartine, Alexandre Dumas, Musset et Georges Sand, Delacroix. Il discute avec Lamennais les théories de Ballanche ou du père Enfantin. Il s'enthousiasme pour Paganini, Rossini et Berlioz. Pour autant, il n'en fréquente pas moins les plus aristocratiques salons où ses succès féminins défrayent la chronique. De cette époque brillante datent ses premières oeu...
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