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Henri Labrouste 1801-1875 L'Architecture ne peut guère s'accommoder de l'isolement.

Publié le 05/04/2015

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Henri Labrouste 1801-1875 L'Architecture ne peut guère s'accommoder de l'isolement. Qu'il fût pauvre ou riche, le grand public du XXe siècle était, comme on sait, arriéré du point de vue de la sensibilité. Il en est résulté qu'il n'y a pas eu de parallélisme entre le niveau très élevé de la peinture française d'Ingres à Cézanne et le développement contemporain de l'architecture. C'est vers le milieu du XIXe siècle que nous rencontrons, cependant, pour la première fois, l'homme qui réunit en lui les capacités et de l'ingénieur et de l'architecte : Henri Labrouste, né à Paris en 1801. Formé à l'École des Beaux-Arts, dont il fut un des élèves les plus éminents, il accéda à 23 ans au Grand Prix de Rome, ce qui lui permit de passer cinq ans à la Villa Médicis. Durant ca années, il en vint à considérer la Rome antique comme quelque chose de plus qu'un vestige ou qu'un arsenal de belles formes à copier. Il finit presque par avoir vis-à-vis d'elle l'attitude d'un visiteur de nos jours ; ce qui l'enchanta ce fut de retrouver, visible dans tous ses ouvrages, une science raffinée de la construction. Lorsque, pensionnaire de l'Académie, il étudiait les aqueducs romains ou les temples de Paestum, il cherchait chaque fois à saisir l'esprit de chaque construction, à en dévoiler l'organisme. Labrouste ne s'employait pas aux habituelles représentations pittoresques des monuments antiques. Il les regardait de l'oeil aigu de l'ingénieur ou de l'archéologue. Ses dessins des temples de Paestum fournirent la source d'une grande controverse au sein de l'Acad&eacut...
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« “ Je travaille énormément et, ce qui est plus difficile, je fais travailler mes élèves. “ J'ai rédigé quelques programmes pour exercer utilement les débutants, je veux leur apprendre à composer avec des moyens très simples.

Il faut d'abord qu'ils voient clairement la distinction de leur œ uvre, qu'ils en disposent les parties selon l'importance qu'il est raisonnable de leur donner.

Puis je leur explique que la solidité dépend plus de la combinaison des matériaux que de leur masse et, dès qu'ils connaissent les premiers principes de construction, je leur dis qu'ils doivent tirer de la construction elle-même une ornementation raisonnée, expressive. “ Je leur répète souvent que les arts ont le pouvoir d'embellir toute chose, mais j'insiste pour qu'ils comprennent que la forme en architecture doit toujours être appropriée à la fonction qu'on lui destine.

” L'Académie déclara à l'école dite rationaliste que présidait Labrouste une guerre à outrance. Cette opposition officielle produisit des résultats : les seules occasions données à Labrouste de mettre le pied sur un chantier furent pour inspecter le travail des autres.

C'est seulement lorsqu'il eut dépassé la quarantaine qu'il fut chargé de construire à Paris la Bibliothèque Sainte-Geneviève (1843-1850). Il fit là une première tentative pour utiliser dans un grand bâtiment public une construction qui, depuis les fondations jusqu'au toit, fût en fonte ou en fer forgé.

Sainte-Geneviève fut, au surplus, la première bibliothèque de France à constituer une unité indépendante et complète. De même que dans les manufactures et les grands entrepôts anglais, sa carcasse de fer est enrobée à l'extérieur dans une maçonnerie, comme le mécanisme d'une montre dans son boîtier.

Néanmoins, tous les éléments fondamentaux de la structure — colonnes, poutres, toiture — sont en fer. La carcasse de la longue salle de lecture à double nef forme avec celle du toit une seule structure.

Labrouste a réussi à obtenir une étonnante minceur de la voûte en berceau en étalant sur toute sa longueur un réseau d'éléments en fer qui joue en même temps le rôle de support pour la couverture.

Cette structure fait penser aux voûtes en béton armé qui recouvrent de coquilles ovoïdes les bâtiments des docks de Casablanca construits par Perret en 1916.

Mais l'exploit principal de Labrouste consista à obtenir un équilibre indépendant de la construction en fer de manière qu'elle n'exerçât pas de poussée sur les murs en maçonnerie. C'est exactement le genre de solution que les ingénieurs de la seconde moitié du XIXe siècle se fixèrent comme principal but. Labrouste arrive à la pleine maturité avec le bâtiment de la Bibliothèque Nationale à Paris commencé en 1858 et achevé après sa mort.

L'accroissement immense de la production littéraire au cours du XIXe siècle fit du problème de la place disponible le principal souci de l'architecture bibliothécaire.

Les magasins prenaient de plus en plus de place.

A l'origine ils faisaient corps avec les salles de lecture, désormais il fallut les séparer.

Il n'y a pas de. »

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