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Henry James par David Garnett Huntingdon, Angleterre En 1793, William James, un Irlandais du Nord de souche protestante, émigrait aux États-Unis.

Publié le 05/04/2015

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Henry James par David Garnett Huntingdon, Angleterre En 1793, William James, un Irlandais du Nord de souche protestante, émigrait aux États-Unis. Y faisant commerce de tabac, sel et terrains, il fit fortune au point qu'à sa mort sa famille, dont l'avoir se montait à trois millions de dollars, était parmi les trois plus riches de l'État de New York. Son quatrième fils, Henry James, refuse de s'occuper des affaires paternelles et se mit à étudier la théologie et la philosophie. S'accommodant mal du matérialisme américain, il voyagea beaucoup en Europe, où il se lia d'amitié avec quantité d'écrivains et de penseurs distingués, sans toutefois y trouver exactement ce qu'il cherchait. Il était un disciple de Fourier et de Swedenborg et, dans une certaine mesure, d'Emerson. S'étant marié, il eut quatre fils et une fille. Son fils aîné, William James, devait devenir le remarquable philosophe de ce nom ; le deuxième est Henry James, l'écrivain. Ces antécédents sont d'importance. Dès son enfance, Henry James a vu dans les États-Unis un pays matériellement prospère et moralement stérile ; d'autre part, le peu de bien hérité de son grand-père lui permit d'échapper à une vie entièrement consacrée - comme celle de Flaubert, par exemple - au métier d'écrivain. On pourrait dire que son oeuvre tout entière lui a été inspirée par le conflit entre valeurs spirituelles et valeurs matérielles et les inévitables compromis entre les unes et les autres. Son premier souvenir est celui de la Place Vendôme, qu'il vit à l'âge de deux ans. C'est à partir de l'âge de douze ans qu'il devait réellement connaître l'Europe : sa famille y passa alors quatre ans, au cours desquels il fréquenta des écoles d'Angleterre, de France, d'Allemagne et de Suisse. Après un séjour d'un an en Amérique, il revint en compagnie des siens et continua ses études à Genève et à Bonn. En 1860, au cours des mois cruciaux, où la question de l'esclavage des nègres déclencha la guerre civile, les James rentrèrent chez eux. A son retour, James abandonna l'étude de la peinture et entreprit de traduire La Vénus d'Ille de Mérimée et Lorenzaccio de Musset. Lorsque la guerre éclata, il se fit on ne sait trop quelle blessure en participant au sauvetage d'une maison incendiée. Sa santé en souffrit quelque temps, pendant lequel ses deux frères cadets s'engagèrent comme volontaires dans l'armée nordiste. Certains critiques américains ont dit que la blessure en question n'était qu'un prétexte inventé par James de toutes pièces pour échapper au service militaire. D'autres ont prétendu qu'elle l'avait rendu impotent. La première de ces affirmations est douteuse, la deuxième fausse. Par la suite, William James alla étudier la médecine à Harvard et Henry l'y suivit pour faire des études de droit, qu'il abandonna au bout d'un an. Avant la fin de la guerre civile, déjà, James commença à se faire la main en écrivant quelques récits. Il resta en Amérique jusqu'en 1869. Dans ses premiers essais, la fâcheuse influence de Nathaniel Hawthorne est évidente, ce dont lui-même se rendait probablement compte, puisqu'il fit encore deux voyages en Europe au cours desquels il étudia le théâtre français à la Comédie-Française et fréquenta Tourgueniev, Flaubert, Renan, Zola et Daudet ; apprenant l'art d'écrire avec une passion sincère. Son retour en Amérique en 1876, alors qu'il avait trente-trois ans, lui sembla un exil. Il la quitta donc...
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