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Hermann Boerhaave 1668-1738 Il serait difficile de trouver des savants, d'une renommée égale à celle de Boerhaave, dont la vie serait aussi peu traversée d'événements marquants.

Publié le 05/04/2015

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Hermann Boerhaave 1668-1738 Il serait difficile de trouver des savants, d'une renommée égale à celle de Boerhaave, dont la vie serait aussi peu traversée d'événements marquants. Boerhaave est né à la Saint-Sylvestre de 1668 à Voorhout près de Leyde, où son père était pasteur. Après avoir reçu une éducation classique, d'abord de son père, ensuite à l'école latine de Leyde, il se fait immatriculer à l'âge de quinze ans à la faculté de théologie de l'Université de cette ville. De même qu'il s'est alors adonné à l'étude des langues anciennes, de l'histoire de la Bible et de la philosophie, il se livre ensuite aux diverses études universitaires ; il ne se sent pas attiré seulement par les humanités. Faisant face à ses difficultés financières en donnant des leçons de mathématiques, il termine en 1690 cette partie de ses études par une thèse : De distinctione mentis a corpore. Entre temps, il continue à travailler la médecine. Il suit des cours d'anatomie, il étudie les auteurs classiques, surtout Hippocrate et Sydenham. L'observation clinique et la recherche des causes morbides, la confiance en la puissance curative de la nature, qui sont les deux caractéristiques d'Hippocrate et de Sydenham, lui serviront de guide, à lui aussi. En 1693, il est promu docteur en médecine de la Haute Ecole de Harderwijk. ...

« de botanique, mais ne cesse d'enseigner la médecine dans ses cours théoriques et ses célèbres leçons de clinique au Collegium Practicum Medicum, jusqu'à sa mort survenue le 23 septembre 1738. On s'est souvent demandé à quoi cet homme si modeste devait sa grande réputation.

On ne peut guère l'attribuer uniquement à son extrême amabilité, généralement reconnue, et pas davantage à d'importantes découvertes ; ses œ uvres sont claires, ses manuels sont les meilleurs de l'époque, mais ils ne révèlent rien qui fût neuf ou retentissant.

Mais il avait un esprit de synthèse qui, au service de son savoir encyclopédique, lui permit de coordonner les connaissances de son temps, et c'est à cela sans doute qu'il faut tout d'abord attacher la célébrité qui fut la sienne. Il s'intéressa aux auteurs contemporains non moins qu'aux classiques et sut en apprécier les œ uvres, toujours disposé à en aider la publication.

Linné et Vaillant trouvèrent en lui un puissant protecteur et, après la mort de Swammerdam, il en acheta tous les manuscrits et les édita. C'est sous l'influence de Descartes et du physicien De Volder, de Leyde, que dans les nombreux discours et manuels de Boerhaave prédomine l'iatromécanisme.

Mais l'universalité de son esprit permettait à Boerhaave de reconnaître clairement la valeur d'autres systèmes et sa pensée n'inclinait pas à un mécanisme rigoureux.

Il serait d'ailleurs inexact de chercher la personnalité de Boerhaave dans ses conceptions philosophiques.

Son but principal n'est pas de construire un système théorique à la manière de ses grands contemporains Hoffmann et Stahl ; avant tout médecin, il accorde la première place à l'expérience quoiqu'en se tenant au courant de tous les systèmes théoriques. Grande fut l'influence qu'exerça Boerhaave sur ses nombreux élèves.

Né professeur, il n'enseignait pas en premier lieu des faits et des doctrines, mais s'efforçait d'exciter le désir de compréhension par une méthode scientifique.

Et non pas seulement pour la médecine, car son Elementa chemica est le plus important manuel de cette espèce connu de son temps.

Son enseignement tendait à imprégner ses étudiants des diverses disciplines dans une succession logique et corrélative.

Ainsi quand, en 1703, chargé de cours depuis deux ans seulement, il développe dans un discours De usu ratiocinii mechanici in medicina le schéma suivant, nouveau pour l'enseignement médical, et qui est encore suivi à l'heure actuelle : 1) propédeutique en sciences naturelles ; 2) anatomie et physiologie ; 3) enseignement clinique fondé sur l'expérience et celle-ci confrontée à la littérature s'y rapportant. L'anatomie était depuis longtemps déjà une science bien établie ; mais c'est à la physiologie que Boerhaave donna la signification qu'elle a conservée et c'est lui qui, le premier, en a fait pour ses étudiants un résumé dans ses Institutiones medicæ (1708). La réputation de Boerhaave s'étendit au delà des frontières de son pays, les élèves affluaient de partout et plus de la moitié de ceux qui suivaient ses cours, toujours très fréquentés, furent des étrangers qui, appelés par la suite à enseigner dans leur pays d'origine, y introduisirent la. »

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