Mathieu Joseph Bonaventure Orfila 1787-1853 Mathieu Joseph Bonaventure Orfila naquit à Mahon, dans l'île espagnole de Minorque, le 24 avril 1787.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
désigna au ministre pour lui succéder Orfila, qui fut nommé le 1er mai et resta doyen
jusqu'en 1848, où il fut brutalement révoqué par le gouvernement provisoire.
En 1832, Orfila avait été nommé membre du Conseil général des Hôpitaux, et en 1834,
membre du Conseil de l'instruction publique et membre du Conseil général du département
de la Seine.
Il était commandeur de la Légion d'honneur.
Les dernières années de sa vie furent attristées par des chagrins de famille et par l'ingratitude
dont il souffrit.
Il mourut le 14 mars 1853, à l'âge de soixante-six ans, après quelques jours de
maladie.
Orfila, qui aimait profondément l'enseignement, fut un remarquable professeur, exposant
d'une voix chaude, avec clarté et conviction.
Il fut aussi un excellent doyen, un grand savant
et un homme de bien.
Pendant son long décanat, qui fut troublé par la véritable émeute de
1836, il créa la Clinique d'accouchement, le jardin botanique de la Faculté, l'Ecole de chimie
pratique.
Il fit construire de nouveaux pavillons de dissection, un hôpital des Cliniques et
fonda le musée Dupuytren ainsi que le musée d'anatomie comparée qui conserve son nom.
Parmi ses nombreux travaux se placent en première ligne ceux qui se rapportent à la
médecine légale et surtout à la toxicologie médico-légale, dont il fut le créateur.
Ayant, dès
1812, acquis la notion nouvelle que les toxiques minéraux ne donnent aucune de leurs
réactions ordinaires lorsqu'ils sont mêlés à des liquides organiques, il créa les méthodes
propres à les déceler et, en 1815, paraissait la première édition de son Traité de toxicologie. Il
montra aussi que les toxiques peuvent être retrouvés dans les parenchymes et les liquides
organiques, et étudia les causes d'erreur qui peuvent résulter de l'introduction par contact de
toxiques contenus dans la terre des cimetières.
Il eut le pressentiment qu'il pouvait exister
dans les corps un arsenic normal.
Comme expert, Orfila fut mêlé à toutes les grandes affaires d'empoisonnement de son
époque, en particulier à l'affaire Mercier et à l'affaire Lafarge, où il triompha facilement de
Raspail.
Il a laissé un Traité de toxicologie générale, un Traité de médecine légale, un Traité de chimie, un
Traité des exhumations juridiques, en collaboration avec son beau-frère O.
Lesueur, un Traité des
secours à donner aux personnes empoisonnées ou asphyxiées, enfin de nombreux mémoires qui
parurent dans les Annales de Chimie, dans le Journal de Pharmacie, dans les Archives générales de
Médecine, dans le Journal de Chimie médicale et dans les Annales d'Hygiène et de Médecine légale,
dont il fut l'un des fondateurs.
Homme de bien, il fonda l'Association de prévoyance des Médecins de Paris, dont il fut le
premier président, et affecta une somme de cent vingt mille francs à la création de prix à
décerner annuellement par l'Académie de médecine et par l'Ecole de pharmacie..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Mathieu Joseph Bonaventure Orfila
- MÉMOIRES DE MONSIEUR JOSEPH PRUDHOMME - résumé - de Henri Bonaventure Monnier
- Radowitz (Joseph Maria von), 1797-1853, né à Blankenburg an Harz, général, diplomate et écrivain prussien.
- Léon Gambetta par Jean-Marie Mayeur Professeur à l'Université de Paris XII, Val-de-Marne Léon Gambetta naquit à Cahors le 2 avril 1838.
- Joseph Chamberlain par Christopher Howard Reader in History, King's College, Université de Londres Joseph Chamberlain naquit le 8 juillet 1836 à Camberwell, à l'époque un agréable quartier résidentiel de la banlieue sud de Londres.