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Mathieu Joseph Bonaventure Orfila 1787-1853 Mathieu Joseph Bonaventure Orfila naquit à Mahon, dans l'île espagnole de Minorque, le 24 avril 1787.

Publié le 05/04/2015

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Mathieu Joseph Bonaventure Orfila 1787-1853 Mathieu Joseph Bonaventure Orfila naquit à Mahon, dans l'île espagnole de Minorque, le 24 avril 1787. En 1801, son père, qui était négociant et le destinait à la marine, l'embarqua sur un navire de commerce qui fut capturé par des pirates avant d'avoir atteint l'Égypte vers laquelle il faisait voile. De retour à Mahon, le jeune Orfila obtint de son père l'autorisation de renoncer à la marine et d'étudier la médecine et les sciences accessoires. C'est ainsi qu'en 1804, il partit pour l'Université de Valence. L'enseignement y était pitoyable ; mais, s'étant procuré les livres de Lavoisier, de Berthollet et de Fourcroy, il installa dans sa chambre un laboratoire. Le résultat fut que, dès 1805, plus savant que son professeur, il obtint, après un concours public, le premier prix de chimie et de physique. En 1806, Orfila quitta Valence pour Barcelone où ses succès furent tels que la junte décida qu'il serait envoyé à Madrid, puis à Paris avec une pension annuelle de quinze cents francs, mais en stipulant qu'après un séjour de deux ans dans chacune de ces villes, il reviendrait professer la chimie à Barcelone. Orfila resta peu à Madrid et, dès le 9 juillet 1807, il arrivait à Paris. Mais ...

« désigna au ministre pour lui succéder Orfila, qui fut nommé le 1er mai et resta doyen jusqu'en 1848, où il fut brutalement révoqué par le gouvernement provisoire. En 1832, Orfila avait été nommé membre du Conseil général des Hôpitaux, et en 1834, membre du Conseil de l'instruction publique et membre du Conseil général du département de la Seine.

Il était commandeur de la Légion d'honneur. Les dernières années de sa vie furent attristées par des chagrins de famille et par l'ingratitude dont il souffrit.

Il mourut le 14 mars 1853, à l'âge de soixante-six ans, après quelques jours de maladie. Orfila, qui aimait profondément l'enseignement, fut un remarquable professeur, exposant d'une voix chaude, avec clarté et conviction.

Il fut aussi un excellent doyen, un grand savant et un homme de bien.

Pendant son long décanat, qui fut troublé par la véritable émeute de 1836, il créa la Clinique d'accouchement, le jardin botanique de la Faculté, l'Ecole de chimie pratique.

Il fit construire de nouveaux pavillons de dissection, un hôpital des Cliniques et fonda le musée Dupuytren ainsi que le musée d'anatomie comparée qui conserve son nom. Parmi ses nombreux travaux se placent en première ligne ceux qui se rapportent à la médecine légale et surtout à la toxicologie médico-légale, dont il fut le créateur.

Ayant, dès 1812, acquis la notion nouvelle que les toxiques minéraux ne donnent aucune de leurs réactions ordinaires lorsqu'ils sont mêlés à des liquides organiques, il créa les méthodes propres à les déceler et, en 1815, paraissait la première édition de son Traité de toxicologie. Il montra aussi que les toxiques peuvent être retrouvés dans les parenchymes et les liquides organiques, et étudia les causes d'erreur qui peuvent résulter de l'introduction par contact de toxiques contenus dans la terre des cimetières.

Il eut le pressentiment qu'il pouvait exister dans les corps un arsenic normal. Comme expert, Orfila fut mêlé à toutes les grandes affaires d'empoisonnement de son époque, en particulier à l'affaire Mercier et à l'affaire Lafarge, où il triompha facilement de Raspail. Il a laissé un Traité de toxicologie générale, un Traité de médecine légale, un Traité de chimie, un Traité des exhumations juridiques, en collaboration avec son beau-frère O.

Lesueur, un Traité des secours à donner aux personnes empoisonnées ou asphyxiées, enfin de nombreux mémoires qui parurent dans les Annales de Chimie, dans le Journal de Pharmacie, dans les Archives générales de Médecine, dans le Journal de Chimie médicale et dans les Annales d'Hygiène et de Médecine légale, dont il fut l'un des fondateurs. Homme de bien, il fonda l'Association de prévoyance des Médecins de Paris, dont il fut le premier président, et affecta une somme de cent vingt mille francs à la création de prix à décerner annuellement par l'Académie de médecine et par l'Ecole de pharmacie.. »

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