République
Publié le 01/06/2014
Extrait du document
«
• Des fêtes et des symboles sont choisis pour contribuer à l'enracinement de la R épublique.
La Marseillaise devient
officiellement l'hymne national en 1879, le 14 juillet est reconnu comme f
ête nationale en 1880, les repr ésentations
de Marianne se multiplient ainsi que toute une imagerie r
épublicaine.
La loi municipale de 1884 instaure l'
élection au suffrage universel masculin du conseil municipal, qui d ésigne ensuite le
maire de chaque commune. Il est demand
é au maire d'avoir un local sp écifique pour exercer ses fonctions : des mairies avec
la devise de la R
épublique « Libert é, égalit é, fraternit é » sont édifi ées dans les villages et participent à la diffusion
d'une culture r
épublicaine dans les campagnes . Elles sont souvent compl étées par la construction d'une école qui jouera
un r
ôle d écisif dans la transmission des valeurs de la III e
R épublique (on surnomme les instituteurs les « hussards noirs de la
R
épublique » ).
• Ces valeurs s'imposent peu
à peu : les r épublicains combattent la monarchie, l'influence de l' Église dans l'enseignement et la
vie publique, ils d
éfendent la la ïcité, la d émocratie, les droits et devoirs des citoyens, les libert és et id éaux de 1789,
l'
éducation, la science et bien entendu la R épublique dont les institutions doivent être connues de tous.
Un v éritable
patriotisme r
épublicain est d évelopp é dans la soci été.
Une r
épublique patriote
• Les opposants
à la R épublique sont finalement vaincus. Les monarchistes disparaissent de la sc ène politique fran çaise. Les
oppositions subsistent cependant : certains catholiques peinent ainsi
à accepter l'anticl éricalisme r épublicain.
Surtout, une
partie des conservateurs se r
éfugie dans l'antiparlementarisme, à l'image du g énéral Boulanger qui en 18881889 provoque
une crise en s'opposant au r
égime r épublicain.
Mais celuici sort renforc é des difficult és qu'il rencontre : le scandale
politicofinancier de Panam
à, les attentats anarchistes et surtout l'affaire Dreyfus (1894) divisent l'opinion mais renforcent la
R
épublique qui a r éussi à implanter ses valeurs dans l'esprit des citoyens.
La d éfense de la R épublique devient une
é
vidence : la culture r épublicaine est omnipr ésente et va de pair avec l'exaltation du patriotisme fran çais.
• Le rappel des provinces perdues d'AlsaceLorraine est une constante (elles sont colori
ées en noir, signe de deuil, sur les
cartes scolaires) par un r
égime politique qui est n é des cons équences de la d éfaite fran çaise de Sedan.
Le patriotisme est une
valeur essentielle de la III e
R
épublique et on le retrouve partout, à l'école, dans les institutions, dans la glorification de
l'arm
ée fran çaise qu'il faut redresser et r éhabiliter aupr ès de la population.
Ce patriotisme est tellement fort qu'il am ène
certains d
éput és à critiquer les d épenses de la politique coloniale de Jules Ferry (surnomm é « Ferry Tonkin »). Clemenceau
exprime cette pens
ée en parlant à Ferry de la conqu ête de l'Indochine : « lorsque vous nous lancez dans ces aventures […] je
d
éclare que je garde mon patriotisme pour la d éfense du sol national ».
• Le revers de ce patriotisme r
épublicain est le d éveloppement du nationalisme et de l'esprit revanchard
(antiprussien) dans la soci
été fran çaise et en particulier chez les nationalistes conservateurs qui grossissent pour certains les
rangs de l'extr
ême droite.
•
À la fin des ann ées 1890 la R épublique est d éfinitivement implant ée et n'est plus contest ée.
Elle fait m ême partie de
l'identit
é fran çaise. Elle n'a plus rien à craindre de ses opposants traditionnels, mais la mont ée des nationalismes et des ligues
d'extr
ême droite laissent pr ésager de nouveaux p érils.
Exercice n
°1 Exercice n °2
2.
Les combats de la R
ésistance (contre l'occupant nazi et le r égime de Vichy) et la refondation r épublicaine
Une r
ésistance n ée du refus de capituler devant l'ennemi
• D
ès juin 1940, au terme de l'incroyable d ébâcle de l'arm ée fran çaise, vaincue en quelques semaines par la Wehrmacht
presque sans combats, deux conceptions radicalement oppos
ées de l'avenir de la France s'affrontent.
P étain a été appel é au
pouvoir pour tenter de sauver la situation. Il est encore aur
éolé de son statut de g énéral vainqueur de Verdun . Mais c'est
surtout un traditionnaliste, antid
émocrate, anticapitaliste, anticommuniste et conservateur , attach é aux valeurs de la
religion et du retour
à la terre. Il est tr ès hostile à la III e
R épublique qu'il tient pour responsable de tous les probl èmes de la
France et m
ènera sous Vichy une politique ouvertement antis émite.
Le 17 juin 1940, il annonce la capitulation de la France : le nord et l'ouest sont occup
és par les troupes allemandes, l'Alsace et .
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