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Allemagne État de l'Europe centrale, limité au N.

Publié le 22/04/2014

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allemagne
Allemagne État de l'Europe centrale, limité au N. par le Danemark, la mer du Nord et la mer Baltique, à l'E. par la Pologne et la République Tchèque, au S. par l'Autriche et la Suisse, à l'O. par la France, le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas. V. ATLAS. Encycl. Géographie physique et humaine. On définit trois Allemagnes géographiques. L'Allemagne du Nord fait partie de la grande plaine de l'Europe septentrionale, aux terroirs variés, drainée par l'Ems, la Weser et l'Elbe. Son climat est à tendance océanique alors que, partout ailleurs, règne un climat de type continental. Au centre, l'Allemagne moyenne, hercynienne, est une succession de vieux massifs (Massif schisteux rhénan, Harz Thuringe), coupée de vallées (Moselle, Rhin, Main) et de bassins. L'Allemagne alpine du Sud est constituée des Préalpes (2 968 m au Zugspitze) et de leur piémont, ordonnés autour du Danube et de ses affluents de rive droite (Isar, Inn). Le peuplement, très dense sur tout le territoire, se concentre dans les bas pays, les grandes vallées et les bassins miniers. L'Allemagne, qui avait perdu plus de 6 millions de personnes au cours des deux guerres mondiales, comptait 66 millions d'habitants avant sa séparation en 1949. En 1990, la réunion des deux États allemands crée un État de près de 80 millions d'habitants, en situation de dépopulation virtuelle, mais qui accueille des flux de migrants venant de l'Est (env. 400 000 en 1990). Histoire jusqu'en 1949. Rome a fixé ses frontières sur le Rhin et le Danube. La dernière vague d'invasions germaniques (406) fit s'écrouler l'Empire, faisant place à des royaumes «barbares». La plupart des pays germaniques se fondirent dans l'État franc, puis carolingien, et se christianisèrent. Le partage de l'empire de Charlemagne entraîna la constitution d'un royaume de Germanie (843), de la Meuse à l'Oder. Les ducs de Saxe s'emparèrent de la couronne. Otton Ier, se faisant couronner à Rome en 962, fonda le Saint Empire romain germanique. V. ATLAS. Le principe de l'élection impériale, la politique ambitieuse des souverains engagés dans un interminable conflit avec la papauté provoquèrent l'émiettement de l'Allemagne en principautés féodales. Rodolphe Ier de Habsbourg (1273-1291) annonçait une nouvelle dynastie qui garda la couronne impériale de 1440 à 1806. Un événement capital fut la Réforme protestante (XVIe s.), qui souleva les princes et les paysans contre Charles Quint et brisa l'unité politique encore embryonnaire du pays. Au XVIIe s., la lutte des États du Nord, protestants, contre les États du Sud, catholiques, suscita la guerre de Trente Ans qui ruina et acheva de morceler l'Allemagne (traités de Westphalie, 1648). En 1701, l'Électeur de Brandebourg prit le titre de «roi de Prusse». L'ascension de cette maison se poursuivit avec Frédéric II (1740-1786). V. ATLAS. Bonaparte ramena, en 1803, le nombre des États de 350 à 39 et obtint que François Ier déclare éteinte sa fonction d'empereur germanique (1806). Les traités de Vienne (1815) créèrent une Confédération germanique de 39 États, sous la présidence de l'Autriche. Une lutte pour la prééminence en Allemagne opposa l'Autriche et la Prusse; vainqueurs des Autrichiens à Sadowa (1866), et des Français en 1871, les Prussiens imposèrent l'unité aux princes locaux, et la Prusse proclama l'Empire allemand, dont la puissance économique et démographique ne cessa de croître, mais qui subit un grave échec au cours de la Première Guerre* mondiale; l'empereur Guillaume II abdiqua (9 novembre 1918), et la république fut proclamée. Le traité de Versailles (28 juin 1919) démembra l'Allemagne et lui enleva ses colonies. V. ATLAS. De 1919 à 1923, la république de Weimar fut troublée par des soulèvements communistes et des coups de force de droite, et l'inflation ruina les classes moyennes. Après un brillant redressement économique et diplomatique, la république de Weimar fut victime de la crise économique de 1929, la misère, la lutte à mort entre les forces nationalistes et socialistes se soldèrent par le triomphe du national-socialisme (nazisme): le président Hindenburg nomma Hitler chancelier le 30 janvier 1933. Celui-ci instaura un régime de terreur fondé notamment sur le racisme (persécution des Juifs, des Tsiganes). Pour effacer le traité de Versailles, il imposa une politique extérieure brutale: réoccupation de la Rhénanie (1936), annexion de l'Autriche (Anschluss, mars 1938) et d'une partie de la République Tchèque (affaire des Sudètes) après les accords de Munich (septembre 1938), annexion de la Bohême (mars 1939) V. ATLAS; enfin, le 1er septembre 1939, invasion de la Pologne, ce qui déclencha la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). L'Allemagne, vaincue, capitula le 8 mai 1945; divisée en quatre zones d'occupations (américaine, française, britannique, soviétique), elle perdit ses territoires à l'est de l'Elbe et sortit du conflit politiquement et économiquement anéantie. En 1949, elle fut partagée en deux États. V. ATLAS. RFA. Histoire. Les chrétiens-démocrates, seuls au pouvoir de 1949 à 1966 (K. Adenauer, puis L. Erhard) ou dans un gouvernement de coalition (K. Kiesinger; 1966-1969, H. Kohl depuis 1982), doivent compter avec le puissant parti social-démocrate (les chanceliers W. Brandt, 1969-1974, puis H. Schmidt 1974-1982). Membre de l'OTAN depuis 1955, de la CEE (Marché commun) depuis 1957, la RFA s'est rapprochée de l'Allemagne socialiste en 1972 (traité de reconnaissance mutuelle). Économie. Après les ravages provoqués par la guerre de 1939-1945, qui entraîna des pertes humaines considérables, la RFA opéra un redressement rapide («miracle allemand») qui la plaça au rang de première puissance économique européenne. L'agriculture, surtout localisée dans les bassins du Centre (pommes de terre, céréales, betteraves à sucre), ne pouvait suffire aux besoins d'une population très urbanisée (80 %). L'expansion industrielle allemande, née au XIXe s. avec l'utilisation de ses énormes gisements de houille et de ses mines de fer, n'est plus dominée par le poids de la sidérurgie. La chimie, l'automobile et l'électromécanique sont aujourd'hui les atouts essentiels de cette industrie (40 % de la population active). Les industries alimentaires (brasseries) restent importantes. L'expansion économique, due à une organisation et à une gestion exemplaires, fut favorisée par l'excellence et la densité des voies de communication. La RFA n'a pas échappé à la crise qui a suivi les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979. La disparition du plein-emploi a été la plus grave conséquence du marasme des secteurs traditionnels de l'industrie: aciéries (Thyssen, Krupp), chantiers navals, machines-outils et textiles. Les industries de pointe (électronique, informatique), la chimie (BASF, Hoeschst) et l'automobile (Volkswagen) ont cependant permis de maintenir une forte croissance. Entre 1970 et 1989, le PNB a été multiplié par trois. En 1989, la RFA était le premier exportateur mondial (réalisant 70% de ses ventes en Europe) et le deuxième créancier. L'économie du pays qui réussit à intégrer 8 millions de réfugiés venus des territoires annexés par l'URSS et la Pologne, puis 3 à 4 millions d'Allemands de l'Est se trouve stimulée par l'intégration de la RDA malgré le coût financier de la réunification. RDA. Histoire. Par le traité de 1955, la RDA arriva à se dégager de l'administration militaire soviétique. Elle a conservé des liens étroits avec les pays de l'Est (adhésion au pacte de Varsovie, 1955; traité d'amitié avec l'URSS, 1964). La construction du mur de Berlin, en 1961, arrêta les départs massifs vers la RFA, qui vidaient la RDA de ses personnels qualifiés. Membres de l'ONU et du Comecon, elle fut la deuxième puissance socialiste, derrière l'URSS. Egon Krenz, dernier dirigeant du parti socialiste unifié, a succédé en 1989 à Erich Honecker (1976-1989), à W. Stoph (1973-1976), à W. Ulbricht (1960-1973) et à W. Pieck (1949-1960). Économie. L'agriculture est-allemande (blé, seigle, pommes de terre, betterave à sucre, cultures maraîchères, élevage porcin), qui occupe 10 % de la population active, a besoin de renouveler son équipement mécanique et de modifier ses méthodes culturales. L'industrie, qui s'est développée grâce à la lignite, seule ressource minérale abondante (bassin de Leipzig, Halle, Lusace), est dominée par la sidérurgie et la chimie (Berlin-Est, Dresde, Leipzig, Chemnitz). L'économie est-allemande a subi de plein fouet les effets d'une désocialisation brutale (faillites, chômage). Mais la haute technologie, la recherche et la mécanique devraient lui permettre de retrouver un équilibre dans une économie de marché et de libre concurrence grâce aux investissements ouest-allemands. La réunification. En 1989, l'exode massif d'Allemands de l'Est vers l'autre Allemagne, à travers les territoires hongrois et tchèque, et des manifestations sans précédent à Leipzig et à Berlin-Est provoquèrent un bouleversement majeur qui mit fin au partage politique de l'Allemagne et de l'Europe issu de la Seconde Guerre mondiale. Après la destitution des dirigeants communistes, l'ouverture des frontières et la destruction du mur de Berlin*, des élections libres (mars 1990) portent au pouvoir un gouvernement de coalition, dominé par les chrétiens-démocrates. En liaison étroite avec le chancelier ouest-allemand H. Kohl, ce gouvernement brûle les étapes de la réunification allemande, officielle dès le 3 octobre 1990, et qui pose un certain nombre de problèmes économiques (chômage dans les Länder de l'Est). Sur le plan international, alors que l'URSS se dit prête au retrait de ses troupes de l'Allemagne de l'Est, une conférence réunissant anciens alliés, États allemands et polonais, décide d'un traité garantissant l'intangibilité de la frontière Oder-Neisse*. La décision, prise en décembre 1991, de reconnaître l'indépendance de la Slovénie et de la Croatie est le premier acte diplomatique qui consacre la totale liberté d'action de l'Allemagne réunifiée, qui doit cependant faire face à une certaine agitation sociale en 1992.
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« entraîna des pertes humaines considérables, la RFA opéra un redressement rapide («miracle allemand») qui la plaça au rang de première puissance économique européenne.

L'agriculture, surtout localisée dans les bassins du Centre (pommes de terre, céréales, betteraves à sucre), ne pouvait suffire aux besoins d'une population très urbanisée (80 %).

L'expansion industrielle allemande, née au XIXe s.

avec l'utilisation de ses énormes gisements de houille et de ses mines de fer, n'est plus dominée par le poids de la sidérurgie.

La chimie, l'automobile et l'électromécanique sont aujourd'hui les atouts essentiels de cette industrie (40 % de la population active).

Les industries alimentaires (brasseries) restent importantes.

L'expansion économique, due à une organisation et à une gestion exemplaires, fut favorisée par l'excellence et la densité des voies de communication.

La RFA n'a pas échappé à la crise qui a suivi les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979.

La disparition du plein-emploi a été la plus grave conséquence du marasme des secteurs traditionnels de l'industrie: aciéries (Thyssen, Krupp), chantiers navals, machines-outils et textiles.

Les industries de pointe (électronique, informatique), la chimie (BASF, Hoeschst) et l'automobile (Volkswagen) ont cependant permis de maintenir une forte croissance.

Entre 1970 et 1989, le PNB a été multiplié par trois.

En 1989, la RFA était le premier exportateur mondial (réalisant 70% de ses ventes en Europe) et le deuxième créancier. L'économie du pays qui réussit à intégrer 8 millions de réfugiés venus des territoires annexés par l'URSS et la Pologne, puis 3 à 4 millions d'Allemands de l'Est se trouve stimulée par l'intégration de la RDA malgré le coût financier de la réunification.

RDA.

Histoire.

Par le traité de 1955, la RDA arriva à se dégager de l'administration militaire soviétique.

Elle a conservé des liens étroits avec les pays de l'Est (adhésion au pacte de Varsovie, 1955; traité d'amitié avec l'URSS, 1964).

La construction du mur de Berlin, en 1961, arrêta les départs massifs vers la RFA, qui vidaient la RDA de ses personnels qualifiés.

Membres de l'ONU et du Comecon, elle fut la deuxième puissance socialiste, derrière l'URSS.

Egon Krenz, dernier dirigeant du parti socialiste unifié, a succédé en 1989 à Erich Honecker (1976-1989), à W.

Stoph (1973-1976), à W.

Ulbricht (1960-1973) et à W.

Pieck (1949-1960). Économie.

L'agriculture est-allemande (blé, seigle, pommes de terre, betterave à sucre, cultures maraîchères, élevage porcin), qui occupe 10 % de la population active, a besoin de renouveler son équipement mécanique et de modifier ses méthodes culturales.

L'industrie, qui s'est développée grâce à la lignite, seule ressource minérale abondante (bassin de Leipzig, Halle, Lusace), est dominée par la sidérurgie et la chimie (Berlin-Est, Dresde, Leipzig, Chemnitz).

L'économie est-allemande a subi de plein fouet les effets d'une désocialisation brutale (faillites, chômage). Mais la haute technologie, la recherche et la mécanique devraient lui permettre de retrouver un équilibre dans une économie de marché et de libre concurrence grâce aux investissements ouest-allemands.

La réunification.

En 1989, l'exode massif d'Allemands de l'Est vers l'autre Allemagne, à travers les territoires hongrois et tchèque, et des manifestations sans précédent à Leipzig et à Berlin-Est provoquèrent un bouleversement majeur qui mit fin au partage politique de l'Allemagne et de l'Europe issu de la Seconde Guerre mondiale.

Après la destitution des dirigeants communistes, l'ouverture des frontières et la destruction du mur de Berlin*, des élections libres (mars 1990) portent au pouvoir un gouvernement de coalition, dominé par les chrétiens-démocrates.

En liaison étroite avec le chancelier ouest-allemand H.

Kohl, ce gouvernement brûle les étapes de la réunification allemande, officielle dès le 3 octobre 1990, et qui pose un certain nombre de problèmes économiques (chômage dans les Länder de l'Est).

Sur le plan international, alors que l'URSS se dit prête au retrait de ses troupes de l'Allemagne de l'Est, une conférence réunissant anciens alliés, États allemands et polonais, décide d'un traité garantissant l'intangibilité de la frontière Oder-Neisse*.

La décision, prise en décembre 1991, de reconnaître l'indépendance de la Slovénie et de la Croatie est le premier acte diplomatique qui consacre la totale liberté d'action de l'Allemagne réunifiée, qui doit cependant faire face à une certaine agitation sociale en 1992.. »

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