Définition: ÉTALÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Définition: ÉTALÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de étaler1* II.— Emploi adjectival. A.— Exposé en bon ordre pour la vente. Marchandises étalées au marché. — Par métaphore. Monde [vu d'avion] en vitrine, trop exposé, trop étalé (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Courrier Sud, 1928, page 7 ). B.— Par extension. Étendu, répandu, déployé sur une surface pour être regardé. Livres étalés; cartes étalées. Et elle formait ainsi, sur la nappe de ses cheveux étalés, d'un noir d'encre (ÉMILE ZOLA, Une Page d'amour, 1878, page 808 ). La ville, toute étendue, étalée devant moi (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 52 ). — BOTANIQUE. [En parlant des parties ouvertes d'une plante, formant un angle presque droit avec celles d'où elles tirent leur origine] Feuilles étalées, étamines étalées (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). Balsamines au bord des ruisseaux — à fleur mauve, largement étalée, presque plate (ANDRÉ GIDE, Retour du Tchad, 1928, page 977 ). — Au figuré. Exposé à la vue, dévoilé. Les illégalités, les scandales étalés. La magie du luxe étalé (CHARLES BAUDELAIRE, Petits Poèmes en prose, 1867, page 129 ). L'image, simplifiée, étalée, provocante, tonitruant de ses couleurs et de ses formes ramassées, devient l'instrument d'un racolage universel (RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 52 ). Confer affermi, ie exemple 11 : Ø Et plus tard, je devais m'apercevoir, en effet, que les Parisiennes, en dépit de leur vie étalée et de leurs liaisons tapageuses, demeurent des créatures mystérieuses et sans coeur... LÉON-PAUL FARGUE, Le Piéton de Paris, 1939, page 191. C.— Échelonné dans le temps. Paiements étalés. Contrats étalés (BERTRAND GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, ses aspects politiques et techniques, 1962, page 167 ). Fréquence absolue littéraire : 774. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 558, b) 1 555; XXe. siècle : a) 1 236, b) 1 238.