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MALEBRANCHE (Nicolas)

Publié le 02/04/2015

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malebranche

MALEBRANCHE (Nicolas) _________________________________

en 1638 d'une famille de parlementaires, il étudie la philosophie d'Aristote au collège de la Marche, puis la théologie à la Sorbonne. Il entre à la congrégation de l'Oratoire en 1659. On y cultivait Aristote; saint Augustin et Platon. Ordonné prêtre en 1664, il publie De la Recherche de la vérité en 1674, ouvrage marqué par le cartésianisme (il a découvert Descartes en lisant le Traité de

l'homme) et saint Augustin. En 1680, le Traité de la nature et de la grâce déchaîne une polémique l'opposant à Arnauld et Bossuet qui dénoncent un rationalisme dans lequel Dieu n'était plus « l'auteur que d'un certain ordre général d'où le reste se développe comme il peut «. En 1697, par le Traité de l'amour de Dieu, il attaque Fénelon en pleine querelle quiétiste. En 1688, paraissent les Entretiens sur la

métaphysique et la religion.

La philosophie de Malebranche se donne pour tâChe de concilier la physique cartésienne et la métaphysique augusti­nienne. Contrairement à Descartes, pour lequel l'homme doit

se rendre maître de la nature, ce cartésien aura pour seul souci de ramener la nature en Dieu. Descartes avait séparé philosophie et théologie, Malebranche instaure une philo­sophie chrétienne. Chez Descartes, le recours à Dieu permettait d'assurer la réalité du monde, Malebranche met en Dieu toute cette réalité. Les deux points les plus connus de sa doctrine sont des tentatives pour résoudre le problème du rapport de l'étendue à la pensée, ouvert par le dualisme cartésien (voir Leibniz, Spinoza).

1 — La vision en Dieu : Les corps ne sont pas visibles en eux-mêmes, car le corps ne peut agir sur l'âme, puisque ce sont deux substances sans commune mesure, et que le corps est inférieur à l'âme ; quand nous croyons avoir la perception d'un corps, nous percevons en réalité une idée. Cette idée ne saurait être en nous, puisque l'idée est infinie, et l'âme finie (réfutation de l'innéisme), et que la connais­sance par idée est claire et distincte, tandis que celle de nos modifications subjectives, est obscure, changeante. C'est donc en Dieu que nous apercevons les idées des corps, qui sont des déterminations de l'idée d'étendue, ou étendue intel­ligible, archétype de la matière créée.

 

2 — L'Occasionnalisme : Puisque l'homme n'est pas une substance composée, comment expliquer les passions (action du corps sur l'âme), la volonté par laquelle l'âme « dirige « le corps, et la liaison causale entre des corps dont je ne vois que l'idée en Dieu ? Malebranche répond en affirmant que ce qui nous paraît cause n'est que l'« occasion « du mouvement dont l'origine est en Dieu, qui à tout moment intervient pour assurer la liaison entre l'âme et le corps, comme entre les corps eux-mêmes.

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