Quelle est la valeur d'une oeuvre d'art ?
Publié le 04/01/2005
Extrait du document
Dès lors, « ce ne sont ni des règles ni des prescriptions, mais
seulement ce qui ne peut être saisi à l'aide de règles ou de concepts,
c'est-à-dire le substrat suprasensible de toutes nos facultés, qui sert de norme
subjective ». Ce substrat, c'est l'Idée esthétique que nous révèle le libre jeu
de l'imagination, et qui ne saurait devenir connaissance, parce qu'elle est
intuition à laquelle ne correspond aucun concept. On comprend que d'une manière
ou d'autre, juger de la beauté d'une oeuvre est de l'ordre du social dans la
mesure où chacun ressent ses impressions subjectives à une époque et à un moment
donnée. Il est difficile de juger d'une oeuvre d'art, contrairement à ce qu'on
pourrait croire sur la simple adéquation d'une oeuvre à des critères de beauté
préétablis, puisque ces mêmes critères varient selon les époques. On ne peut
juger de la valeur d'une oeuvre avec les critères de la Renaissance ou de
l'Antiquité. Il ne s'agit pas non plus d'ériger des canons en absolu par rapport
à d'autres époques et de voir dans l'histoire de l'art une dissolution des
critères du beau, mais de juger selon des critères à la fois personnels et de
notre époque.
2) La valeur de l'art
comme valeur marchande.
De Ricardo à Marx, en passant par Stuart Mill, les économistes ont reconnu le
statut économique particulier de l'oeuvre d'art, en relation étroite avec le
caractère unique de l'oeuvre. Son prix n'a pas d'autre limite que celle du désir
et du pouvoir d'achat des acquéreurs potentiels. Il s'agit, dans l'acception
marxiste du terme, d'un prix de monopole.
Liens utiles
- L'oeuvre d'art est-elle l'oeuvre d'un génie? (plan)
- ART POÉTIQUE de Peletier du Mans - résumé de l'oeuvre
- L'oeuvre d'art la perception
- Philosophie : Faut il être cultivé pour apprécier une oeuvre d'art?
- Une oeuvre d’art peut-elle être périssable ?