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L'art a-t-il pour origine et fin le plaisir?

Publié le 04/01/2005

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Il s'oriente vers quelque chose, une fin qu'il poursuit.   Plaisir : du latin placere, « plaire », « être agréable ». Communément, le plaisir désigne une satisfaction physique ou morale. D'un point de vue psychanalytique, le plaisir naît du désir et du manque. D'un point de vue esthétique enfin, le plaisir est un sentiment de satisfaction désintéressé, éprouvé en présence de la beauté, qu'elle soit naturelle ou artistique.     Problématique :   Il s'agit de s'interroger sur ce qui motive la création artistique afin savoir si c'est le plaisir qui en est la source et si c'est en vue de provoquer une réaction de plaisir que l'artiste crée. Ainsi, le problème principal posé par ce sujet repose sur la définition même de la notion de plaisir, qui en soi est déjà problématique. Le plaisir peut être défini comme une sensation agréable, un sentiment de satisfaction face à quelque chose qui stimule de façon à combler nos sens et à nous réjouir. De ce point de vue, on peut se demander si l'art peut être réduit à une fonction productrice de plaisir. L'art se donne t-il pour objectif de simplement flatter nos sens ?

« « Est beau ce qui plaît universellement sans concept ». Ø « Ce qui plait universellement »: Le fait que cette satisfaction soit universelle, valable pour tous découle de la première définition.

En effetnous avons vu qu'être sensible à la beauté relève d'une sensibilité purifiéede la convoitise, de la crainte, du désir, du confort ...

bref de tous lesintérêts particuliers.

Ce plaisir éprouvé n'est donc pas celui d'un sujetenfermé dans sa particularité et ce dernier peut à juste titre dire: « c'est beau », comme si la beauté était dans l'objet.

Il peut légitimement s'attendre à ce que tout autre éprouve la même satisfaction. Ø « sans concept »: « L'assentiment universel est seulement une Idée ».

Il n'y a pas de preuve pratique ou conceptuelle de la beauté.

On juge et onsent que cette musique ou cette montagne sont belles mais on ne peut leprouver.

Il n'y a pas de règles a priori du beau.

En langage kantien, lesujet esthétique n'est pas législateur.

En science le sujet légifère,retrouve dans la nature les règles nécessaires, universelles qu'il y a misespour connaître quelque chose.

En art le sujet ne peut légiférer car lejugement porte sur un objet singulier, telle fleur, telle œuvre musicale.

S' ilveut trouver quelque chose d'universel dans cette rose-ci, il faudra qu'ill'envisage sous l'aspect du règne végétal ou de la fleur en général; s'ilveut trouver quelque chose d'universel dans une musique, il faudra qu'ill'envisage sous l'angle des règles de composition.

Il aura des conceptsmais point de beauté: « quand on juge des objets simplement par concepts toute représentation de la beauté se perd ».

C'est ce qui peut arriver quand un traque d'art explique un poème...

Comme la beauté est toujours saisie sur un objet concret, matériel, singulier, il n'y a pas de règlesuniverselles du beau.

Le jugement de goût n'est pas un jugement de connaissance.

· Cependant, il faut établir une distinction entre le plaisir individuel et relatif et le plaisir esthétique et universel.

Autrement dit entre « ça me plait », où l'on reconnaît alors le caractère individuel de ce qu'onressent, et « c'est beau », où on éprouve un plaisir qui peut être perçu par d'autres en même temps.

Il y adonc une distinction entre le goût des sens (l'agréable) et le goût esthétique (le beau). · Ainsi, pour atteindre le stade esthétique, il faut dépasser le stade de l'agréable, ce qui plait : « Il ne faut pas nommer beau ce qui plait simplement »(Kant). 2- Cependant grâce à cette dimension de plaisir, l'art a aussi une fonction cathartique.

· Schopenhauer : la contemplation esthétique est un remède contre la souffrance et l'ennui. · Aristote.

L'art comme catharsis.

Le plaisir qu'il prend à travers l'œuvre d'art l'homme prend de la distance par rapport à sa vie réelle. Le plaisir que procure la tragédie est spécifique.

Aristote le définit ainsi : « [...] la tragédie est l'imitation d'une action de caractère élevé et complète,d'une certaine étendue, dans un langage relevé d'assaisonnements d'uneespèce particulière suivant les diverses parties, imitation qui est faite par despersonnages en action et non au moyen d'un récit, et qui, suscitant pitié etcrainte, opère la purgation propre à pareilles émotions. » Assaisonnement du langage désigne la proportion variable de chants et de vers.

L'essence de latragédie réside dans l'action, non dans le récit, action représentée en untemps limité.

Le plaisir résulte des émotions ressenties: crainte et pitié.

Toutcela est clair.

Aristote mentionne la cause et les effets. Mais sur le mécanisme de l'opération, peu de détails ! Un seul terme assezinattendu: « purgation », catharsis.

On peut dire aussi « purification ».

Ce mot a donné lieu à maints commentaires.

Chez Aristote lui-même, il est l'objet de plusieurs interprétations.

On croit comprendre qu'il y a un rapport entrel'imitation, la mimésis, et la purgation, la catharsis: devant un spectaclereprésentant des actions éprouvantes, je suis enclin à ressentir les mêmesémotions que l'on cherche à provoquer en moi.

La représentation desentiments violents ou oppressants, par exemple la terreur, l'effroi ou la pitié,bien que mimés et donc fictifs, déclenche dans le public, dans la réalité, dessentiments analogues.Cette réaction est banale dans la vie courante; trop d'événements réels,effrayants ou affligeants, suscitent des émotions correspondantes, par exemple, de la compassion pour les victimes.Mais ce phénomène est plus surprenant lorsqu'il s'agit d'un spectacle créé et imaginé de toutes pièces.

Il supposeune identification avec un personnage et non plus avec une personne.

Certes, cette identification a ses limites, caril ne s'agit pas d'imiter, de copier ni de transposer dans la vie réelle les actions qui se déroulent sur la scène.

Et l'onimagine mal un jeune homme, influencé par l' " Œdipe " de Sophocle , décidant de tuer son père, de commettre un inceste avec sa mère et de se crever les yeux.Ce transfert de la fiction à la réalité est-il toutefois tellement inconcevable? Pour nous, malheureusement non.

Mais,. »

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