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Considérez-vous, l'ambition comme une qualité ?

Publié le 27/02/2008

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Dans cette dialectique ou ce travail du négatif, l'Esprit, tel le Phénix qui renaît de ses cendres, se dresse chaque fois plus fort et plus clair. Il se dresse contre lui-même, consume la forme qu'il s'était donnée, pour s'élever à une forme nouvelle, plus élevée. De même que le Fils de Dieu fut jeté « dans le temps, soumis au jugement, mourant dans la douleur de la négativité », pour ressusciter comme « Esprit éternel, mais vivant et présent dans le monde », de même l'Absolu doit se vouer à la finitude et à l'éphémère pour se réaliser dans sa vérité et dans sa certitude. Dès lors, ce n'est pas en vain que les individus et les peuples sont sacrifiés. On comprend aussi que les passions sont, sans le savoir, au service de ce qui les dépasse, de la fin dernière de l'histoire: la réalisation de l'Esprit ou de Dieu. Chaque homme, dans la vie, cherche à atteindre ses propres buts, cache sous des grands mots des actions égoïstes et tâche de tirer son épingle du jeu. Et la passion, ce n'est jamais que l'activité humaine commandée par des intérêts égoïstes et dans laquelle l'homme met toute l'énergie de son vouloir et de son caractère, en sacrifiant à ses fins particulières et actuelles toutes les autres fins qu'il pourrait se donner: « Pour moi, l'activité humaine en général dérive d'intérêts particuliers, de fins spéciales ou, si l'on veut, d'intentions égoïstes, en ce sens que l'homme met toute l'énergie de sa volonté et de son caractère au service de ses buts en leur sacrifiant tout ce qui pourrait être un autre but, ou plutôt en leur sacrifiant tout le reste. » Mais si les passions sont orientées vers des fins particulières, elles ne sont pas, pour autant, opposées à l'universel. Le tumulte des intérêts contradictoires, des passions se résout en une loi nécessaire et universelle. L'individu qui met son intelligence et son vouloir au service de ses passions sert, en fait et malgré lui, autrui, en contribuant à l'oeuvre universelle.

« L'histoire est en apparence chaos et désordre.

Tout semble voué à la disparition, rien ne demeure : « Qui acontemplé les ruines de Carthage, de Palmyre, Persépolis, Rome, sans réfléchir sur la caducité des empires etdes hommes, sans porter le deuil de cette vie passée puissante et riche ? Ce n'est pas comme devant latombe des êtres qui nous furent chers, un deuil qui s'attarde aux pertes personnelles et à la caducité des finsparticulières: c'est le deuil désintéressé d'une vie humaine brillante et civilisée.

»L'histoire apparaît comme cette « vallée des ossements » où nous voyons les réalisations «les plus grandes etles plus élevées rabougries et détruites par les passions humaines », «l'autel sur lequel ont été sacrifiés lebonheur des peuples, la sagesse des Etats et la vertu des individus ».

Elle nous montre les hommes livrés à lafrénésie des passions, poursuivant de manière opiniâtre des petits buts égoïstes, davantage mus par leursintérêts personnels que par l'esprit du bien.

S'il y a de quoi être triste devant un tel spectacle, faut-il, pourautant, se résigner, y voir l'œuvre du destin ? Non, car derrière l'apparence bariolée des événements sedévoile au philosophe une finalité rationnelle : l'histoire ne va pas au hasard, elle est la marche graduelle parlaquelle l'Esprit parvient à sa vérité.

La Raison divine, l'Absolu doit s'aliéner dans le monde que font et défontles passions, pour s'accomplir.

Telle est: « la tragédie que l'absolu joue éternellement avec lui-même: ils'engendre éternellement dans l'objectivité, se livre sous cette figure qui est la sienne propre, à la passion età la mort, et s'élève de ses cendres à la majesté».Ainsi, l'histoire du devenir des hommes coïncide avec l'histoire du devenir de Dieu.

Etats, peuples, héros ougrands hommes, formes politiques et organisations économiques, arts et religions, passions et intérêts,figurent la réalité de l'Esprit et constituent la vie même de l'absolu .« L'Esprit se répand ainsi dans l'histoire en une inépuisable multiplicité de formes où il jouit de lui-même.

Maisson travail intensifie son activité et de nouveau il se consume.

Chaque création dans laquelle il avait trouvésa jouissance s'oppose de nouveau à lui comme une nouvelle matière qui exige d'être oeuvrée.

Ce qu'était sonœuvre devient ainsi matériau que son travail doit transformer en une œuvre nouvelle.

» Dans cette dialectique ou ce travail du négatif, l'Esprit, tel le Phénix qui renaît de ses cendres, se dressechaque fois plus fort et plus clair.

Il se dresse contre lui-même, consume la forme qu'il s'était donnée, pours'élever à une forme nouvelle, plus élevée.

De même que le Fils de Dieu fut jeté « dans le temps, soumis aujugement, mourant dans la douleur de la négativité », pour ressusciter comme « Esprit éternel, mais vivant etprésent dans le monde », de même l'Absolu doit se vouer à la finitude et à l'éphémère pour se réaliser dans savérité et dans sa certitude. Dès lors, ce n'est pas en vain que les individus et les peuples sont sacrifiés.

On comprend aussi que lespassions sont, sans le savoir, au service de ce qui les dépasse, de la fin dernière de l'histoire: la réalisation del'Esprit ou de Dieu.

Chaque homme, dans la vie, cherche à atteindre ses propres buts, cache sous des grandsmots des actions égoïstes et tâche de tirer son épingle du jeu.

Et la passion, ce n'est jamais que l'activitéhumaine commandée par des intérêts égoïstes et dans laquelle l'homme met toute l'énergie de son vouloir etde son caractère, en sacrifiant à ses fins particulières et actuelles toutes les autres fins qu'il pourrait sedonner: « Pour moi, l'activité humaine en général dérive d'intérêts particuliers, de fins spéciales ou, si l'on veut,d'intentions égoïstes, en ce sens que l'homme met toute l'énergie de sa volonté et de son caractère auservice de ses buts en leur sacrifiant tout ce qui pourrait être un autre but, ou plutôt en leur sacrifiant tout lereste.

» Mais si les passions sont orientées vers des fins particulières, elles ne sont pas, pour autant, opposées àl'universel.

Le tumulte des intérêts contradictoires, des passions se résout en une loi nécessaire et universelle.L'individu qui met son intelligence et son vouloir au service de ses passions sert, en fait et malgré lui, autrui,en contribuant à l'œuvre universelle.

Telle est la ruse de la Raison: les individus font ce que la Raison veut,sans cesser de suivre leurs impulsions, leurs passions singulières, de même que grâce à la ruse de l'homme, lanature fait ce qu'il veut sans cesser d'obéir à ses propres lois. L'universel est donc présent dans les volontés individuelles et s'accomplit par elles et particulièrement par lamédiation des grands hommes de l'histoire.

Ainsi, par exemple, Jules César ne croyait agir que pour sonambition personnelle en combattant les maîtres des provinces de l'empire romain.

Or, sa victoire sur eux fut enmême temps une conquête de la totalité de l'empire: il devint ainsi, sans toucher à la forme de la constitution,le maître individuel de l'Etat.

Et le pouvoir unique à Rome « que lui conféra l'accomplissement de son but deprime abord négatif » ouvrait une phase nécessaire dans l'histoire de Rome et dans l'histoire du monde: « Les grands hommes de l'histoire sont ceux dont les fins particulières contiennent la substantialité que contrela volonté de l'Esprit du monde.

» Les individus historiques sont donc les agents d'un but qui constitue une étape dans la marche progressivel'Esprit universel.

Mais sans la passion, ils n'auraient ri pu produire.« Ce n'est pas le bonheur qu'ils ont choisi, mais la peine, le travail pour leur but.

[...

] En fait, ils ont étépassionnés, c'est-à-dire ils ont passionnément pour leur but et lui ont consacré tout leur caractère, leur gd etleur tempérament.

[...] La passion est devenue l'énergie de leur moi; sans la passion ils n'auraient rienproduire.

» Les grands hommes, les peuples avec leur esprit, leur constitution, leur art, leur religion, leur science ne. »

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