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Peut-on penser sans son corps?

Publié le 09/03/2005

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Enjeux La psychologie moderne a confirmé ce jugement de Descartes, en recherchant les causes neuro-biologiques des passions. Cela dit, la psychanalyse a montré que ce qu'on appelle traditionnellement passion est aussi causé par des phénomènes psychologiques inconscients.   II) La grande raison du corps Dans une deuxième partie, il s'agira de se demander si un tel jugement sur le corps est légitime ou non. Nietzsche fera une critique de ces positions qui conduisent à des idéaux ascétiques. Oublier le corps, le mépriser, n'est-ce pas en dernière instance mépriser de mépriser soi-même ? Il faudra montrer ici avec Nietzsche que le corps est capable de penser mieux que l'âme. Contre le dualisme cartésien, Nietzsche montre que le corps est source de route pensée et de toute sagesse.   NIETZSCHE: C'est aux contempteurs du corps que je veux dire leur fait. Ils ne doivent pas changer de doctrine et d'enseignement, mais seulement dire adieu à leur propre corps - et ainsi devenir muets. « Je suis corps et âme « - ainsi parle l'enfant.

Corps et pensées, ou plus précisément, matière et esprit sont en perpétuels conflits depuis que l’homme a entrepris de philosopher. Toutefois, si l’on étudie l’histoire, on constate que les avis de penseurs allant de l’Antiquité grecque à nos contemporains sont extrêmement variés et contradictoires. Cependant, deux doctrines dominent, l’une considérant que la matière et l’esprit sont deux entités distinctes, l’une que l’on appelle Dualisme, et l’autre, le Monisme, système philosophique selon lequel il n’existe qu’une seule réalité : la matière ou l’esprit.  Avant tout, commençons par définir sans être trop exhaustif les deux notions précédentes.  .Le corps est une substance matérielle dont la polysémie du mot désigne à la fois l’objet physique, l’organisme vivant, la surface visible de cet organisme, et les diverses sensations produites par son fonctionnement et son activité (sensation de plaisir, de douleur…).  .La pensée quant à elle résulte de l’acte même de penser (activité intellectuelle), et dont le siège supposé est l’esprit (chez les dualistes) ou le corps (chez les matérialistes). L’esprit est donc considéré comme une substance pensante et immatérielle, en opposition à la matière.  Dans cette question : « Peut-on penser sans son corps ? «, il suffit de savoir si oui ou non l’homme a la capacité de penser, de raisonner, d’imaginer, s’il ne possède pas un corps, une enveloppe charnelle. Nous remarquerons ici que la distinction Corps/Esprit a déjà été opérée. Ainsi, la notion de dualisme n’est pas à démontrer. Il nous suffit d’en analyser les différentes formes. Toutefois, nous verrons que ce dualisme a des limites et que l’on peut donc le mettre en doute. C’est pourquoi il nous faut nous intéresser à la doctrine Moniste qui certainement donnera une réponse satisfaisante à la question qui nous est posée.  

« Notre âme est liée au corps et est donc directement influencée par ses états et ses mouvements.

Ce qui pourl'âme est une passion résulte ainsi d'une action qui se produit dans le corps.

De la compréhension de cesmécanismes dépend donc l'analyse et la maîtrise des passions. Enjeux La psychologie moderne a confirmé ce jugement de Descartes, en recherchant les causes neuro-biologiquesdes passions.

Cela dit, la psychanalyse a montré que ce qu'on appelle traditionnellement passion est aussicausé par des phénomènes psychologiques inconscients. II) La grande raison du corps Dans une deuxième partie, il s'agira de se demander si un tel jugement sur le corps est légitime ou non.Nietzsche fera une critique de ces positions qui conduisent à des idéaux ascétiques.

Oublier le corps, lemépriser, n'est-ce pas en dernière instance mépriser de mépriser soi-même ? Il faudra montrer ici avecNietzsche que le corps est capable de penser mieux que l'âme.

Contre le dualisme cartésien, Nietzschemontre que le corps est source de route pensée et de toute sagesse. NIETZSCHE : C'est aux contempteurs du corps que je veux dire leur fait.

Ils ne doivent pas changer de doctrine et d'enseignement, mais seulement direadieu à leur propre corps - et ainsi devenir muets.

« Je suis corps et âme » -ainsi parle l'enfant.

Et pourquoi ne parlerait-on pas comme les enfants ?Mais celui qui est éveillé et conscient dit : Je suis corps tout entier et rienautre chose ; l'âme n'est qu'un mot pour une parcelle du corps.

Le corps estune grande raison, une multiplicité avec un seul sens, une guerre et une paix,un troupeau et un berger.Instrument de ton corps, telle est aussi ta petite raison que tu appelles «esprit », mon frère, petit instrument et petit jouet de ta grande raison.Tu dis « moi » et tu es fier de ce mot.

Mais ce qui est plus grand, c'est - ce àquoi tu ne veux pas croire - ton corps et sa grande raison : il ne dit pas moi,mais il est moi.Ce que les sens éprouvent, ce que reconnaît l'esprit, n'a jamais de fin en soi.Mais les sens et l'esprit voudraient te convaincre qu'ils sont la fin de toutechose : tellement ils sont vains.

Les sens et l'esprit ne sont qu'instruments etjouets : derrière eux se trouve encore le soi.

Le soi, lui aussi, cherche avecles yeux des sens et il écoute avec les oreilles de l'esprit.Toujours le soi écoute et cherche : il compare, soumet, conquiert et détruit.Il règne, et domine aussi le moi.Derrière tes sentiments et tes pensées, mon frère, se tient un maître pluspuissant, un sage inconnu - il s'appelle soi.

Il habite ton corps, il est toncorps.Il y a plus de raison dans ton corps que dans ta meilleure sagesse.

Et qui donc sait pour quoi ton corps aprécisément besoin de ta meilleure sagesse ? Avez-vous compris l'essentiel ? 1 La raison dépend-elle du moi, de la conscience ?2 Quel est la principale erreur de l'intelligence ?3 Le langage, les mots sont-ils de bons guides pour raisonner ? Réponses: 1 - Non, la raison réside surtout dans le corps, défini comme une « grande raison ».

L'esprit, la conscience, n'ensont que le jouet : la « petite raison ».2 - Elle croit être sa propre finalité et celle de toute chose.3 - Non, ils sont trompeurs.

Il faudrait être muet pour entendre « la grande raison ». III) La pensée du corps ou la thèse du monisme En guise de troisième et dernière partie, nous pouvez évoquer la thèse de Spinoza concernant les rapports entrel'âme et le corps.. »

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