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1525 : Désastre de Pavie

Publié le 12/06/2012

Extrait du document

 

Les troupes de François IerF083, qui tente de reconquérir l’Italie, sont sévèrement défaites par les Impériaux. Le maréchal de La PaliceF077 trouve la mort, tandis que le roi est fait prisonnier. Durant sa détention, la régence du royaume est confiée à sa mère, Louise de SavoieF079.

 

« Une défaite sanglante et une chanson célèbre Combien sont-ils ? Sans doute une vingtaine de milliers en comptant la cavalerie .

Quand François J•• lance la charge, dé­ butent une mè lée atroce et un indescriptible carnage .

Accu­ lés, les Français sont pris au piège .

A midi, ils ont laissé sur le champ de bataille plus de 10 000 morts --parmi lesquels La Palice, La Trémoille et Bon­ nivet- et des blessés par cen­ taines.

Le pa ysage, ruiné par les combats, ressemble à une vision d'apocalypse.

La Palice est tombé en héros , protégeant son roi jusqu'au bout.

Il est mort sans savoir que François J•• a dû rendre son ép é e , avant d'être capturé et fait pri sonnier.

Parmi les survivants de l'armée française en déroute, une chan­ son commence alors à circuler.

Une ritournelle par laquelle les soldats veulent rendre homma­ ge au plus fougueux des com­ battants, au plu s vaillant de leurs capitaines.

Un refrain qui va faire entrer le maréchal de La Palice dans l'histoire et dont il ne reste qu'un seul couplet : « Monsieur de La Palice est mort Mort d e vant Pavie Un quart d'heur e a vant sa mort Il était encore en vie .» Plus tard, la postérité fera de la chanson -et donc de son héros - le symbole et l 'incarnation d'une certaine forme de non­ sens.

Mais pour ses contempo ­ rains, si La Palice était e n vie juste avant de mourir, c' est tout simplement qu 'il s'était battu comme un lion jusqu'au bout ! Un grand soldat " 0 -o Le courag eux mar échal de ~ France figure dans la mémoi- 0 re collective à contre-emploi, ~ comm e un personnage va- cS: guement ridicule .

Mais la chronique est injuste car jacques de Chabannes fut un brave entre les braves .

Né en 1470 dans une famille de la petite noblesse d'épée , La Palice fait ses premières armes à seize ans, au cours de la c ampagne contre le duc de Bretagne , Fran ç ois II.

En 1494 , il suit Charles VIII en Italie .

Sous Louis Xli , il guer­ roie dans le Milanais.

Une blessure reçue à la bataille d'Agnadel, en mai 1509 , lui vaut le titre de chevalier de Saint -Michel.

Combattant aux qualités exceptionnelles et reconnues de tous, monsieur de La Palice est l'ami et le compagnon d'armes d'un autre vaillant capitaine , le chevalier Bayard qu 'on dit « sans peur et sans reproche ».

Nomm é maréchal de France en 1515, La Palice se distingue de nouveau à la bataille de Marignan .

En 1521 , François 1•• le nomme ambassadeur à la conférence de paix de Calais.

La Palice, un an avant sa mort, est toujours bien vi­ vant.

Et il a le privilège de chasser de Provence le félon connétable de Bourbon et de libérer Marseille .

LES LAPALISSADES : UNE INJUSTICE DE L'HISTOIRE Jacques de Chabannes , seigneur de La Palice -ou La Palisse-, n'a pas eu de chance avec l'histoire .

Son nom est passé à la postérité au travers d'un terme moqueur, voire péjoratif.

Les fameuses lapalissades sont ces vérités à l'évidence, parfois un peu niaise, dont on a injustement attribué la naïveté à La Palice lui-même.

Au fil des siècles, les Français se sont amusés à en grossir le répertoire à l'infini.

Au XVIII • siècle, l'humoriste La Monnaye a relancé les lapalissades.

Et les a enrichies de quelques morceaux choisis, tel, à chanter sur l'air d'un Noël traditionnel : « La Palice eut peu de bien pour soutenir sa naissance.

Mais il ne manqua de rien dès qu'il fut dans l'abondance .

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». »

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