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La connaissance scientifique est-elle un croyance argumentée ?

Publié le 23/09/2005

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C'est pourquoi elle apparaît plus complexe et plus nuancée. Elle ne saurait être unilatérale et retient quelque chose tout à la fois du réalisme, de l'idéalisme, du nominalisme. qu'est vraiment une combustion. Il ne nous parle que de nous-mêmes, sollicite nos rêveries, réveille et nourrit nos désirs inconscients. Il tourne le dos à la connaissance objective. L'édification de la science exigera que nous « psychanalysions » cette connaissance immédiate qui n'est que notre représentation. Pour parvenir au savoir scientifique il sera indispensable d'éliminer de la connaissance les projections psychologiques spontanées et inconscientes, d'opérer une psychanalyse de la connaissance. Devant le monde des choses nous devons « arrêter toutes les expansions, nous devons brimer notre personne ». Le monde qui est notre représentation c'est le monde subjectif du poète, aux antipodes du monde objectif du savant : « Les axes de la poésie et de la science sont inverses ». Bachelard dans ses ouvrages poétiques Psychanalyse du feu, L'eau et les rêves, etc.
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« de l'absence d'assurance de tels raisonnements et s'ils emportent avec eux une très forte croyance.

En aucuncas ce n'est une certitude.

Rien ne me garantit que le prochain corbeau sera noir, que mon eau bouillirademain à 100° ou que le soleil se lèvera à nouveau.

Hume fut le premier à souligner fortement qu'il n'y aaucune nécessité logique à ne pas concevoir le contraire , alors que dans une déduction, en revanche, laconclusion est la conséquence nécessaire des prémisses.N'y a-t-il donc aucun moyen de soustraire l'induction à cette incertitude ? L'induction suppose une règle : queles mêmes causes produisent les mêmes effets ou que le cours de la nature est uniforme, mais cette règlen'est que postulée.

Comment pourrait-on l'établir ? Le seul moyen possible prouver la valeur du raisonnementinductif nous est donné dans un syllogisme du type : (a) Le cours de la nature est uniforme.(b) Or j'ai toujours constaté que tel objet a été accompagné de tel effet ou de telle propriété.(c) Je peux donc légitimement généraliser et prévoir que d'autres objets de même nature seront accompagnésdes mêmes effets ou propriétés.Mais comment établir la vérité d'une proposition comme « le cours de la nature est uniforme », qui est, elle-même, une proposition générale, sinon par induction ? Il y a là un cercle vicieux ou une pétition de principe :le seul moyen de valider l'induction est de présupposer la valeur du raisonnement inductif.

[La science s'oppose absolument à la croyance.

Elle se fonde sur l'observation et sur la vérification.] Science n'est pas croyanceE=mc2.

Voilà une affirmation que l'on peut prouver par l'observation et qui se vérifie constamment: c'est uneloi scientifique.

Qu'un chat noir porte malheur.

Voilà une affirmation qu'aucune expérimentation ne peutvérifier: c'est une simple croyance. La science peut être contrediteL'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ont qu'une valeurprovisoire.

Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.C'est ce qui amène Popper à affirmer que c'est le critère de falsifiabilité qui permet d'établir une démarcationentre une vraie science et une pseudo-science.

Démontrer une théorie, c'est tenter de la falsifier ; c'estélaborer les conditions de la découverte de faits capables de l'infirmer.

On constate toutefois que, dans lessciences physiques, les faits déjà découverts ne sont pas annulés mais repris dans un système explicatif plusvaste.

Ainsi, par exemple, la théorie de la relativité généralisée d'Einstein.

Les rapports polémiques entre lesconstructions théoriques et les faits nouveaux sont à la source d'une plus grande rationalisation du réel et deprogrès de la raison elle-même.C'est au nom de ce critère de falsifiabilité que Popper récuse, en particulier, la psychanalyse.

C'est, dit-il unethéorie qui a réponse à tout.

Ainsi les raisons sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour nier la réalité del'inconscient ou encore de la sexualité infantile ne sont, au fond, pour le psychanalyste, que de pseudo-raisons largement influencées par des motifs affectifs et des complexes inconscients.

En somme, quelle quesoit la critique qu'on lui adresse, aussi pertinente qu'elle puisse paraître, elle tourne à l'avantage de lapsychanalyse car elle est aussitôt interprétée en termes de résistance.

Cette attribution d'une signification àtout fait considéré (y compris à sa propre critique) nous présente la psychanalyse comme un systèmeherméneutique, qui en tant que tel paraît irréfutable.

Et c'est précisément parce qu'elle n'exclut aucun fait deson domaine, même ceux qui pourraient la contredire, que Popper relègue la psychanalyse au rang de faussescience, aux côtés, par exemple, de la cartomancie ou encore de l'astrologie. L'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ont qu'une valeur provisoire.

Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Toutsuccès scientifique ouvre plus de questions qu'il n'en clôt.

Faut-il pour autant sombrer dans le scepticisme etaffirmer qu'il n'y a rien qui vaille vraiment ? Comment distinguer, dès lors, la véritable science de lamétaphysique ou des pseudo-sciences comme l'alchimie ou l'astrologie ? Et que penser des scienceshumaines ? La psychanalyse, la théorie de l'histoire de Marx peuvent-elles prétendre légitimement à la scientificité ? Popper , dans « Logique de la découverte scientifique » propose un critère de démarcation, capable d'établir, de manière concluante, la nature ou le statut scientifique d'une théorie.

Il écrit : « C'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un système qu'il faut prendre comme critère de démarcation.

En d'autrestermes, je n'exigerai pas d'un système scientifique qu'il puisse être choisi, une fois pour toutes, dans uneacception positive mais j'exigerai que sa forme logique soit telle qu'il puisse être distingué, au moyen de testsempiriques, dans une acception négative : un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir êtreréfuté par l'expérience.

» A l'époque de Popper , on affirmait généralement que ce qui distinguait la science des autres. »

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