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La vérité est-elle juste ?

Publié le 17/10/2005

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Eh quoi ? Notre besoin de connaître n'est-il pas justement notre besoin de familier ? Le désir de trouver, parmi tout ce qui nous est étranger, inhabituel, énigmatique, quelque chose qui ne nous inquiète plus ? Ne serait-ce pas l'instinct de la peur qui nous commanderait de connaître ? Le ravissement qui accompagne l'acquisition de la connaissance ne serait-il pas la volupté de la sécurité retrouvée ? " 3. Transition Il y a en l'homme un désir, un besoin de vérité mais cette vérité ne se veut ni juste ni injuste mais vraie. L'essence de la vérité est d'être vraie. Comment faut-il analyser l'attitude des hommes à l'égard de la vérité ? III.

Se demander si la vérité est juste est déjà bien paradoxal : en principe la vérité est ce qui se veut dans une certaine justesse et justice. Comment expliquer alors que la vérité puisse être juste pour l’un et injuste pour l’autre ? Peut-il y avoir alors deux figures de la vérité ? Une vérité serait alors purement contradictoire lorsque l’un la juge juste pour lui et un autre injuste ? Comment faut-il comprendre cette idée de vérité juste ou injuste ? Est-ce aux hommes de juger la vérité ?

« construit. 3 Transition On peut effectivement parler d'une vérité juste au sens où il s'agit là d'une vérité construite, corrigée, conduiteméthodiquement.

Or est-ce véritablement l'essence de la vérité que d'être juste ou injuste ? II.

La vérité ne saurait être ni juste ni injuste 1.

La vérité est du domaine de l'âme Texte Phédon , 66b-67a, traduction Dacier et Grou révisée par É.

Saisset (1873). SOCRATE.

— [...] Tant que nous aurons notre corps et que notre âme sera embourbée dans cette corruption,jamais nous ne posséderons l'objet de nos désirs, c'est-à-dire la vérité.

Car le corps nous oppose milleobstacles par la nécessité où nous sommes de l'entretenir, et avec cela les maladies qui surviennent troublentnos recherches.

D'ailleurs, il nous remplit d'amours, de désirs, de craintes, de mille imaginations et de toutessortes de sottises, de manière qu'il n'y a rien de plus vrai que ce qu'on dit ordinairement : que le corps nenous mène jamais à la sagesse.

Car qui est-ce qui fait naître les guerres, les séditions et les combats ? Cen'est que le corps avec toutes ses passions.

En effet, toutes les guerres ne viennent que du désir d'amasserdes richesses, et nous sommes forcés d'en amasser à cause du corps, pour servir, comme des esclaves, à sesbesoins.Voilà pourquoi nous n'avons pas le loisir de penser à la philosophie; et le plus grand de nos maux encore, c'estque, lors même qu'il nous laisse quelque loisir et que nous nous mettons à méditer, il intervient tout d'un coupau milieu de nos recherches, nous embarrasse, nous trouble et nous empêche de discerner la vérité.

Il estdonc démontré que si nous voulons savoir véritablement quelque chose, il faut que nous abandonnions lecorps et que l'âme seule examine les objets qu'elle veut connaître.

C'est alors seulement que nous jouirons dela sagesse dont nous nous disons amoureux, c'est-à-dire après notre mort, et point du tout pendant cettevie.Et la raison même le dit; car s'il est impossible de rien connaître purement pendant que nous sommes avec lecorps, il faut de deux choses l'une : ou que l'on ne connaisse jamais la vérité, ou qu'on la connaisse après lamort; parce qu'alors l'âme s'appartiendra elle-même, délivrée de ce fardeau, et point du tout auparavant.Pendant que nous serons dans cette vie, nous n'approcherons de la vérité qu'autant que nous nouséloignerons du corps, que nous renoncerons à tout commerce avec lui, si ce n'est pour la nécessité seule, quenous ne lui permettrons point de nous remplir de sa corruption naturelle, et que nous nous conserverons pursde toutes ses souillures jusqu'à ce que Dieu lui-même vienne nous délivrer.

Par ce moyen, libres et affranchisde la folie du corps, nous converserons, comme cela est vraisemblable, avec des hommes qui jouiront de lamême liberté, et nous connaîtrons par nous-mêmes l'essence pure des choses, et peut-être la vérité n'estque cela. 2.

Il y a en l'homme un besoin de vérité Texte Nietzsche Le Gai Savoir " Je me suis demandé [...] ce que le peuple entend au fond par connaissance ; que cherche-t-il lorsqu'il la demande? Rien que ceci : ramener quelque chose d'étranger à quelque chose de connu.

Nous, philosophes, que mettons-nous de plus dans ce mot ? Le connu, c'est à dire les choses auxquelles nous sommes habitués, de telle sorte quenous ne nous en étonnons plus ; nous y mettons notre menu quotidien, une règle quelconque qui nous mène, toutce qui nous est familier [...].

Eh quoi ? Notre besoin de connaître n'est-il pas justement notre besoin de familier ? Ledésir de trouver, parmi tout ce qui nous est étranger, inhabituel, énigmatique, quelque chose qui ne nous inquièteplus ? Ne serait-ce pas l'instinct de la peur qui nous commanderait de connaître ? Le ravissement qui accompagnel'acquisition de la connaissance ne serait-il pas la volupté de la sécurité retrouvée ? " 3.

Transition Il y a en l'homme un désir, un besoin de vérité mais cette vérité ne se veut ni juste ni injuste mais vraie.

L'essencede la vérité est d'être vraie.

Comment faut-il analyser l'attitude des hommes à l'égard de la vérité ? III.

La vérité et son rapport à l'humanité 1.

La vérité ne peut être un absolu Texte Nietzsche La Volonté de puissance « La plus grande fable qu'on ait inventée est celle de la connaissance.

On voudrait savoir comment sont faites leschoses en soi : or il n'y a pas de choses en soi.

A supposer même qu'il y eût un en soi, un absolu pour cette raison. »

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