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Le passé a-t-il disparu ?

Publié le 27/02/2005

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Suis-je voué au Non-être et à l'Absurde?Le plan sera, par conséquent, du type progressif, en allant du passé disparu au passé sauvé. D. Plan1. Le passé oublié. La disparition pure et simple du passé ; le temps passé est irréversible et semble donc avoir disparu. a. Le temps, changement perpétuel transformant notre présent en passé. Irrationalité de ce changement. Comment le temps pourrait-il se présenter comme notre allié ?

« temps, ce tyran, ce Don Juan qui nous fera tous succomber. Mais il tend aussi à me nuire parce qu'il m'apporte la mort, parce qu'il véhicule la corruption temporelle.

Il faitpénétrer en moi le négatif et la dissolution : cette division qu'il introduit, au coeur même de mon vécu, m'annonce etsymbolise ma mort à venir.

Oui, le temps est l'autre face de la mort.

En cet étrange mystère de la temporalité, jedécouvre ma finitude, mon existence-pour-la-mort, j'aperçois mes entreprises pénétrées tout entières parl'irrationnel, cette limite permanente à l'intelligibilité.Ici, néanmoins, il semble que nous puissions faire une pause, soulever une objection.

Le temps est-il toujours,comme temps vécu, une limite à l'intelligibilité et ne peut-on découvrir en lui des éléments plus intelligibles, demanière à y voir un outil, voire un allié ? 2.

Le passé présent, mais refoulé par l'action et ses exigences. Néanmoins, le passé est en moi, simplement refoulé par les exigences de l'action, exigences attentives au seulprésent.

Le passé ici n'a pas disparu (Bergson). La conscience est plongée dans le temps.

Pour Bergson, elle est conscience de la durée même, propre temporalité.Alors que l'entendement est spatial, analytique, immobile, la conscience est saisie de la durée intime comme fluxininterrompu.

L'entendement est une faculté qui organise, classe, ordonne, hiérarchise, formalise souvent sous lemodèle du classique mécanisme ; la conscience est une continuité indécomposable d'instants qui s'agencent à lamanière des notes dans une symphonie musicale.

Isoler une note ne signifie rien et bouleverse l'harmonie del'ensemble.

Lorsque nous tenons un discours, le début de notre phrase appartient déjà au passé.

Pourtant, dans cediscours, nous suivons le sens de ce qui est dit, et nous comprenons ce qui se dit.

Le passé, bien qu'objectivementpassé, demeure en notre conscience où il ne cesse de vivre.

Si notre conscience n'était que pure intuition del'instant, elle ne serait rien.

La conscience intègre la totalité du passé dans la mémoire, qui est comme la source denotre intégration et de notre compréhension du moment présent.La conscience est donc à entendre dans un sens profondément vital.

Elle résume et exprime notre puissance dechoix.

Choisissant une action plutôt qu'une autre, elle ne laisse de contenir en elle l'intégralité du possible.

Ce parquoi se définit notre pure et immédiate liberté.

Être conscient, c'est s'inventer sans cesse soi-même dans de libreschoix.Vous devez entièrement créer ce paragraphe qui est spécifique à ce sujet. 3.

Le passé sauvé par la mémoire affective, l'histoire et l'art. « Quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plusfrêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encorelongtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sansfléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir » (Proust, Du côté de chez Swann).L'art fait naître une réalité affranchie de l'ordre du temps et sauve le passé (cf.

Proust, Le temps retrouvé). Enfin, à celui qui observait que le temps n'est ni notre ami ni notre allié, puisque le Passé se défait et se perd, onrétorquera que la mémoire affective (cf.

par exemple, la « petite madeleine », de Proust, dont la saveur fait revivreun passé enseveli), saisie de notre passé par le sentiment, mais aussi l'histoire, reconstruction intellectuelle etscientifique des événements écoulés, et enfin, essentiellement, l'Art, permettent de sauver le passé et de nous faireéchapper au naufrage « métaphysique ».

Ainsi, le temps est bien notre allié et sa dimension d'irréversibilité sembledomptée et maîtrisée.Mémoire, Histoire et Art contribuent à fonder l'identité des individus et des peuples.

La Mémoire m'unifie et meréunifie.

L'Histoire, quant à elle, constitue un repère majeur structurant les événements du passé.

Enfin, l'Art, cesubstitut du Sacré, semble l'ultime forme unifiante et salvatrice. Conclusion La mémoire affective et l'art, seules possibilités de salut.. »

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