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1936: Les Procès de Moscou en URSS

Publié le 22/02/2012

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Les premières purges à grande échelle. Le 29 juillet 1936, une directive secrète invite les organisations du Parti à la lutte contre "l'activité terroriste du bloc contre-révolutionnaire des trotskistes-zinovievistes". Le "procès des 16", premier procès de Moscou, s'ouvre en août. L'assassinat de Kirov, le 1er décembre 1934, fournit à Staline le prétexte pour déclencher les "grandes purges" et éliminer tous ses anciens opposants. Le soir même du 1er décembre est rédigé un texte qui permet de réduire à dix jours l'instruction des affaires d'État, de les juger en l'absence des accusés, d'appliquer immédiatement les sentences de mort sans appel ni recours.

« En 1928, Staline est le maître incontesté de l'URSS.

Il a triomphé de son rival Trotski, exclu du parti en 1927.

Staline n'aura de cesse de consolider son pouvoir en instaurant une dictature impitoyable.

Dès 1928, il met un terme à la NEP (nouvelle politique économique).ll engage l'URSS dans la voie de la planification économique, ce qui se traduit par la collectivisa­ tion des terres et par l'industrialisation accélérée du pays.

Commencée en 1929,la collectivisation des terres est réalisée avec la plus extrême violence.

Elle aboutit à l'exécution ou à la déportation des paysans aisés {les koulaks).

On estime à trois ou quatre millions de morts le nombre de paysans victimes de la dékoulakisation.

Dès 1928, le parti est expurgé des paysans hostiles à la collectivisation et des militants « de droite » favorables au maintien de la NEP.

L'industrialisation du pays progresse à marche forcée.

En 1937, l'URSS deviendra la troisième puissance industrielle du monde.

En 1933, Staline décide d'épurer à nouveau le parti afin de faire taire toute contestation .

Cette année-là, plus de 800 000 membres du parti sont éliminés (23 % des militants).

La Constitution de 1936 renforce l'autorité de l'Etat .

On est loin du dépérissement de l'Etat prophétisé par Marx.

C'est en 1934 que les purges vont atteindre leur paroxysme.

Le 1er décembre 1934, Kirov, ami et dauphin de Staline, est assassiné dans des conditions mystérieuses.

Il n'est pas tout à fait impossible que Staline ait été derrière l'assassinat de son propre dauphin! Quoi qu'il en soit, la mort de Kirov donne le signal du déclenchement des grandes purges.

L'URSS va entrer dans une période de terreur.

Certes, la répression poli­ tique ne constitue pas une nouveauté, mais cette fois les victimes des purges ne seront pas tant les opposants au régime que les bolcheviques les plus fidèles eux-mêmes.

Lors des premiers procès en août 1936, les accusés sont les communistes de la vieille garde comme Kamenev et Zinoviev, anciens compagnons de Lénine .

Lors de leur procès,les accusés confessent les crimes les plus invraisemblables : espionnage au profit des pays capitalistes, sabotage, trahison, complot, assassinats.

Comment expliquer ces aveux délirants ? Les accusés sont victimes de tortures, de sévices, de conditionnement.

On leur promet d'épargner leurs familles en échange d'aveux complets.

A moins qu'ils n'aient cher­ ché à se sacrifier pour l' idéal communiste en rendant un dernier service au parti.

Se défendre, retourner les accusations contre Staline, ce serait offrir au monde le spectacle d'un parti communiste en proie à la division.

Sur 139 membres du comité central élus en 1934, 98 sont exécutés (70 %).

Les intellectuels et les artistes sont les secondes victimes.

Les simples militants eux-mêmes ne sont pas épargnés.

80 % des recrues de 1920-1921 ont disparu.

En juin 1937 survient une seconde vague de purges qui touche cette fois l'Armée rouge.

A la différence des premiers procès, les seconds se déroulent à huis clos .

L'Armée rouge est décimée: 90 % des généraux, 80 % des colonels sont éliminés.

Le maréchal. »

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