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Vivre sagement est ce refuser de prendre des risques ?

Publié le 05/01/2006

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·         Par ailleurs, la vision que nous avons du sage correspond à cette attitude : réservé, âgé, le sage fait preuve de compréhension, d'analyse. Il use de sa connaissance pour ne pas créer de conflit, ni y  participer. « Suivant la définition des stoïciens, la sagesse consiste à prendre la raison pour guide; la folie, au contraire, à obéir à ses passions; mais pour que la vie des hommes ne soit pas tout à fait triste et maussade, Jupiter leur a donné bien plus de passions que de raison. » Érasme, Éloge de la folie ·         Ce que nous dit Erasme est assez éloquent : la sagesse peut rendre al vie des hommes triste et maussade, du fait même de l'absence de passions. Si cet extrait n'est guère élogieux pour la sagesse, il montre du moins le fait que al prise de risque ne semble pas appartenir au domaine de la sagesse. ·         Mais cela soulève aussi une question intéressante. Erasme suggère que le sage ne connaît pas de vie active. Or, nous savons que al sagesse est issue de l'expérience. De la vie active.   2.

 

La sagesse est, dans notre monde, un model de vertu et de tempérance. Le sage est celui qui, à nos yeux, parviens  à ne jamais entrer en conflit avec ses contemporains, tout en parvenant à leur donner un exemple de vie. D’ailleurs, el sage est souvent âgé, rarement menacé par la violence. Cela signifie-t-il qu’il refuse de prendre des risques ? Vivre sagement, est-ce refuser de prendre des risques ? La sagesse n’est-elle pas l’absence de conflits, voir leur refus ? Mais comment devient-on sage, si ce n’est en mettant en danger ses convictions, en prenant des risques ? Que fait alors réellement le sage ?

 

« Proposition de plan. 1.

La sagesse est réflexion et raison.

Elle ne connaît pas de passions. · Le sage est une personne qui évite le conflit.

Il fait toujours passer la raison avant ses passions. Nous ne pouvons donc penser que le sage soit quelqu'un qui prenne des risques. · En effet, la sagesse pourrait se définir comme étant l'attitude d'observation et d'analyse permettant de ne jamais courir aucun risque.

On peut penser qu'il s'agit effectivement d'un refus deprise de risques. · Par ailleurs, la vision que nous avons du sage correspond à cette attitude : réservé, âgé, le sage fait preuve de compréhension, d'analyse.

Il use de sa connaissance pour ne pas créer de conflit, ni y participer. « Suivant la définition des stoïciens, la sagesse consiste à prendre la raison pour guide; la folie, aucontraire, à obéir à ses passions; mais pour que la vie des hommes ne soit pas tout à fait triste etmaussade, Jupiter leur a donné bien plus de passions que de raison.

» Érasme, Éloge de la folie · Ce que nous dit Erasme est assez éloquent : la sagesse peut rendre al vie des hommes triste et maussade, du fait même de l'absence de passions.

Si cet extrait n'est guère élogieux pour la sagesse,il montre du moins le fait que al prise de risque ne semble pas appartenir au domaine de la sagesse. · Mais cela soulève aussi une question intéressante.

Erasme suggère que le sage ne connaît pas de vie active.

Or, nous savons que al sagesse est issue de l'expérience.

De la vie active. 2.

Pour devenir un sage, ne faut-il pas se risquer à voir ses idées débattues ou rejetées ? · La sagesse trouve son origine dans une prise de conscience, dans un rapport rationnel aux choses.

On peut considérer que l'homme devenu sage s'est débarrassé de ses passions. · Pour autant, sage, il l'est devenu.

Nul ne nait sage.

C'est l'expérience qui mène à la sagesse .D'ailleurs, lorsque Hobbes définit la sagesse, il en fait un synonyme de l'expérience. « Le doute est le commencement de la sagesse.

» Aristote. · Selon Aristote, on ne peut devenir sage sans commencer par douter.

C'est cela aussi, faire une expérience.

Tenter, faire des théories, rechercher ce que l'on ne connaît pas.

Or, ce type de méthodeest en soi une véritable prise de risque. · La sagesse s'acquiert par la prise de risque.

C'est indéniable, ne serais-ce que par ce que pour connaitre, il faut commencer par chercher.

CE seul fait est déjà une prise de risque : on peut ne rientrouver, ou trouver quelque chose qui ne nous convient pas. 3.

Le sage prend-il ou non des risques ? · Nous avons pu voir que le sage était une personne qui tentait de conserver autant de tempérence que possible.

La sagesse est donc un fonctionnement rationnel et non passionnel. · Mais nous avons aussi pu constater que la sagesse ne s'acquiert que par une acceptation de la remise en cause de principes acquis, le doute, et l'expérimentation.

Un ensemble de prises de risquedonc. « Ce mot de philosophie signifie l'étude de la sagesse, et [...] par la sagesse on n'entend pas seulementla prudence dans les affaires, mais une parfaite connaissance de toutes les choses que l'homme peutsavoir.

» Descartes, Principes de la philosophie. · Ce que Descartes entend par sagesse est assez éloquent : La parfaite connaissance.

Mais il ne sous entend pas que cette parfaite connaissance ne contienne aucune prise de risque. · Nous avons vu que le doute est un moyen d'accès à la sagesse (que Descartes utilisera par ailleurs).

Mais nous savons aussi, par l'histoire, que le sage n'échappe pas au danger, qu'il soitpolémique ou qu'il mette sa propre vie en danger : Socrate, Spinoza, ont risqués, voir perdus leursvies.. »

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