Devoir de Philosophie

La religion doit-elle refuser les idées modernes ?

Publié le 23/02/2004

Extrait du document

religion
RELIGION (lat. religare, relier, attacher)
La religion est, selon son étymologie, un lien ou une mise en relation : elle relie les hommes à plus haut qu'eux, à une puissance qui les dépasse infiniment, les transcende. Ainsi, la religion semble s'opposer à la société, qui est le lien des hommes entre eux. L'homme serait donc à la fois social et religieux, ce double lien pouvant engendrer des conflits comme en témoigne l'histoire de la chrétienté occidentale qui a vu souvent s'affronter l'autorité politique, représentant la société, et l'autorité sacerdotale, représentant la religion. Cependant, le monde antique se caractérisait plutôt par une indistinction entre lien social et lien religieux : pour un Athénien du Ve siècle, la religion n'est pas une affaire privée, mais le signe de son appartenance à la communauté. Aucun lien personnel ne l'attache à un Dieu , les cultes divins étant d'abord des cultes publics. Il faut donc distinguer la religion grecque, qui est une religion sociale, puisque dans sa religion chaque cité s'adore elle-même et magnifie ses vertus, de la religion chrétienne qui suppose avant tout une relation personnelle à Dieu . Or, comme le souligne Hegel, une religion qui se définit strictement par le lien social ne peut prétendre à l'universalité. Ainsi, la multiplicité des dieux grecs les conduit à se combattre et à se haïr comme le feraient des hommes. Hegel évoque alors l'« oubli comique de leur nature éternelle », et conclut que le vrai sentiment religieux ne peut se retrouver dans cette forme de religion sociale. La vraie religion serait donc le christianisme, religion de l'homme libre, qui sépare nettement lien social et lien religieux. Parce que Jésus dit tu à tout homme, abstraction faite des liens sociaux dans lesquels il est pris, la religion chrétienne « rend à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ».

religion

« La religion ne doit pa s r efuse r l es idées mod e rne s -= •:[·]~· Il est aussi dans le dessein de Dieu que l'homme use de sa raison.

La religion ne doit pas s'opposer aux progrès de cette dernière.

L'intégrisme n'est ni plus ni moins qu'une forme de fanatisme.

Les Écritures ne doivent pas être objet de crainte S ubtil raisonn emen t de Spinoza , qui, dans Je Traité théologico· politique, renverse le juge­ ment de ceux qui se 1 • L a fanatisme da la foi prouve è quel point alle est mensongère et apporte la p reuve que celui qui se contente de la fol l'a déjà perdue.

• Th6odor W.

Adorno et Max Horkheimer , La Dialectique dela raison méfient de la rai son et considèrent qu'il es t impi e de n'avoir pas une foi absolue en les Écri ­ tures.

S' illeur faut don - n er «à la Rai so n un congé défi nitif ,, au nom de la fo i, c' est don c «crainte qu e l'ɷ cr iture leur in spir e , plutôt que confiance' '· La religion ne peut pas nier certaines évidences L es géologues, au xvnr e siècle , ont montré gue la terre, contrairement à ce gue dit la Genèse , ne pou ­ vait pas être âgée de six mille ans.

En effet, l'éro ­ sion par les vents et l 'ea u n'aurait pas pu , en un laps de temp s si court, sculpter la surface de la plan èt e.

n faut bien, avec Ru sse lJ, admettre gue. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles