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Dans l'univers, tout n'est-il que machine ?

Publié le 23/02/2004

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a) La hiérarchie des âmes selon Aristote. Aristote distinguait, dans son Traité de l'Ame : * L'âme végétative, principe de la nutrition et de la croissance des plantes; * L'âme sensitive, principe de la sensation et de la locomotion chez les animaux; * l'âme rationnelle (ou dianoétique), qui - chez l'homme - couronne les deux précédentes. b) Chose qui pense ou matière brute. Descartes rejette absolument ces distinctions. « Il n'y a en nous, écrit-il, qu'une seule âme, et cette âme n'a en soi aucune diversité de parties : la même qui est sensitive est raisonnable, et tous ses appétits sont des volontés » (Traité des Passions, art. 47; 1649). Ceci implique que les animaux, qui ne pensent pas, ne connaissent ni le plaisir ni la douleur. c) L'insoluble question de l'union de l'âme et du corps. * Le corps de l'homme aussi est donc en tous points comparable à une machine (un médecin du XVIIIe s. écrira même un ouvrage intitulé : L'Homme-machine, 1748).

« • l'âme rationnelle (ou dianoétique), qui — chez l'homme — couronne les deux précédentes. b) Chose qui pense ou matière brute.

Descartes rejette absolument ces distinctions.

« Il n'y a en nous, écrit-il, qu'une seule âme, et cette âme n'a en soi aucune diversité de parties : la même qui est sensitive estraisonnable, et tous ses appétits sont des volontés » (Traité des Passions, art.

47; 1649).

Ceci implique queles animaux, qui ne pensent pas, ne connaissent ni le plaisir ni la douleur. c) L'insoluble question de l'union de l'âme et du corps.• Le corps de l'homme aussi est donc en tous points comparable à une machine (un médecin du XVIIIe s.écrira même un ouvrage intitulé : L'Homme-machine, 1748).

L'homme-machine dérive de l'animal-machine deDescartes mais La Mettrie entend pousser le mécanisme cartésien jusqu'au maximum de ses conséquenceslogiques: tout ce que la métaphysique cartésienne attribuait à l'âme (pensées, ides innées) peut être expliquématériellement.

Tout en l'homme n'est que mécanisme et il revient à la science d'en rendre compte.• Comment expliquer alors l'union vécue de la « substance étendue » (= la matière) du corps et de la «substance pensante » (= l'âme) ? Descartes localise bizarrement dans la glande pinéale (petite glande situéeau-dessus du cerveau moyen, que nous nommons aujourd'hui : épiphyse), le point de jonction entre lesvolitions de l'âme et les mouvements du corps de l'homme.

(Evitez : « le gland pinéal », perle célèbrerencontrée dans certaines copies !)• « Toute l'action de l'âme consiste en ce que, par cela seul qu'elle veut quelque chose, elle fait que la petiteglande à qui elle est étroitement jointe, se meut en la façon qui est requise pour produire l'effet qui serapporte à cette volonté » (Traité des Passions, art.

41; 1649). La matière est sans conscienceLe corps humain, comme le corps de l'animal, est une machine perfectionnée créée par Dieu.

Bien qu'infinimentplus complexe que nos machines, son fonctionnement se laisse expliquer de la même manière.

Les corps sontcomposés de nerfs et de muscles, comparables à des petits tuyaux, dans lesquels circule une matière subtile :les esprits animaux.

Lorsque nous touchons un objet par exemple, nous en prenons une conscience tactile parl'effet de ces esprits animaux qui remontent jusqu'au cerveau par l'entremise des nerfs, et viennent heurter la"glande pinéale", siège de l'âme.

Il en est ainsi de tout le système sensorimoteur.

Si je veux me mouvoir, ungrand nombre d'esprits animaux seront canalisés vers les muscles qui seront sollicités pour accomplir cemouvement.

La lumière, les odeurs, les sons, les goûts, la chaleur se propagent jusqu'à notre esprit parl'intermédiaire de nos nerfs qui canalisent ces particules.

La faim, la soif, le sommeil, la veille, le rêve seproduisent de la même manière : un déplacement d'esprits animaux à l'intérieur des canalisations de lamachinerie complexe de notre corps.

Il existe cependant une différence de mille entre un corps humain et uncorps animal.

Aucun animal n'use jamais de signes, ou d'un quelconque langage pour exprimer une pensée.

Onpeut concevoir un automate qui réponde par la parole à certains messages simples : crier si on le touche, ouprononcer quelques phrases simples, mais aucun automate ne sera jamais en mesure d'agencer une parole quiréponde au sens de ce qu'on lui dit.

Enfin, si un corps animal ou un automate peut accomplir un nombre limitéde tâches, parfois même mieux que nous, il ne peut aller au-delà.

Ce qui montre qu'ils agissent par ladisposition de leurs organes, et non par connaissance.

Ils sont dépourvus de pensée ou d'esprit.

Il n'y a quel'homme à disposer de cet instrument universel qu'est la raison et qui lui sert en toute occurrence afin d'agircomme il convient.

Chaque organe de la machinerie animale, tout au contraire, est spécialisé.

Il lui faudrait -ce qui est impossible - un nombre infini d'organes pour faire autant de choses que notre raison nous lepermet. Le corps humain est une machine "Je ne reconnais aucune différence entre les machines que font les artisans et les divers corpsque la nature seule compose, sinon que les effets des machines ne dépendent que del'agencement de certains tuyaux, ou ressorts, ou autres instruments, qui, devant avoir quelqueproportion avec les mains de ceux qui les font, sont toujours si grands que leurs figures etmouvements se peuvent voir, au lieu que les tuyaux ou ressorts qui causent les effets des corpsnaturels sont ordinairement trop petits pour être aperçus de nos sens.

Et il est certain quetoutes les règles des mécaniques appartiennent à la physique, en sorte que toutes les chosesqui sont artificielles, sont avec cela naturelles.

Car, par exemple, lorsqu'une montre marque lesheures par le moyen des roues dont elle est faite, cela ne lui est pas moins naturel qu'il est à unarbre de produire des fruits.

C'est pourquoi, en même façon qu'un horloger, en voyant unemontre qu'il n'a point faite, peut ordinairement juger, de quelques-unes de ses parties qu'ilregarde, quelles sont toutes les autres qu'il ne voit pas : ainsi, en considérant les effets et lesparties sensibles des corps naturels, j'ai tâché de connaître quelles doivent être celles de leursparties qui sont insensibles." DESCARTES Dans ce texte extrait du paragraphe 203 de la quatrième partie des Principes de la philosophie,Descartes compare en trois mouvements les objets produits par l'homme et les objets naturels, lesplantes et les animaux : les uns comme les autres sont en un sens naturels et sont soumis de la mêmemanière aux lois de la nature.

Dans un premier temps, Descartes établit la ressemblance entre êtres. »

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