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En l'absence des lois, les hommes seraient-ils vraiment réduits à l'état de bêtes sauvages ?

Publié le 23/03/2004

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Or, en l'absence d'un pouvoir commun, l'égalité des hommes fait que ce combat ne peut connaître ni vainqueur, ni vaincu définitif, qu'à chaque moment chacun craint pour sa vie, que l'état de nature est un état misérable d'insécurité et de peur de la mort violente. Cet état catastrophique, où nulle activité agricole, industrielle ou sociale n'est  possible, où chacun craint constamment pour sa vie, correspond à l'expérience de la guerre civile. A ceux qui refusent d'admettre que « L'homme est un loup pour l'homme », Hobbes répond et par l'exemple de la guerre civile, et par celui des rapports entre États ; et surtout par celui de notre propre attitude, peu confiante, quand nous quittons notre domicile ou partons en voyage. Il s'ensuit que le premier souci des hommes, vivant en société, est d'éviter la violence. Le ressort de l'État, le fondement du pouvoir, est l'angoisse sécuritaire. Or, comme l'état de guerre provient de deux causes, l'égalité des hommes et la divergence de leurs appétits, la solution réside dans la création d'un pouvoir fort, capable d'inspirer l'effroi, et qui unifie les volontés. Une république bien fondée repose implicitement sur un contrat de soumission. Chaque citoyen promet aux autres d'obéir à la même instance (monarque ou assemblée) qui leur ordonne que faire, c'est-à-dire qui représente leur volonté. L'angoisse sécuritaire, la hantise de se maintenir en vie ne trouvent de remèdes que dans l'érection d'un pouvoir fort, d'une autorité absolue qui s'exerce sur les hommes qu'elle  est censée représenter. Nous sommes en présence d'un modèle organiciste de l'État (où chaque partie est solidaire des autres), où le pouvoir est supposé incarner le corps du peuple, former une personne.

« nécessaires à ma vie, du terrain que j'ai cultivé, etc.

Les hommes sont donc méfiants et cette rivalité naît larecherche de la domination, l'offensive : la meilleure défense, c'est l'attaque.

Il faut se mettre à l'abri en dominantles autres.

La recherche du profit, de la sécurité, voire de la réputation nous font prendre les armes. Or, en l'absence d'un pouvoir commun, l'égalité des hommes fait que ce combat ne peut connaître ni vainqueur, nivaincu définitif, qu'à chaque moment chacun craint pour sa vie, que l'état de nature est un état misérabled'insécurité et de peur de la mort violente. Cet état catastrophique, où nulle activité agricole, industrielle ou sociale n'est possible, où chacun craintconstamment pour sa vie, correspond à l'expérience de la guerre civile.

A ceux qui refusent d'admettre que« L'homme est un loup pour l'homme », Hobbes répond et par l'exemple de la guerre civile, et par celui des rapports entre États ; et surtout par celui de notre propre attitude, peu confiante, quand nous quittons notre domicile oupartons en voyage. Il s'ensuit que le premier souci des hommes, vivant en société, est d'éviter la violence.

Le ressort de l'État, lefondement du pouvoir, est l'angoisse sécuritaire. Or, comme l'état de guerre provient de deux causes, l'égalité des hommes et la divergence de leurs appétits, lasolution réside dans la création d'un pouvoir fort, capable d'inspirer l'effroi, et qui unifie les volontés.

Une républiquebien fondée repose implicitement sur un contrat de soumission.

Chaque citoyen promet aux autres d'obéir à la mêmeinstance (monarque ou assemblée) qui leur ordonne que faire, c'est-à-dire qui représente leur volonté.

L'angoissesécuritaire, la hantise de se maintenir en vie ne trouvent de remèdes que dans l'érection d'un pouvoir fort, d'uneautorité absolue qui s'exerce sur les hommes qu'elle est censée représenter.

Nous sommes en présence d'un modèleorganiciste de l'État (où chaque partie est solidaire des autres), où le pouvoir est supposé incarner le corps dupeuple, former une personne. Les hommes sot censés naturellement être autant de volontés autonomes, motivées par la recherche égoïste duprofit personnel.

Accepter cette anthropologie, faire sienne l'angoisse sécuritaire conduit nécessairement à adopterla solution de Hobbes , qui a le mérite de la rigueur : un pacte de soumission.

Chacun accepte qu'une instance unique, qui n'est pas liée au peuple, qui n'est engagée à rien, soit censée le représenter. • Mais l'idée d' «état de nature» est un concept avant tout théorique, qui n'implique pas que cet état ait réellementjamais existé.

L'homme parait avoir toujours vécu en société, dans la mesure même où il n'est homme que s'il vit ensociété.

Dans ces conditions, il parait impossible que des hommes puissent vivre sans aucune loi, puisque toute viesociale implique des lois, même si celles-ci ne sont pas écrites : il n'existe, il ne peut exister de société sans lois. • En revanche, si par «lois» on entend un droit positif énoncé par une Autorité souveraine dans le cadre d'un État, ilest possible d'avancer (comme le fait par exemple l'anarchisme) que les hommes peuvent vivre sans de telles lois etcela sans pour autant en être réduits à l'état de bêtes sauvages, puisque les hommes pourront alors régler leurrapport en s'appuyant uniquement sur des lois éthiques.. »

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