Acceptez-vous l'idée que seul ce qui nous survit a de la valeur ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Il ne s?agit
cependant pas de penser que cette valeur est extérieure à l?homme, puisque par
son âme, l?homme possède en lui-même ce qui le relie à cette transcendance : ce
qui a de la valeur est donc ce qui survit à notre vie sensible, mais non ce qui
survit à notre âme, qui est elle aussi éternelle.
2° L?homme doit créer durant
sa vie ce qui peut lui survivre
La perspective
platonicienne montre que ce qui nous survit est ce qui transcende la condition
humaine temporelle et corporelle. Mais ne peut-on penser que nous pouvons
accepter l?idée que seul ce qui nous survit a de la valeur au sens de ce qui
survit à un individu singulier, mais ne quitte pas pour autant le monde sensible
et le temps ? Dans la pensée nietzschéenne, l?homme ne doit pas chercher refuge
dans un monde transcendant, mais affirmer sa puissance de vie, sa volonté de
puissance, au sein de ce monde. Cependant, cette valeur absolue de la vie
sensible et corporelle ne signifie pas que seule la vie individuelle compte. Au
contraire, le critère d?un acte qui a de la valeur est le fait que cet acte, en
affirmant justement de nouvelles valeurs, de nouvelles interprétations du monde
par des créations, puisse me survivre et contribuer à l?avènement du règne du
surhomme qui affirme la vie. Agir au sein de cette vie en surhomme, c?est donc
choisir de créer ce qui va me survivre, et ce qui dissout ma vie individuelle
dans une création qui la dépasse. Contrairement aux valeurs platoniciennes, les
valeurs de la perspective de Nietzsche sont celles du temps sensible, mais,
contrairement à Platon là encore, ces valeurs ne sont pas celles d?une âme qui
survivrait au corps, elles sont celles qui survivent à l?individu entier.
3° La valeur réside dans le
fait de créer sa vie
Ne peut-on cependant dire que si la valeur réside dans les créations
humaines, et non dans une réalité transcendante, c?est que l?homme lui-même, au
cours de sa vie, doit poser la valeur des choses et de ses actes, et qu?en ce
sens, ce qui a de la valeur n?est pas ce qui nous survit, mais ce fait même
d?affirmer et de construire ce que l?on vaut pendant notre vie ? Dans la
perspective existentialiste de Sartre, l?homme doit, au cours de sa vie, définir
ce qu?il veut être : ce sont les actes qu?il accomplit pendant sa vie qui
détermineront peu à peu ce qu?il est.
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