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Les accords de Munich

Publié le 27/02/2008

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Le marché qui brisa les Tchèques. Devant l'insistance d'Hitler à réclamer les territoires Sudètes d'expression allemande, les Français et les Britanniques firent des efforts désordonnés pour parvenir à un compromis. Le 23 septembre, les choses se précisèrent mieux lorsque Hitler fit savoir ses intentions dans son Mémorandum de Godesberg, en des termes implacables: parce que «la situation était devenue fort intolérable pour les Allemands des Sudètes et par cela même représentait une menace à la paix en Europe», Hitler exigeait que tous les territoires Sudètes «soient cédés à l'Allemagne, le 1er octobre». Si les Tchèques résistaient, ce serait la guerre; de plus, si les Français et les Britanniques s'en tenaient à leur promesse de soutenir la Tchécoslovaquie, le conflit s'étendrait à toute l'Europe. Après maintes consultations des partis intéressés, Adolf Hitler, Neville Chamberlain, Edouard Daladier et Benito Mussolini signèrent le Traité de Munich dont le contenu fut immédiatement publié le 30 septembre à 2 h.

« Les accords de Munich (~~~ --~~~ -~ -~-~ -~- -~~~-~>...

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En mars 1938, Hitler réalise l'Anschluss, à savoir le rattachement (par la force) de l'Autriche à l'Allemagne.

Les démocraties restent sans réaction.

En septembre 1938, Hitler réclame le rattachement de la région des Sudètes à l'Allemagne.

En effet, la Tchécoslovaquie, jeune Etat né en 1919, comprend une minorité allemande forte de trois millions d'âmes: les Sudètes (20% de la population).

Les Sudètes n'ont jamais fait partie de l'Allemagne; ils bénéficient en outre d'une certaine autonomie et vivent en bonne intelligence avec les Tchécoslovaques.

Cependant, l'Allemagne a encouragé la création d'un parti sudète autonomiste .

La Tchécoslovaquie est résolue à défendre l'intégrité de son territoire.

Par ailleurs, elle est alliée à la France (depuis 1925) et à l'URSS (depuis 1935).

La France et l'URSS craignent toutes deux les menées hégémoniques de l'Allemagne.

Paris et Moscou sont d'ailleurs liées par le pacte franco­ soviétique (mai 1935) qui prévoit une assistance mutuelle en cas d'agres­ sion.

La Tchécoslovaquie constitue un enjeu primordial.

Son armée est forte de 40 divisions et dotée d'une aviation performante.

Son industrie d'armement (Skoda) est renommée.

En outre, située au cœur de l'Europe, la Tchécoslovaquie occupe une place stratégique importante.

Le 26 septembre 1938, Hitler lance un ultimatum dont l'échéance est fixée au 28: la région des Sudètes doit revenir à l'Allemagne sans quoi ce sera la guerre.

Le conflit semble inéluctable.

Prague décrète la mobilisa­ tion générale.

La Grande-Bretagne prône « l'apaisement »et fait savoir qu'elle n'entrera pas en guerre pour la Tchécoslovaquie.

L'URSS est prête à honorer ses engagements, à la condition d'être secondée par la France.

Tout repose sur l'attitude de Paris.

ln extremis, Chamberlain contacte Mussolini pour qu'il intercède auprès de Hitler afin d'organiser une conférence de la dernière chance.

Le 29 septembre 1938,la conférence de Munich réunit Chamberlain, Daladier, Hitler et Mussolini.

La Tchécoslovaquie n'est même pas représentée! Pas plus d'ailleurs que l'URSS, pourtant alliée de Prague et de Paris.

Français et Anglais cèdent à toutes les exigences de Hitler.

Les accords de Munich, conclus le 30 septembre 1938, prévoient l'an­ nexion pure et simple de la région des Sudètes par l'Allemagne.

Les Tchécoslovaques habitant ces territoires sont invités à les évacuer.

En outre, la Tchécoslovaquie doit céder une partie de son territoire à la Hongrie et à la Pologne, parties prenantes au dépeçage.

Seule conces­ sion de la part de Hitler: l'Allemagne s'engage à respecter les nouvelles frontières de la Tchécoslovaquie.

Le Führer vient de triompher.

Les démocraties, elles, se sont discréditées.

L'URSS, furieuse d'avoir été tenue à l'écart, cherchera bientôt à se rapprocher de l'Allemagne par le pacte de non-agression germano -soviétique .

La France a perdu tout crédit aux yeux de ses alliés (Pologne, Yougoslavie) .

Daladier et Chamberlain sont acclamés par leurs opinions publiques respectives,. »

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