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« J'accuse ! » ou « La Vérité en marche »

Publié le 21/01/2013

Extrait du document

Cet extrait étant la conclusion de l'article, sa fonction est plus rhétorique que proprement argumentative. Les

arguments ont été développés en détail dans le corps de l'article. Ne reste donc dans la conclusion qu'une

envolée oratoire destinée à persuader le lecteur de l'engagement personnel de l'écrivain. Plusieurs procédés

sont caractéristiques de l'écriture engagée.

Zola use pour se faire fréquemment de verbes d'action ou de volonté, d'expressions disant la certitude ou la

détermination énergique : « je n'ignore pas… « ; « c'est volontairement que je m'expose « ; « je n'ai qu'une

passion… « ; « j'attends « ; « l'acte que j'accomplis ici…. « ; etc… L'omniprésence de la première personne

dans ces expressions, comme dans l'anaphore « J'accuse «, confirme l'idée d'engagement personnel de

l'auteur. Zola entend faire sentir au lecteur qu'il s'engage

totalement dans cette bataille pour la réhabilitation de Dreyfus.

« accepte la grâce présidentielle, accordée par le président Émile Loubet.

Ce n'est qu'en 1906 que son innocence est officiellement reconnue au travers d'un arrêt sans renvoi de la Cour de cassation.

Réhabilité, le capitaine Dreyfus est réintégré dans l'armée au grade de commandant et participe à la Première Guerre mondiale.

Il meurt en 1935. B) Les intellectuels se mobilisent Cette affaire est la première en France où on assiste à une mobilisation générale des intellectuels et artistes qui défendent leur opinion.

On compte parmi les dreyfusard Zola mais aussi Léon Blum, Jean Jaurès, Georges Clémenceau… Mais on trouve également des intellectuels antidreyfusards comme Jules Verne, Toulouse-Lautrec, Auguste Renoir, Degas, Rodin… C) Emile Zola, dreyfusard Emile Zola est né le 2 Avril 1840 et décédé le 29 Septembre 1902.

Après une scolarité moyenne et trois années difficiles, Emile Zola trouve un emploi dans une librairie grâce auquel il rencontre nombre d'écrivains et se lance dans le journalisme.

Mais depuis son adolescence il n'a cessé d'écrire et, en 1867, sort son premier roman, 'Thérèse Raquin'.

C'est grâce au cycle romanesque des 'Rougon -Macquart', grande fresque sociale et familiale, qu'il obtient le succès et le confort matériel.

La fin de sa vie est marquée par son engagement républicain et par sa lutte pour la justice.

Il a en effet soutenu le Capitaine Dreyfus, victime d'un complot antisémite ; en témoigne l'article célèbre publié dans l'Aurore, « J'accuse ! ».

Grand observateur du sujet humain, Zola développe dans ses romans une analyse 'naturaliste' de ses personnages.

Citons parmi ses romans les plus connus, « L' Assommoir », « Nana » ou « Germinal ».

II – Conclusion de l’article « J’accuse ! » Le 13 janvier 1898, tout Paris découvre en couverture de l’Aurore, une lettre au président écrite par Emile Zola où ce dernier accuse et dénonce « l’iniquité » qu’est le procès de Dreyfus. A) La contestation d'une décision de justice au nom de valeurs universelles La thèse défendue par Zola se dégage clairement des champs lexicaux dominants : le champ lexical du mensonge puis le champ lexical de la vérité.

Ce sont deux champs lexicaux opposés correspondant à deux parties distinctes dans le texte. Dans la première partie (les accusations), le champ lexical du mensonge domine nettement : « mensongers » (l.16), « frauduleux » (l.16), « égarer l'opinion » (l.19), «acquitter sciemment un coupable » (l.22) auquel on peut associer le thème voisin de la dissimulation : « une pièce restée secrète » (l.20 -21) et de l'illégalité : « violer le droit »(l.21), « illégalité » (l.21), « crime juridique » (l.22). Dans la deuxième partie (l'engagement personnel), le thème de la vérité revient avec insistance.

Emile Zola s'engage à « hâter l'explosion de la vérité et de la justice » (l.27), apporter la « lumière » (l.28) (métaphore conventionnelle de la vérité), traiter l'affaire « au grand jour » (l.30) (toujours la même métaphore de la lumière). Ainsi, la thèse défendue par Zola est que le Capitaine Dreyfus à tort a été condamné lors d'un procès truqué et que la vérité doit maintenant être faite. Zola expose ensuite ses arguments.

Cela correspond à la première partie du texte.

Les différentes accusations portées par Zola sont facilement repérables : L'anaphore de « j'accuse » permet de dénombrer huit accusations. La division de cette première partie du texte en paragraphes, chaque paragraphe correspondant à une « cible » différente.. »

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