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L'action requiert-elle décision d'un sujet ?

Publié le 27/02/2008

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- En fait, nous devons constater que la volonté ne peut pas se réduire à ce jeu de désirs involontaires, en constatant le fait primordial que vouloir vraiment c'est vouloir ce qu'on ne veut pas : La volonté n'est pas à confondre avec le désir. Au contraire, il faudrait dire que l'homme de volonté semble justement être celui qui résiste à ses désirs. Renouvier : « Vouloir vraiment, c'est vouloir ce qu'on ne veut pas » : La volonté implique le pouvoir de se dominer, et n'est pas à confondre avec le fait de succomber à telle impulsion. La volonté est en fait autant une puissance du refus autant que source d'action. La volonté peut être pensée comme nolonté : c'est-à-dire comme une force de retenir le désir, comme un effort. - Finalement, ce que nous avons à penser c'est un entre deux entre une action volontaire et une action involontaire, Cf : C'est ce que semble essayer de penser Bergson, dans les Données immédiates de la conscience où il dénonce l'une et l'autre des alternatives que nous avons jusqu'ici soutenues. Selon Bergson, nos décisions ne sont pas à comprendre comme des résultantes. Pour ce faire, il ne faut pas considérer l'acte volontaire après son accomplissement parce que c'est à ce moment qu'elle apparaît comme la conséquence de facteurs multiples. Bergson pense qu'il faut chercher à décrire l'acte en train de s'accomplir. Il n'y a pas de mobiles séparés à peser, mais il y a le mûrissement d'un projet.

 

1/ Commençons par une analyse des termes du sujet :

- L’Action peut être définie comme un effet de la volonté (en ce sens, un effet sans volonté n’est pas une action). L’action comprise en ce sens est ce qui permet de faire ce qu’on veut, et par la même, d’être libre. L’action semble donc impliquer une soumission du corps à l’âme (et c’est en ce sens qu’elle serait libre).

En ce sens, l’action serait à opposer à la passion : dans ce cas, c’est semble t-il le corps qui commande, et non l’esprit (et c’est pourquoi la liberté semble ici se perdre).

- La décision peut pour sa part être comprise comme un acte de la volonté, quand celle-ci doit choisir entre plusieurs possibles. La décision, c’est le moment de crise et de résolution où l’on va passer à l’action.

- Le fait que l’on parle de la décision « d’un sujet « montre que l’on entend bien la décision, comme un acte de la volonté conscient, et non comme un choix inconscient.

à Avec une analyse de ces termes, on peut tout de suite se rendre compte de l’émergence d’un paradoxe : « l’action « et la « décision « relèvent l’une et l’autre du registre de la volonté et non de la passion, de l’activité et non de la passivité, d’un sujet vis à vis de ce qu’il fait, de ce qu’il entreprend. La volonté décide puis elle passe à l’action : la volonté de la décision est comprise dans la volonté de l’action, puisqu’elle en est la conséquence.

Ne sommes-nous pas alors en train de nous demander si l’action requiert véritablement l’intervention de la volonté ? S’il n’y a pas de l’action involontaire ?

2/ Ainsi, se demander si « l’action requiert la décision d’un sujet «, peut se reformuler de la manière suivante : Voulons-nous toutes nos actions ?

3/ Le problème qui émerge de cette question est le suivant : Est-ce qu’il y a de l’involontaire dans le volontaire ? Est-ce que ce qui paraît actif est en fait passif ? Qu’est-ce qui est au principe de notre vouloir ?

Finalement : est-ce que ce qui semble être un effet de la volonté (l’action) relève d’autre chose que de la volonté consciente ?

4/ Enjeu : Essayer de comprendre ce qui agit en nous quand nous agissons.

 

« Cf : Sartre fait la différence entre les deux sortes d'action. - On peut aussi, en prolongeant cette idée, se rendre compte que nous ne sommes pas maître de nos actions, etqu'en ce sens elles ne relèvent pas nécessairement de la décision consciente et volontaire, mais de tendances et dedésirs inconscients et involontaires.Cf : C'est ce que semble envisager Claparède qui cherche à penser l'action selon une conception mécaniste du psychisme .

L'action ne serait que la conséquence d'un désir qui aurait pris le dessus sur d'autres désirs.

Dans cette mesure, toute action serait la résultante de l'ensemble de mes désirs. Ex : dans le cas du meurtrier, le désir de tuer a été plus fort que celui de ne pas aller en prison.

III. L'action comme lieu du volontaire et de l'involontaire - On devrait tout d'abord remarquer que considérer l'action comme ne relevant pas de la décision d'un sujet, maiscomme étant la résultant d'un ensemble de désirs en lutte, conduit à effacer toute distinction entre les conduites volontaires et les conduites involontaires .

Si l'on s'en tient à cette conception, il faudrait dire que la notion même de volonté est anéantie . - En fait, nous devons constater que la volonté ne peut pas se réduire à ce jeu de désirs involontaires, enconstatant le fait primordial que vouloir vraiment c'est vouloir ce qu'on ne veut pas : La volonté n'est pas àconfondre avec le désir.

Au contraire, il faudrait dire que l'homme de volonté semble justement être celui qui résiste à ses désirs . Renouvier : « Vouloir vraiment, c'est vouloir ce qu'on ne veut pas » : La volonté implique le pouvoir de se dominer, et n'est pas à confondre avec le fait de succomber à telle impulsion.

La volonté est en fait autant une puissance durefus autant que source d'action.

La volonté peut être pensée comme nolonté : c'est-à-dire comme une force de retenir le désir, comme un effort.- Finalement, ce que nous avons à penser c'est un entre deux entre une action volontaire et une actioninvolontaire,Cf : C'est ce que semble essayer de penser Bergson , dans les Données immédiates de la conscience où il dénonce l'une et l'autre des alternatives que nous avons jusqu'ici soutenues.

Selon Bergson, nos décisions ne sontpas à comprendre comme des résultantes .

Pour ce faire, il ne faut pas considérer l'acte volontaire après son accomplissement parce que c'est à ce moment qu'elle apparaît comme la conséquence de facteurs multiples.Bergson pense qu'il faut chercher à décrire l'acte en train de s'accomplir.

Il n'y a pas de mobiles séparés à peser,mais il y a le mûrissement d'un projet.

En ce sens, l'acte volontaire exprime ma personnalité totale.à Il faut se rendre compte qu'il n'y a pas volonté sans tendance, intelligence et réflexion.L'acte volontaire est finalement celui qui opère la synthèse réfléchie de mes tendances en vue d'une action dans lemonde.

Conclusion : On aura donc pu constater l'aporie qu'il y a à vouloir expliquer le caractère volontaire ou involontaire d'une action,et par la même du caractère problématique qu'il y a à vouloir expliquer le vouloir.

En effet, si je définis le caractèrevolontaire d'une action en dehors des tendances et contre elles, la volonté tend à devenir un fantôme de volonté,une entité étrangère à ma personnalité concrète.

Mais, si je découvre à la source de mon acte le déterminisme dudésir, la notion de volonté disparaît et mon action semble relever de l'involontaire.

Finalement, il semble que ladécision à la source d'une action relève autant du volontaire que de l'involontaire, dans la mesure où il n'y a pas devolonté sans tendance, intelligence et réflexion.

L'action, comme acte volontaire est finalement celui qui opère lasynthèse réfléchie de mes tendances en vue d'une action dans le monde.. »

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