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L'ACTIVITÉ HUMAINE

Publié le 06/09/2013

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Le principal défaut de tout matérialisme passé — y compris celui de Feuerbach — est que l'objet, la réalité, le monde sensible n'y sont considérés que sous la forme d'objet ou d'intuition, mais non pas en tant qu'activité concrète humaine, en tant que pratique, pas de façon subjective. C'est ce qui explique pourquoi le côté actif fut développé par l'idéalisme en opposition au matérialisme, mais seulement abstraitement, car l'idéalisme ne connaît naturellement pas l'activité réelle, concrète, comme telle [ I. (Thèses sur Feuerbach). Il [Feuerbach] ne voit pas que le monde sensible qui l'entoure n'est pas un objet donné directement de toute éternité et sans cesse semblable à lui-même, mais le produit de l'industrie et de l'état de la société, et cela en ce sens qu'il est un produit historique, le résultat de l'activité de toute une série de générations, dont chacune se hissait sur les épaules de la précédente, perfectionnait son industrie et son commerce et modifiait sonrégime social en fonction de la transformation des besoins [...]. (L'Idéologie allemande). Le travail est d'abord un phénomène qui unit l'homme et la nature. Un phénomène dans lequel l'homme accommode, règle et contrôle l'échange de matière qu'il fait avec la nature. Il agit en face de la matière naturelle comme une force naturelle. Les forces naturelles qui appartiennent à son corps, ses bras et ses jambes, sa tète et ses mains, il les met en mouvement pour s'approprier la matière naturelle sous une forme qui puisse servir à sa propre vie. En agissant sur la nature qui est hors de lui à travers ce mouvement et en la transformant, il transforme aussi sa propre nature. Il développe les puissances endormies en lui et il soumet le jeu de leurs forces à sa propre autorité. (Le Capital. I).

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