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Ahmed Ben Bella

Publié le 27/02/2008

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Un des chefs de la rébellion algérienne, un des artisans de l'indépendance de son pays, paradoxalement il a passé les années les plus violentes de la guerre d'Algérie en France. Il fut le premier président élu de son pays. Ahmed Ben Bella est né le 25 décembre 1918 à Maghnia, une petite bourgade près de Tlemcen à l'est de l'Algérie près de la frontière marocaine. Milieu modeste, son père était commerçant et sa mère appartenait à une famille d'agriculteurs. Il a fait ses études à l'école, sur le modèle français, puis au lycée de Tlemcen. C'est là, à l'adolescence qu'il dit avoir rencontré les premiers signes de discrimination entre Français et Algériens, et de nationalisme chez ses camarades. En 1937, il fait son service militaire et comme beaucoup d'Algériens à l'époque, il est enrôlé dès le début de la Seconde Guerre mondiale. Il fait une guerre exemplaire comme adjudant dans les tabors marocains, participe à la campagne d'Italie, puis de France. Il est de ceux que le Maréchal Juin impressionné par leur courage et leur fougue appelait " les Furieux ". Il revient en Algérie décoré de la Médaille militaire en 1940, de la Croix de Guerre en 1944 ­ remise par le général de Gaulle lui-même ­ ayant cru l'espace d'une guerre que l'Algérie et la France appartenaient à une seule et même nation.

« En octobre 1956 est prévue à Tunis une conférence qui prépare la future union du Maghreb : Tunisie, Algérie,Maroc.

Les quatre leaders se rendent d'abord à Rabat pour y rencontrer le roi puis repartent à destination de Tunis.L'équipage français de l'avion accepte sans discuter de détourner l'avion sur ordre des autorités françaises enAlgérie.

Mohammed Boudiaf, Aït Ahmed, Mohammed Khidder et Ben Bella se retrouvent le 20 octobre à Alger. L'opération provoque une crise au sein du gouvernement de Guy Mollet, ligue tout le monde arabe contre la France.Le Maroc rompt ses relations diplomatiques avec la France.

Habib Bourguiba premier président de la Tunisieindépendante affirme son soutien aux prisonniers.

La révolution algérienne est décapitée.

Comme on ne peut jugerles quatre hommes, ils seront emmenés en France et incarcérés à la prison de la Santé puis à Fresnes.

Ils passentcependant la plus longue partie de leur internement sans bénéficier du régime de prisonniers politiques. Ben Bella restera donc à l'écart jusqu'en 1962.

Et la période la plus sanglante de la conquête de l'indépendancealgérienne débute précisément au moment où il en est écarté.

L'année suivante en effet, on ne parle plusd'opérations de maintien de l'ordre mais carrément de guerre civile.

Et les affrontements, les attentats sontdésormais quotidiens. Étrangement cet isolement, le fait qu'officiellement il soit coupé du monde, le préserve de toutes les erreurs, detous les affrontements parfois sanglants entre fractions rivales du FLN.

Malgré son absence, il est nommé vice-président du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) à Tunis avec lequel il se tient secrètementen contact.

Il maintient que l'indépendance ne se discute pas.

En 1961, alors que les contacts se multiplient entrele gouvernement français et le GPRA à la veille de la conférence d'Evian, Ahmed Ben Bella et ses compagnonsdoivent à une grève de la faim de dix neuf jours d'obtenir enfin le statut de prisonnier politique.

Et à la fin del'année, ils sont transférés au château de l'Aulnoy. Le 18 mars, Ben Bella et ses compagnons sont libérés, transportés à Genève.

Le même jour les accords d'Evian sontsignés reconnaissant la souveraineté de l'Algérie et imposant un cessez-le-feu.

Et le 29 septembre de la mêmeannée, il est élu président du conseil par l'assemblée algérienne.

Il demandera immédiatement une révision desaccords d'Evian, procédera à des nationalisations. Puis en septembre 1963, il est élu président de la république.

En 1964, l'Algérie abandonne le franc pour le dinar.Manque de culture politique, idéalisme, sa politique fut jugée brouillonne parfois trop improvisée comme de demanderà toutes les femmes algériennes d'offrir leurs bijoux à l'état algérien.

Il lança aussi une vaste réforme agraire sur lethème de l'autogestion pour assurer la continuité des grandes entreprises agricoles laissées par les colons.

Ilconsacra également une part exceptionnellement importante du budget de l'État à l'éducation.

Enfin, il réussit àrésoudre le conflit frontalier qui empoisonnait les relations entre le Maroc et l'Algérie. Pendant sa présidence, Ben Bella doit faire face non seulement aux difficultés d'un pays découvrant l'indépendancedans un chaos économique et politique mais aussi aux conflits internes de son mouvement.

Il se trouvera rapidementmis en difficulté et le 20 juin 1964, Houari Boumédiène prend le pouvoir. Ahmed Ben Bella est de nouveau incarcéré cette fois jusqu'en 1978 à la mort de Boumédiène où il sera assigné àrésidence et finalement libéré en 1980.

Après dix ans d'exil, il est revenu en 1990 en Algérie.

Il s'est totalementretiré de la vie politique.. »

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