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A l'aide de vos connaissances et des documents ci-joints, vous répondrez à la question suivante : dans quelle mesure peut-on parler d'une tendance à l'uniformisation de la consommation des différentes catégories sociales ?

Publié le 11/03/2011

Extrait du document

question

• D'autres indicateurs montrent les progrès du confort : la taille des logements, les équipements sanitaires ou la propriété d'autres biens durables : matériel haute fidélité, magnétoscopes, etc. Les évolutions des données statistiques sur le confort des ménages concordent et indiquent la diffusion généralisée de biens durables, devenus indispensables. Ils facilitent les tâches ménagères ou l'accès à de nouveaux loisirs. De plus, l'ensemble de la consommation des ménages traduit cette tendance à l'uniformisation.   

question

« • Le train de vie d'un cadre supérieur est six fois plus élevé que celui d'un ouvrier spécialisé.

En particulier, les loisirset les vacances d'un cadre supérieur représentent des dépenses plus de dix fois supérieures à celles d'un ouvrierspécialisé.

Mais ces écarts importants n'existent pas entre tous les éléments du train de vie.

Ainsi, les différencesde consommation de nourriture, de logement, d'équipements personnels et d'hygiène et soins sont relativementréduites (doc.

2). • L'uniformisation de la consommation apparaît plus nettement dans les dépenses liées aux nécessités de la viequotidienne.

Les trains de vie se différencient surtout dans les postes du budget consacrés aux vacances et auxloisirs. L'évolution de la consommation se mesure surtout en comparant la situation actuelle aux comportements du passé.Le chemin parcouru montre la tendance à l'uniformisation. B.

Le chemin parcouru sur la voie de l'uniformisation 1) La référence aux consommations du passé • S'il n'est pas nécessaire de citer « le minimum vital » des paysans au XVIIIe siècle selon Vauban, constitué auxdeux tiers de pain, la comparaison avec les inégalités de consommation du passé permet de mesurer l'uniformisationrelative actuelle.

Dans le budget de Villermé en 1830, le pain représente encore plus du quart de la dépense totaled'un ouvrier célibataire.

La part actuelle du pain dans un budget ouvrier est très faible (3 % des dépenses environ).Les dépenses de nourriture, environ 27 % du total, sont constituées aux neuf dixièmes d'achats de calories nobles(viande, lait et fruits). • Dans l'ensemble des budgets, le poids de l'alimentation et de l'habillement a baissé, mais ces postes de dépensesn'ont cessé de croître en francs constants.

Leur hausse a été seulement moins rapide que celle de tous les autreséléments du train de vie. La composition de la consommation des catégories sociales aux revenus les plus bas s'est progressivementdiversifiée.

Jusqu'au début du xxe siècle, la quasi-totalité des dépenses était consacrée à l'alimentation et aulogement.

Progressivement, de nouvelles dépenses ont pris une importance majeure dans les budgets : équipementdu logement, santé et loisirs.

Mais ces transformations quantitatives des budgets ont été accompagnées d'unemodification des comportements dans le domaine de la consommation. 2) La généralisation des normes bourgeoises • L'exemple de l'alimentation, qui comprend une part croissante de calories nobles, illustre la diffusion de modes deconsommation réservés aux catégories sociales aux revenus les plus élevés.

Pour chaque poste de dépenses, cephénomène pourrait se traduire de mille manières différentes.

Certaines consommations, dont la généralisation a étéparticulièrement remarquée, gardent un poids symbolique important.

Ainsi, l'automobile, les vacances ont été, jusquedans les années trente, réservées aux ménages bourgeois, aux revenus confortables.

L'accession de la plupart descatégories sociales à ces consommations demeure encore dans la mémoire collective. • Cette uniformisation, sur le modèle des normes bourgeoises, est loin d'avoir estompé toutes les différences deconsommation.

En effet, les inégalités de train de vie déjà constatées ne permettent pas à tous les ménages decopier intégralement le mode de vie de la bourgeoisie.

Mais ces normes de consommation sont adaptées aux moyensfinanciers plus réduits.

L'exemple de la généralisation du jardin d'agrément montre que, réalisé à échelle plus petitedans les milieux populaires, il comprend des arbres de dimension réduite (doc.

3). • Cependant, si les normes de consommation bourgoise ne sont pas totalement reproduites, la simple comparaisonavec la situation au lendemain de la Seconde Guerre mondiale montre le chemin parcouru sur la voie del'uniformisation.

A des consommations très clivées selon la catégorie sociale ont succédé des comportements moinsdifférenciés.

Il suffit de se rappeler l'opposition entre les chapeaux et les casquettes, il y a cinquante ans.

Cetteévolution résulte de l'interaction de multiples facteurs. C.

De multiples facteurs d'uniformisation 1) Une croissance sur le modèle fordiste • La croissance économique après la Seconde Guerre mondiale s'est fondée sur de nouvelles bases de production etde consommation.

Rappelons seulement les changements dans l'organisation du travail selon les méthodestayloristes, les investissements massifs dans la mécanisation et la standardisation de la production. Mais le modèle d'organisation promu par H.

Ford ne se limite pas à la seule production.

Il suppose le développementde la consommation de la population ouvrière et l'intégration croissante du monde du travail.

Les gains deproductivité permettent de baisser les coûts de production des biens durables et de les rendre accessibles au plusgrand nombre.

L'augmentation continue du pouvoir d'achat des salariés favorise la diffusion des biens deconsommation et assure des débouchés aux industries. • L'ensemble de la population a aussi bénéficié d'un pouvoir d'achat croissant et de revenus plus stables, grâce à. »

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