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Albert Camus, la Peste (Résumé et Analyse)

Publié le 22/02/2012

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La Peste semble être une considération historique, l'auteur porte un regard sur sa société du XXe siècle : on pourrait y voir une transposition de l'Occupation allemande en France ainsi que l'organisation de la Résistance qui en suivi. L'aveuglement et le refus des populations à admettre le fléau rappelle inévitablement le refus de croire en la véridicité du nazisme, qui a plongé les alliés dans l'insouciance. L'analogie est d'autant plus flagrante lorsque le narrateur se livre à la description des funérailles des victimes de la peste : les fosses communes nous font penser à la manière dont les juifs étaient enterrés. De plus, la peste est plus qu'une simple maladie, elle permet d'amener une réflexion existentielle sur la réaction de l'Homme face à l'absurde : elle est associé au Mal intérieur, dont tous les Hommes sont des victimes.
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« cette ville...

en vain. La partie II de la chronique nous témoigne de l'installation de la maladie dans le quotidien des habitants, cetteinstallation aboutissant à un ancrage persistant.

Le narrateur nous présente la ville comme une prison, son isolementdu reste du Monde en étant la cause.

Alors, il est intéressant de constater l'évolution psychologique et morale despersonnages : au début de la partie, ces derniers sont inquiets, mais restent égoïstes ; aucune entraide n'a lieu,chacun se protégeant de son côté.

Ensuite, au fur et à mesure du récit, les habitants, notamment le docteur Rieux,semblent s'être déjà habitués à vivre avec la maladie : le sentiment persistant alors étant l'indifférence.

Certainscependant sont blessés par la séparation de l'être aimé : le lecteur découvre Rambert qui tente désespérément dequitter la ville. Partie 2 Chapitre 1 : Description de la situation antérieure, toute la population se sent concernée par la peste désormais,mais ne l'accepte pas pour autant : cette dernière persiste à croire que le fléau ne durera que quelques temps. Chapitre 2 : La fermeture de la ville s'est accrue, « la peste mettait des gardes aux portes et détournait les naviresqui faisaient route ver Oran ».

Toute l'activité économique de la ville est perturbée « le commerce, lui aussi, étaitmort de la peste » : le lecteur assiste à la décadence de la ville.

De plus, le narrateur continue d'insister surl'individualisme dont sont épris les habitants « il y avait les sentiments communs comme la séparation ou la peur,mais on continuait aussi de mettre au premier plan les préoccupations personnelles ».

En outre, le narrateur nous ditque « le public manquait [...] de points de comparaison ».

De même, Rieux commence à changer, à être gagner parune certaine indifférence, l'accoutumée ayant pris le dessus. Chapitre 3 : Comme s'il s'agissait d'une ultime sensibilisation de la population, le père Paneloux décide, par le biaisd'allusions divines, de raisonner les habitants.

« Les autorités ecclésiastiques de notre ville décidèrent de luttercontre la peste par leurs propres moyens, en organisant une semaine de prières collectives ».

Le prêtre décide demontrer l'origine divine de la peste et le caractère punitif du fléau. Chapitre 4 : Le narrateur nous témoigne désormais des confessions entre Grand et Rieux.

Ce dernier ne semble sepréoccuper que de son ouvrage, qu'il désire absolument parfait.

Dans la ville, les premiers signes de violence se fontconnaître.

Le lexique de la prison se développe alors ; les dénominations « prison », « séquestrations », « réclusion »demeurent des périphrases pour désigner la ville d'Oran. Chapitre 5 : Le narrateur entreprend désormais une comparaison avec Rambert.

Ce dernier tente désespérément detrouver une solution pour sortir de la ville.

Il classifie les raisonneurs pour les critiques, nous informant que personnene se soucie réellement de sa situation.

Une gradation dans ses sentiments peut clairement être remarquée :d'abord, l'espoir de sortir, ensuite la persévérance, puis enfin l'engourdissement.

Ici, les références amoureusespermettent l'accentuation de la situation à laquelle les habitants se voyaient confrontés. Chapitre 6 : Le narrateur continue sa description de la catastrophe qui s'accable sur Oran.

On constate la montéedes angoisses, de même que l'accroissement du nombre de morts ; on en compte désormais 700 par semaine.

Laville se renferme sur elle-même « dans ce quartier où les gens vivaient toujours sur leur seuil, toutes les portesétaient fermées ».

De plus, le lecteur perçoit de plus en plus le contrôle de la population, « il est vrai en tout cas(...] que les autorités avaient envisagé sérieusement les mesures à prendre en cas de révolte ».

Ensuite, il nousdécrit une journée selon le point de vue de l'assidu Tarrou : ce dernier décrit la scène du vieux qui crache sur leschats, à la seule différence même qu'il ne crache plus sur rien, car eux aussi sont morts de la peste.

Ce dernierconstate avec effarement la fermeture progressive de tous les commerces de la ville, les restaurants sont eux aussiperturbés par la catastrophe.

M.

Othon, lors d'un diner aux côtés de sa famille, atténue les propos du prêtre tenusquelques jours plus tôt « attendons ».

Une falsification des journaux s'est aussi éprise de la ville : la ville contrôlantles informations. Chapitre 7 : Le narrateur débute son discours en abordant un personnage important de ce récit, qui, jusqu'àprésent, ne nous a pas tellement été dévoilé, il s'agit de Mme.

Anne Rieux.

Alors, le narrateur nous témoigne de soninquiétude et notamment du surmenage pour cette personne âgée.

Paradoxalement, on retrouve la récurrence dunom « habitude » dans ce chapitre, pour illustrer le fait que la maladie soit désormais acceptée par beaucoupd'habitants, si bien qu'elle fait partie de l'accoutumée.

Tarrou, lui, représente la figure du résistant, qui tente de serendre utile pour sa ville.

Ce dernier est volontaire pour effectuer les tâches sanitaires de la ville, bien qu'il soit aucourant qu'il y risque sa vie.

Ce dernier argumente en abordant la fatalité de la maladie, qu'elle touchera même s'ilne fait rien, par conséquent qu'il ne sert à rien de rester indifférent.

Rieux, nous dit que pour lui, la peste est uneinterminable défaite.. »

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