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Alexandre le Grand

Publié le 16/01/2012

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Alexandre le Grand

Introduction

Alexandre le Grand ou Alexandre III de Macédoine est né le 21 juillet 356 avant Jésus-Christ et est mort le 13 juin 323 avant Jésus-Christ. Fils de Philippe II de Macédoine, élève d’Aristote et roi de Macédoine de 336 avant Jésus-Christ jusqu’à sa mort. Il fut l’un des plus grand conquérant de l’Antiquité.

Le mythe d’Alexandre s’explique principalement par sa prétention à conquérir le monde entier. Cette aspiration est à la fois impossible et presque réalisée avant qu’il ne meurt à l’âge de 33 ans. Cette aspiration eut  comme conséquence – durant un temps très court – une unité politique jamais retrouvé ensuite en Orient et en Occident.

Fils de Philippe II de Macédoine et de la princesse d’Epire Olympias. Son destin exceptionnel fait de lui l’une des plus grandes figures de l’Antiquité. Reprenant les idées de son père, il voyait l’Empire Perse comme l’oppresseur de la Grèce. Il est le conquérant de l’Empire Perse et l’un des plus grands chefs militaires du monde. Avec lui, l’Etat moderne apparaît. Il crée l’idée impériale, fonde une monarchie où il diffuse la culture hellénique.

Des sentiments violents l’agitent. Ils aiment les fêtes excessives, les banquets et les beuveries. Ses convictions religieuses sont entachées de superstition. Mais il possède une volonté de fer : ses accès de passion et ses colères sont suivies de prompts repentirs. Il peut se montrer cruel et injuste mais, son cœur est généreux, capable de tendresse.

La vie d’Alexandre

                Famille

Alexandre est le fils de Philippe II de Macédoine et de sa troisième femme, la princesse d’Epire, Olympias. Par sa mère, il est le neveu d’Alexandre le Molosse, roi d’Epire, région qui serait situé de nos jours entre la région grecque d’Epire et le sud de l’actuelle Albanie.

La légende veut qu’Olympias n’est pas conçu Alexandre avec Philippe II de Macédoine, qui avait peur d’elle et de son habitude à dormir avec des serpents, mais avec Zeus.

Une autre légende, venant cette fois-ci d’Egypte, veut qu’Alexandre soit le fils du dernier pharaon égyptien de la XXXe dynastie, Nectanebo II.

Par son père Philippe II de Macédoine, Alexandre descendrait d’Héraclès (héro vénéré, exploit les douze travaux), fils de Zeus. Par sa mère Olympias, Alexandre affirmait descendre de Néoptolème (ou Phyrrus), fils d’Achille et de Déidamie.

                Enfance et éducation

Philippe II de Macédoine confia à Aristote l’éducation de son fils. Alexandre lit Homère, les poètes lyriques et les auteurs tragiques, il acquiert ainsi une culture classique qui fait de lui un parfait jeune noble grec. Sa mère l’a convaincu qu’il descendait d’Héraclès par son père et d’Achille par elle-même.

                Un prince associé au pouvoir

Durant la bataille de Chéronée en 338 avant Jésus-Christ, Alexandre fait ses preuves en commandant l’artillerie et en taillant en pièce le bataillon sacré des Thébains.

Cependant en 337 avant Jésus-Christ, une violente dispute oppose Philippe II de Macédoine et Alexandre. Ce dernier prend le parti de sa mère Olympias, à qui Philippe II de Macédoine veut imposer Cléopâtre, nièce d’un de ses généraux, Attale, comme seconde épouse légitime et dont il a bientôt un fils. La brouille ne dure guère longtemps et pardonné, Alexandre sauve la vie de son père lors d’une expédition contre les Triballes (peuple qui habite la Thrace).

                Elimination de tout rival potentiel

Il semble vraisemblable qu'Alexandre ne soit pour rien dans l'assassinat de son père par l'un de ses officiers. Par contre les historiens de l'Antiquité sont moins affirmatifs en ce qui concerne le rôle éventuel dans ce meurtre de la reine-mère Olympias. En punissant les meurtriers et leurs complices Alexandre fait mettre à mort tous ceux qui pourraient un jour devenir des adversaires. De plus, pour ne pas avoir de concurrent au trône, il fait assassiner son cousin Amyntas IV, roi de Macédoine vers 360/359 avant Jésus-Christ que Philippe II avait renversé alors qu'il n'était qu'un enfant. Quand à Olympias, profitant d'une absence de son fils parti guerroyer au nord, elle fait tuer le fils de Philippe II et de Cléopâtre et contraint cette dernière à se pendre. L'oncle de cette dernière, Attale, qui se trouve en campagne en Asie avec Parménion (officier de Philippe II de Macédoine puis de son fils Alexandre) est aussi assassiné. Impossible de savoir si elle agit avec l'assentiment d'Alexandre ou non, toujours est-il que le nouveau roi de Macédoine n'a plus de rival capable de lui contester le trône.

                La consolidation du pouvoir

Alexandre n’est pas seulement roi de Macédoine, il est également stratège autoproclamé de la ligue de Corinthe. De ce fait, la politique est entièrement dictée par les Macédoniens Philippe II de Macédoine et Alexandre le Grand. Cependant avant de reprendre le projet de son père de porter la guerre en Asie il assure la sécurité de son royaume par deux expéditions au nord de la Macédoine, l’une jusqu’au Danube, l’autre jusqu’en Illyrie (fin de l’année 336 avant Jésus-Christ et début de l’année 335 avant Jésus-Christ). Profitant que le nouveau roi soit occupé au nord de la Macédoine, les cités grecques se révoltent.

La réponse d’Alexandre est à la fois impitoyable et paradoxale. Impitoyable car la ville de Thèbes est entièrement rasée (335 avant Jésus-Christ), si l’on excepte la citadelle de Camdée et la maison natale de Pindare, sa population est quant à elle réduite à l’esclavage. Paradoxale, car Alexandre épargne Athènes, trop heureuse de se soumettre. Sans doute faut-il voir dans cette générosité la volonté de ne pas détruire le principal centre artistique et philosophique de la Grèce, ou bien l’influence de son ancien maître Aristote qui s’installe cette même année à Athènes et fonde Le Lycée. Cela dit les accès de fureur d’Alexandre alternent fréquemment avec des gestes de grande générosité, la destruction de Thèbes et le pardon d’Athènes ne sont que les premiers d’une longue liste.

Au final, Alexandre est assez peu présent comme souverain dans son royaume. Quand il quitte l’Europe au printemps 334 avant Jésus-Christ, c’est pour ne plus jamais y revenir.

Les conquêtes d’Alexandre

                La bataille de Granique

En 334 avant Jésus Christ, Alexandre entre en Asie avec 32 000 fantassins et 5 000 cavaliers. Il part de Pella et arrive à Sestos en Chersonèse en 20 jours. Alexandre se dirige vers Eléonte où il sacrifie au premier héros tombé lors de la guerre de Troie, Protésilas (prince de Thessalie). Ce geste est le premier d'une longue liste qui illustre la volonté du roi de frapper les imaginations en se faisant passer pour le nouvel Achille. C'est ainsi qu'il arrive en Asie près de l'emplacement supposé de Troie, dresse des autels dans le temple d'Athéna à Ilion puis va mettre une couronne sur le tombeau d'Achille tandis que Héphaïstion (général macédonien meilleur ami, compagnon et peut-être amant d’Alexandre le Grand) fait de même sur celui de Patrocle (guerrier grec de la guerre de Troie. Ce n'est qu'après qu'Alexandre rejoint son armée.  En quatre jours, en contournant par le nord le massif du Pityos, il arrive dans la basse vallée du Granique.

Le principal chef mercenaire de Darius III, Memnon de Rhodes, est partisan d’une politique de terre brûlée face aux macédoniens que l’armée entraîne vers l’intérieur du pays sans pour autant combattre les troupes d’Alexandre le Grand, pendant ce temps la flotte perse porte la guerre jusqu’en Macédoine. Memnon de Rhodes pouvait légitimement espérer une révolte des cités grecques s’appuyant sur l’or de Darius et sur le légitime ressentiment contre Alexandre à la suite du saccage de Thèbes. Mais les satrapes perses (personne vivant en despote et menant une vie luxueuse) se méfient des conseils d’un étranger et ne tiennent compte de son avis.

                La prise du Milet

La victoire d'Alexandre à une conséquence importante : jusqu'à la bataille d'Issos il n'y a que des garnisons laissées dans les villes pour s'opposer à lui. Sardes, la capitale de Phrygie, se rend sans résistance, tandis que Parménion (officier de Philippe II de Macédoine et d’Alexandre) s'empare de Dascylion.

Les adversaires d'Alexandre se sont réfugiés à Milet. La ville est prise en juillet 334 avant Jésus-Christ après qu'Alexandre ait interdit à la flotte perse de mouiller sur la côte en prenant Mycale.

Alexandre après la prise de Milet vient de commettre une erreur, celle de licencier sa flotte. Aussi ne peut-il s'emparer que de la ville basse d’Halicarnasse tandis que les deux acropoles restent aux mains des mercenaires grecs de Darius. Aussi Alexandre poursuit-il sa route en laissant sous le commandement de Ptolémée une troupe de 3 000 fantassins et 200 cavaliers poursuivre le siège.

                Alexandre s’empare de la Phamphylie et de la Pisidie

Alexandre se dirige alors vers la Lycie et s'en empare sans grande résistance. Puis à la fin de l'année 334 avant Jésus-Christ et au début de 333 avant Jésus-Christ il pénètre en Pamphylie puis en Pisidie. Le plus souvent ces villes sont autonomes et rivales entre elles. De ces rivalités Alexandre va jouer et reçoit la soumission d'Aspendos (à l'est de la ville actuelle d'Antalya), de Sidé (aujourd'hui le port de Selimye à environ 60 kilomètres à l'est d'Antalya). Puis il remonte vers la Phrygie et combat les habitants de la ville de Termessos (30 km au nord-est d'Antalya), traite avec bienveillance leurs ennemis de la cité de Selgè, s'empare de Sagalassos et parvient enfin à Gordion (village actuel de Yassihöyük). Il y trouve des renforts venus à la fois de Macédoine et de Grèce ainsi que Parménion qui venait en partie d'hiverner à Sardes. Le gouvernement de la Pamphilie et de la Pisidie est confié à Néarque

La première partie de la campagne d’Alexandre est terminé.

                La contre-offensive de Memnon de Rhodes

La situation est indécise car certes le roi de Macédoine vient de remporter de glorieux succès mais il doit faire face à plusieurs incertitudes. Pour certains membres de sont entourage, dont Parménion semble être le représentant, l'objectif de Philippe II de Macédoine, (théorisé par Isocrate) à savoir la conquête de l'Asie jusqu'aux rives de l'Halys, est atteint. Un vaste territoire est conquis par la Macédoine et ouvert à la colonisation et l'influence hellénique. Mais Isocrate, dans les projets qu'il avait présenté à Philippe envisageait une seconde solution : l'anéantissement de l'empire perse. C'est cet objectif que souhaite atteindre Alexandre.

En effet lors de l'hiver 334 avant Jésus-Christ Darius donne le commandement de sa flotte à Memnon de Rhodes. Celui-ci envisage de porter la guerre en Macédoine en débarquant en Grèce (on parle de l'Eubée) et en organisant une révolte générale. Le sentiment anti-macédonien demeure vivace dans de nombreuses cités. Memnon reprend Chios, qui lui est livrée par le parti oligarchique puis il rétablit le tyran Aristonicos à Méthymne et met le siège devant Mytilène. C'est alors que Memnon meurt (probablement au début de l'année 333 avant Jésus-Christ) et que son plan est abandonné par Darius III. Il est en effet décidé que Darius lui-même marchera à la tête de son armée contre Alexandre. Autophradatès et Pharnabaze remplace Memnon à la tête de l'armée et de la flotte. Pharnabaze reprend Milet et Halicarnasse mais doit se séparer de ses mercenaires grecs qui vont rejoindre, sans doute par mer, l'armée que Darius rassemble. Au début de l'été 333 avant Jésus-Christ il apprend que Darius III marche sur la Cilicie Alexandre quitte Gordion.

                D’Issos à Arbèles

En quittant Gordion, Alexandre se rend dans un premier temps à Ancyre et reçoit la soumission de la Paphlagonie puis celle de la Cappadoce jusqu'à l'Halys. Il pousse ensuite vers le sud, pénètre en Cilicie. Il fait étape à Tarse et y tombe malade. Cependant Parménion, véritable second du roi lors de l'expédition, occupe les passes qui permettent le passage de la Cilicie à la plaine d'Issos  puis celles qui au-delà contrôlent le passage vers la Syrie.  Alexandre, une fois sur pied, soumet, en 7 jours, les populations montagnardes de Cilicie et s'empare de Soles où il rétablit la démocratie.

C'est alors que l'arrivée imminente de Darius III devient certaine. Alexandre est en Syrie mais il fait demi-tour, ayant besoin pour les raisons invoquées plus haut d'une victoire, et, reprenant le chemin des passes syriennes déjà emprunté, il s'aventure lentement dans la plaine d'Issos organisant sa ligne de bataille devant l'armée perse

                La progression en territoire perse

La déroute des Perses après la défaite d'Issos est totale. Le résultat le plus net de la victoire c'est, paradoxalement, la soumission totale du monde grec qui ne songe plus à se révolter. Démosthène, à Athènes, avait prédit (et espéré?) la défaite du roi de Macédoine. La victoire d'Issos fait cesser, provisoirement en tout cas, les velléités d'indépendance des cités grecques si l'on excepte le roi de Sparte qui tente (fin 333 avant Jésus-Christ ?) de soulever la Crète. La flotte perse représente donc le seul danger et la maîtrise de la côte phénicienne, pouvant lui servir de base arrière, est donc indispensable. C'est pourquoi, délaissant la poursuite de Darius III, Alexandre prend la route du sud vers Arados (au nord de la Phénicie) tandis que Parménion est envoyé sur Damas où il s'empare des bagages de Darius.

Les cités de Marathos, Sigôn et Byblos se rendent. Quand à Sidon, elle se soumet d'autant plus facilement que ses habitants n'ont pas oubliés les représailles d'Artaxerxés II lorsque la ville avait participé à la révolte des satrapes sous le règne de ce prince.

                Le siège de Tyr

A la fin de l'année 333 avant Jésus-Christ, alors qu'Alexandre est à Sidon, des négociations s'engagent avec le roi de Tyr, Azemilcos, lequel souhaite rester neutre dans le conflit. Refus d'Alexandre qui par contre souhaite offrir un sacrifice dans le temple de Melqart à Tyr. Il ne lui sert à rien de tenir la côte Phénicienne si la ville de Tyr, avec ses deux ports, reste en dehors de son contrôle. C'est pourquoi commence en janvier 332 av .J.-C. le long siège de Tyr (jusqu'en août 332 avant Jésus-Christ).

Les rois de Sidon, d'Aratos, de Chypre offrent leurs navires à Alexandre qui ainsi peut constituer une flotte suffisante pour le siège de la ville. Après un raid d'une dizaine de jours pour soumettre les populations des montagnes du Liban actuel il constate que sa nouvelle flotte est prête et apprend l'arrivée d’un corps de 4 000 mercenaires, pour la plupart issus du Péloponnèse.

Attaquée par terre, isolée par mer la vieille cité résiste jusqu'en août 332 avant Jésus-Christ. La prise de la ville donne lieu à des actes de grande violence tant les habitants se défendent avec acharnement. Ce succès permet à Alexandre de terminer sa mainmise sur l'ensemble de la Phénicie.

                Le pharaon

Sur la route de l'Égypte il rencontre une forte résistance à Gaza, sous la conduite de l'eunuque (homme castré) Batis, et prend la ville (fin 332 avant Jésus-Christ) dont la garnison est massacrée et la population vendue en esclavage. Alexandre est blessé à deux reprises lors de ce siège. En 7 jours depuis Gaza il atteint alors Péluse en Égypte.

Quand Alexandre entre en Égypte en décembre 332 avant Jésus-Christ, il semble être accueilli en libérateur. Il est fort possible que ce soit les Égyptiens eux-mêmes qui aient demandé son aide, pour les affranchir de la domination perse qui s'exerce, difficilement car les Égyptiens se sont révoltés de nombreuses fois, sur le pays depuis deux siècles. Toujours est-il qu'il ne rencontre que peu de résistance, et qu'il étend rapidement son royaume jusqu'à la première cataracte (obstacle naturel à la navigation sur le Nil qui marquait les frontières pendant l’Antiquité) du Nil.

Alexandre se fait proclamer pharaon à Memphis en 331 avant Jésus-Christ. Il sacrifie au taureau Apis — gage de respect des traditions égyptiennes — et honore les autres dieux. Il se dirige ensuite vers la côte méditerranéenne où il choisit l'emplacement de la future Alexandrie.

De retour à Memphis, il se fait officiellement couronner dans le temple de Ptah et réorganise le pays avant de repartir à la conquête du Moyen-Orient. I quitte ensuite l'Égypte au printemps 331 avant Jésus-Christ pour n'y jamais revenir

                L’entrée dans Babylone et Suse

Le succès du combat de Gaugamèles lui ouvre la route de Babylone, qui se rend suite à des négociations. Il entre en vainqueur dans la capitale de l'Empire perse et y demeure près d'un mois. Tandis que Darius, en fuite, tente de réunir une nouvelle armée royale dans les hautes satrapies (provinces de l’Empire perce placé sous un satrape, gouverneur de province), Alexandre prend la direction de Suse qui se rend à son tour.

                L’incendie de Persépolis

La campagne se poursuit en direction de la Perse proprement dite. Il parvient dans la ville la plus symbolique du pouvoir perse, Persépolis.

La ville est livrée au pillage, puis quelques temps après, les palais de la terrasse sont livrés aux flammes. Cet incendie est parfois interprété comme volontaire, bien qu'il aille à l'encontre de la politique d'intégration aux coutumes locales du conquérant. Quoiqu'il en soit, Alexandre regrettera par la suite cet incident, qui fut très mal perçu par les Perses.

                La révolte de l’Arie

Alexandre incorpore à son armée la majorité des mercenaires Grecs qui étaient au service de la Perse et rassemble ses troupes à Zadracarta (Astérabad actuelle). Il s'empare assez rapidement de l'Arie, en remontant la vallée de l'Atrek, et maintient Satibarzane à son poste en lui adjoignant un stratège macédonien Anaxippos. Mais, alors qu'il se prépare à remonter vers la Bactriane, Satibarzane se révolte (automne 330 avant Jésus-Christ), assassine Anaxippos et massacre les troupes macédoniennes laissées en Arie avant de s'enfuir. Alexandre afin de maintenir l'ordre dans cette province y fonde une ville Alexandrie d'Arie.

                L’Inde et la fin du périple

En 327 avant Jésus-Christ, il poursuit son trajet vers la vallée de l'Indus, où règnent des rois anciennement tributaires des Achéménides (premier grand Empire perse régnant sur le Moyen-Orient). Après avoir soumis un certain nombre d'entre eux et battu le roi Pôros dans un combat terrible sur l'Hydaspe. Alexandre pense alors franchir l'Hyphase (actuel Sutlej, fleuve le plus oriental de la vallée de l'Indus) pour atteindre la vallée du Gange et l'Océan extérieur.

Mais à l'automne 326 avant Jésus-Christ, sur les rives de ce fleuve, Alexandre doit affronter une levée de boucliers des Grecs et des Macédoniens et le roi ne parvient pas à les convaincre d'aller plus loin. Le Conquérant est obligé de se plier aux volontés de ses soldats et donne l'ordre du retour.

Vers la mi-novembre de cette même année, le Conquérant soumet les Malles, mais commet la faute d'attaquer une ville de brâhmanes (castes des prêtres, enseignements, hommes de loi, plus généralement des hommes de lettre disposant de connaissance importante sur le Monde), ce qui provoque une rébellion qui se propage rapidement. Alexandre, trop emprunt de culture grecque, ne comprendra jamais le système de castes indien, et finit par rejoindre l'embouchure de l'Indus après une violente campagne de répression.

                Le difficile retour

En 325 avant Jésus-Christ, Alexandre sépare son armée en trois expéditions : l'une, avec Alexandre à sa tête, traverse le désert de Gédrosie jusqu'en Perse, alors qu'une seconde, commandée par Cratère (un des principaux officiers d’Alexandre) revient par le nord de l'Iran. Quand à la flotte elle longe la côte de la mer d'Érythrée (actuelle mer d'Oman), pour rallier l'Euphrate et Babylone. Commandée par Néarque (compagnon d’Alexandre), elle explore la côte avec , et rencontre notamment des baleines pour la première fois. L'armée de terre fait face à un périple beaucoup plus difficile : 3 mois et 750km de marche dans le désert pour rallier la ville de Pura. Malgré la saison des pluies, plus de 50 000 personnes meurent pendant le trajet. Il regrette l’incendie de Persépolis de 330 avant Jésus-Christ.

                La dernière année du règne

En 324 avant Jésus-Christ il est de retour à Suse, Alexandre y épouse Stateira, fille aînée de Darius III (roi de Perse vaincu par Alexandre en 330 avant Jésus-Christ). Alexandre se rend ensuite à Babylone au printemps 323 avant Jésus-Christ, il se préoccupe de l'organisation de son empire.

La mort d’Alexandre

De retour à Babylone, Alexandre se lance dans les préparatifs d'une expédition vers l'Afrique. Mais il tombe malade et son état empira rapidement. Quand on sentit sa fin imminente, on lui demanda le nom de son successeur. Très affaibli, Alexandre donna une réponse indistincte où certains comprirent Héraklès, le fils de Basine, et les autres Kratisto, c'est-à-dire \" le meilleur \". Le 13 juin 323 avant Jésus-Christ, au coucher du soleil, il meurt à presque trente-trois ans dans la treizième année de son règne.

Plusieurs hypothèses furent émises sur la mort d'Alexandre. Celle du poison est à écarter car la maladie dura trop longtemps. D'après les symptômes décrits par les témoins on a pensé qu'il était mort soit de la malaria, soit d'une lésion interne grave.

En un peu plus de douze ans de règne, il avait bouleversé la face du monde.

Le mythe d’Alexandre

La personnalité d'Alexandre le Grand représente une énigme que chaque génération s'est efforcée de déchiffrer. On a vu en lui tour à tour un précurseur d’Hitler et de Staline, un prophète de la fraternité universelle et de l'harmonie raciale : ces interprétations modernes et souvent contradictoires ne font que refléter la diversité des jugements suscités par le conquérant de son vivant. Sa générosité, sa capacité de travail quasiment illimitée faisaient l'admiration de tous ceux qui l'approchaient. Esprit curieux et ouvert à toutes les expériences, il fut cependant soupçonné de s'adonner aux moeurs \"orientales\", ce qui ne manqua pas d'alimenter maintes histoires scandaleuses sur son compte. Certains prétendent même qu'il faut voir là l'une des causes de la folie dans laquelle il aurait sombré vers la fin de sa vie, et citent en exemple le meurtre de certains de ses amis les plus proches pour des motifs futiles. Tout le monde admet que la fin de son règne fut marquée par un exercice du pouvoir arbitraire et souvent tyrannique.

Son cheval : Bucéphale

Bucéphale était le cheval favori d'Alexandre. Selon la tradition, avant lui, personne n'avait pu le dresser. Ayant remarqué que l'animal était ombrageux — c'est-à-dire avait peur de son ombre — Alexandre parvint à le maîtriser en le plaçant face au soleil. Bucéphale mourut lors de la bataille de l'Hydaspe (326 avant. Jésus-Christ). En son honneur, Alexandre fonda sur son tombeau la ville de Bucéphalie (ou Boukêphalia).

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