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L'ALLEMAGNE ENTRE A LA S.D.N.

Publié le 20/09/2011

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allemagne

10 septembre 1926 : l'Allemagne vient d'être admise à la Société des Nations.

«Ah, Messieurs, les ironistes, les détracteurs de la Société des Nations, ceux qui se plaisent journellement à mettre en doute sa solidité et qui périodiquement annoncent sa disparition, que pensent-ils, s'ils assistent à cette séance? N'est-ce pas un spectacle émouvant, particulièrement édifiant et réconfortant, que quelques années à peine après la plus effroyable guerre qui ait jamais bouleversé le monde, alors que les champs de bataille sont presque encore humides de sang, les peuples, les mêmes peuples qui se sont heurtés si rudement se rencontrent dans cette Assemblée pacifique et s'affirment mutuellement leur volonté commune de collaborer à l'œuvre de paix universelle?

Quelle espérance pour les peuples! Et comme je connais des mères qui, après cette journée, reposeront leurs yeux sur leurs enfants, sans sentir leur cœur se serrer d'angoisse !

Messieurs, la paix, pour l'Allemagne et pour la France, cela veut dire : c'en est fini des rencontres douloureuses et sanglantes dont toutes les pages de l’histoire sont tachées; c'en est fini des longs voiles de deuil sur des souffrances qui ne s'apaiseront jamais; plus de guerres, plus de solutions brutales et sanglantes à nos différends ! Certes, ils n’ont pas disparu, mais, désormais, c’est le juge qui dira le droit. Comme les individus qui s’en vont régler leurs différends devant le magistrat, nous aussi, nous réglerons les nôtres par des procédures pacifiques. Arrière les fusils, les mitrailleuses, les canons! Place à la conciliation, à l'arbitrage, à la paix... »

Dans G. SUAREZ, Briand, sa vie, son œuvre, tome VI, Plon.

La conclusion du Pacte de Locarno a scellé, en octobre 1925, la réconciliation des deux anciennes ennemies, la France et l'Allemagne. Ainsi s'explique l'entrée de l'Allemagne à la S.D.N., sur la proposition du ministre des Affaires étrangères français, Aristide Briand. — Aristide Briand accueille, le

10 septembre 1926, à l'Assemblée de la Société, — à Genève, la délégation allemande conduite par le docteur Stresemann.

Il salue dans son discours les débuts d'une ère nouvelle.

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