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L'Amérique du Nord (histoire et carte)

Publié le 26/02/2010

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histoire

Bien que les premiers explorateurs de l'Amérique du Nord aient obéi aux mobiles personnels les plus divers ­ ambition ou curiosité géographique, amour du gain ou piété ­ leurs entreprises semblent, à distance de perspective, avoir obéi à un ensemble de forces générales dominantes. Le régime des vents et les cours d'eau déterminèrent les points de débarquement et guidèrent la pénétration. La présence de métaux précieux provoqua la conquête et le pillage, l'exploitation minière, et le recrutement de la main-d'Oeuvre indigène tans de vastes régions faiblement peuplées. La pêche côtière détermina des contacts entre Européens et indigènes et donna lieu à des échanges où la fourrure remplaçait le numéraire. Du rapide épuisement des fourrures naquirent des rivalités et des guerres entre les indigènes, aussi bien qu'entre les Européens. La dispersion et les déplacements des indigènes, la pénétration des Européens dans de nouvelles régions surexcitèrent enfin l'évangélisation. La pénétration de l'Amérique du Nord partit de secteurs littoraux séparés par de grandes distances. L'Espagne opérait sur les côtes de la mer Caraïbe et du golfe du Mexique, l'Angleterre le long de la côte de l'Atlantique et de la baie d'Hudson, la France dans le golfe et la vallée du Saint-Laurent. Lorsque les marchands de fourrure russes atteignirent l'Amérique du Nord par l'Asie, les succès qu'ils obtinrent attirèrent vers les côtes du Pacifique les Espagnols, les Canadiens et les Américains. L'Espagne commença ses explorations à l'extrémité sud de l'Amérique du Nord. Les voyages de Christophe Colomb établirent les premiers contacts avec les indigènes, et la perspective de la découverte de mines d'or amorça la conquête de l'intérieur.

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« mentionner en particulier Groseilliers et Radisson au nord, et Jolliet et La Salle au sud.

Mais ils bénéficièrent desexploits et des idées d'Indiens intelligents, de coureurs des bois indomptables et de missionnaires jésuites. Explorant, entre 1654 et 1660, le bassin lac Supérieur, Groseilliers et Radisson eurent l'idée d'utiliser la voie d'accèsde la baie d'Hudson.

La cour d'Angleterre leur fournit l'appui nécessaire.

Ainsi naquit la Compagnie de la Baied'Hudson, qui jeta ses premiers postes sur le littoral de cette "Baie du Nord".

En compensation, la Nouvelle-Francelança une série d'entreprises destinées à découvrir le grand fleuve dont on connaissait depuis longtemps l'existenceau sud du lac Supérieur : elle espérait ainsi rattacher à Québec une zone de fourrure encore inexploitée et pouvoirconstater si le fleuve en question passait à proximité des trésors légendaires de la Nouvelle-Espagne. Jolliet et Marquette ayant découvert, en 1673, le cours du Mississippi situé entre l'embouchure du Wisconsin et cellede l'Arkansas, La Salle employa les quatorze années suivantes à élaborer un plan grandiose.

Il se proposait deréduire les frais de transport sur les grands lacs, le Mississippi et ses affluents, en utilisant de grands vaisseaux à laplace des canots, de placer sous le contrôle de la France la vallée centrale du continent, d'accéder enfin auxgisements miniers de la Nouvelle Espagne en partant d'une base fortifiée établie sur le golfe du Mexique.

Sa mortn'empêcha pas la France d'établir sa domination sur la vallée du Mississippi. Les grandes découvertes qui eurent lieu dans la première moitié du XVIIIe siècle furent le résultat de la rivalité quimettait la France aux prises avec l'Espagne dans le sud-ouest, avec la Grande-Bretagne dans le nord-ouest.

Dans lepremier cas, l'exploit individuel le plus important fut le voyage des frères Mallet, qui dura de 1739 à 1741.

Remontantle Missouri et la rivière Platte, ils accédèrent par les hauts plateaux et les montagnes à Taos et Santa Fé.

Ilsdescendirent ensuite la Canadian river et l'Arkansas, accomplissant ainsi un vaste circuit de l'embouchure duMissouri à celle du Mississippi.

Une série d'autres expéditions et de contre-expéditions espagnoles firent connaîtreles régions situées entre la vallée du Mississippi et la partie sud des Montagnes Rocheuses. Au nord-ouest, les Français devaient compenser par une âpre lutte militaire et commerciale la supériorité que leurposition sur la baie d'Hudson assurait aux Anglais en matière de production et de voies d'accès.

S'efforçant decouper le drainage des fourrures vers les rives ouest de la baie, des marchands français accédèrent du lac Supérieurau bassin Manitoba.

Entre 1728 et 1744, La Vérendrye et ses fils, au cours de leurs entreprises commerciales,explorèrent le Missouri supérieur, la rivière Assiniboine, les lacs du Manitoba, la Saskatchewan et les routesconduisant vers la baie. Peu après la chute de la Nouvelle-France, en 1760, la rivalité qui mettait aux prises la Baie et Montréal multiplia lesexplorations entre le Missouri au sud et la rivière Churchill au nord.

Désireux de remédier au déclin de la Baie enélargissant vers le nord le champ de l'activité commerciale, Hearne effectua deux voyages remarquables à travers latoundra arctique et put constater qu'il n'existait pas de passage du Nord-Ouest au sud de l'embouchure de la rivièreCoppermine dans l'océan Glacial. La dernière impulsion à l'exploration de l'Amérique du Nord fut donnée en 1741 par les Russes.

Partant de l'Asie, ilsdécouvrirent la côte du Pacifique dont ils négocièrent les fourrures sur les marchés de Chine.

De l'embouchure duColorado, l'Espagne pénétra dans la Californie supérieure jusqu'à la latitude de San Francisco et s'y établitsolidement.

La Grande-Bretagne chargea Cook et Vancouver d'établir la carte du Pacifique Nord et de préciser enmême temps les profits auxquels pouvait donner lieu le commerce maritime de la fourrure.

Des Britanniques, établisaux Indes et en Chine, ne tardèrent pas à se mettre à la tête d'entreprises internationales qui se proposaientd'exploiter ces nouvelles possibilités. C'est alors que les négociants de Montréal accomplirent leur dernier exploit.

En 1789, Mackenzie quitta le fortChipewyan (lac Athabaska) et, dans le vain espoir d'atteindre le Pacifique il descendit jusqu'à son embouchure lefleuve auquel il a légué son nom.

Quatre ans plus tard, il réussit à gagner le Pacifique par la rivière la Paix et larivière Parsnip.

En 1804, les États-Unis, récemment entrés en possession de la Louisiane, chargèrent Lewis et Clarkde remonter le Missouri, de traverser les Montagnes Rocheuses et de descendre vers l'océan par les rivières Snakeet Columbia. La structure générale de l'Amérique du Nord était désormais connue.

Il restait encore à découvrir les plateauxintérieurs des Montagnes Rocheuses, l'Alaska, la plupart des îles et péninsules arctiques, la région située entre labaie d'Hudson et l'Atlantique.

L'exploration devait reprendre sous l'action des mobiles qui avaient inspiré les premiersaventuriers.

Le perfectionnement des moyens techniques devait permettre de conduire l'Oeuvre à bonne fin.. »

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