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l'amour : pulsion naturelle ou donnée culturelle ?

Publié le 20/10/2005

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amour
Les enfants même sont éduqués plus tôt à la connaissance du sentiment amoureux que de la sexualité, par le biais des contes notamment.             L'amour est valorisé culturellement, on l'attend et on met en scène cette attente : rien de commun avec ce qui est impliqué par un mécanisme purement pulsionnel. Toutefois l'institutionnalisation qui accompagne éventuellement le sentiment amoureux (le mariage, la vie de famille) ne doit pas voiler qu'à sa source l'amour ne paraît pas construit, décidé, et qu'il demeure en son éclosion incompris.             Ce n'est pas parce que la culture s'accommode et organise éventuellement l'amour que celui-ci ne transcende pas la culture. Les caractères sexuels secondaires se plient ainsi à la culture mais celle-ci ne fait que les mettre en scène et ne les crée pas par exemple les femmes se maquillent, soulignant leurs lèvres au rouge, mais la culture ne créer pas l'importance des lèvres, elle ne fait que l'utiliser. L'amour n'est donc pas tant une donnée culturelle qu'un fait accueilli dans la culture.     III- L'amour comme désir.               Cependant nous n'avons pas épuisé les solutions possibles : l'alternative pulsion naturelle-donnée culturelle est insatisfaisante. L'amour est bien plus proche du désir : il vise un objet qui tout en le remplissant l'attise ; le sentiment amoureux n'est pas comblé lorsqu'il est réciproque à la manière dont la pulsion est comblé, tandis que la pulsion s'éteint, l'amour lui se renforce de sa propre satisfaction.             L'amour est donc une variante du désir, qui permet de penser l'inclusion d'une certaine négativité propre à l'amour comme l'attente et l'absence de l'autre.

Le sentiment amoureux est propre à l’être humain, l’attachement des couples animaux, parfois exclusif (chez certaines espèces de manchot par exemple) ne se double d’aucun sentiment ; pas d’amour sans conscience, sans représentation possible. Si l’amour était réductible à un pur état physico-chimique ou hormonal il serait partagé par l’ensemble des espèces animales, c’est à la source du sentiment amoureux qu’il faut réfléchir. Nous nous demanderons quelle est la part de construit dans l’amour, dans quelle proportion il peut être considéré comme un fait de culture.

amour

« En recourant au mythe pour figurer, plus qu'expliquer, les racines métaphysiques de l'amour, Platon, par exemple,exprime à quel point le désir révèle à celui qui désire ses manques constitutifs.

Mais, en même temps, l'érotismemarque le refus humain de réduire l'activité biologique de reproduction à sa pure naturalité.

Par le désir amoureux,l'espèce humaine manifeste à nouveau son inaptitude à être satisfaite d'elle-même.

L'amoureux, en cherchant sa«moitié», vise certes à combler un manque, mais, paradoxalement, ce qu'il redoute, c'est de se suffire à lui-même.Suivant en cela l'inspiration du psychanalyste Jacques Lacan, on pourrait dire que l'amour consiste non seulement àdemander à l'autre ce qu'on n'a pas, mais à obtenir de lui ce qu'il n'a pas lui-même.

L'amour est cette expériencecontradictoire dans laquelle on veut être aimé pour soi-même tout en refusant d'être suffisant à soi-même – et danslaquelle, parallèlement, on aime l'autre pour ce qu'il est, tout en aspirant à ce qu'il nous élise pour le métamorphoser.Contrairement à ce que l'expérience de l'amour peut donner à penser à celui qui en voit la cause dans l'objet aimé,la pulsion érotique révèle d'abord des aspirations profondes chez celui qui l'éprouve.

Elle n'est pas réductible à uneexcitation externe que la satisfaction viendra supprimer.

La psychanalyse nous montre ainsi que la manifestation despulsions obéit à des mécanismes plus complexes que la simple alternance entre apparition et disparition par le jeu dela satisfaction.

Nos pulsions ne disparaissent pas, tout au plus se métamorphosent-elles sous l'effet de noscensures. Introduction : L'amour est ce sentiment qui remplit de joie l'individu en raison de l'existence d'une cause extérieure.

Orl'amour est désir de l'autre dans une union à la fois spirituelle et biologique.

C'est en ce sens que l'on peut parler dedésir et d'amour ou plus exactement de pulsion érotique.

En ce sens, on peut parler d'Eros en tant que pulsionlibidineuse et Agape en tant qu'amour spirituelle.

Si cette distinction existe, est-elle fondée ? En effet, y a-t-il lieude distinguer entre l'amour et la pulsion érotique ? Ou l'amour n'est-il pas simplement le masque psychologique d'uneréalité pulsionnelle sous-jacente et tirant son origine dans l'inconscient ? Si l'amour n'est qu'illusion ou ce seul désirpulsionnel (1 ère partie) est-ce à dire que le seul amour se situe dans le refus ou au-delà de la pulsion (2 nd partie), ne peut-on pas concevoir une dialectique de l'amour et du désir comme union biologique et spirituelle, donctranscendante comme amour physique et métaphysique (3 ème partie). I – La réalité de la pulsion et l'illusoire amour a) Chez l'homme, on peut définir deux pulsions fondamentales de l'homme à savoir Thanatos c'est-à-dire une pulsionde destruction et finalement une pulsion de mort ; l'autre étant Eros pulsion de conservation.

Et c'est en ce sensque prend sens cet amour comme application de ce désir de conversation, non seulement conservation de soi maisaussi par une ruse de la nature, conservation de l'espèce.

Ainsi, comme le note Freud cet idée d'amour et d'union entre deux êtres afin de reproduire cette unité mytho-métaphysique relève d'un fantasme infantile œdipien, rejetonde la possessivité de « Sa Majesté le bébé », c'est-à-dire une tentative névrotique pour reconstituer l'unité avecl'image de la mère afin de surmonter la séparation et la castration. b) Or c'est bien ce que l'on peut voir lorsque Freud analyse dans « la dynamique du transfert » et « observations sur l'amour du transfert », on peut voir une relation de synonymie entre la logique du transfert et celle de l'amourdans la mesure où l'amour n'est en fait que le dépassement de la pulsion oedipienne de l'enfant.

Il ne s'agit pas del'amour mais simplement d'une pulsion désirante de l'ancienne mère que l'on retrouverait dans une nouvelle femme.Le transfert est un déplacement du passé vers le présent qui en est l'image.

Il en est de même par ailleurs pour lahaine.

Lors du transfert, le patient effectue des progrès, travaille avec zèle pour plaire et séduire.

Le transfertrévèle la vérité latente des désirs et des affections anciennes : « tout individu, de par l'action concomitante d'uneprédisposition naturelle et des faits survenus pendant son enfance, possède une manière d'être personnelle,déterminée, de vivre sa vie amoureuse, c'est-à-dire que sa façon d'aimer est soumise à certaines conditions, qu'il ysatisfait certaines pulsions et qu'il pose certains buts.

» Il y a donc aussi un espoir libidinal.

Freud conclut alors : « Ilest exact que cet état amoureux n'est qu'une réédition des faits anciens, une répétition des réactions infantiles,mais c'est là le propre de tout amour et il n'en existe pas qui n'ait son prototype dans l'enfance.

Le facteurdéterminant infantile confère justement à l'amour son caractère compulsionnel et frisant le pathologique ».

Dans cecas, on peut dire que l'amour n'existe pas par lui-même et n'est rien d'autre que la pulsion qui se transfère de lamère à la compagne. c) C'est en ce sens que l'on peut comprendre que l'amour n'est qu'un plus illusoire produit par notre psychisme afinde dépasser ce désir érotique.

L'amour est ce plus de l'imagination crée par la pulsion érotique.

Ce n'est donc qu'unautre nom que l'on donne à la pulsion érotique que l'on essaie de « romantiser ».

Il ne s'agit justement que detromper l'homme sur le véritable sens de ce désir érotique.

C'est du moins ce que l'on peut retirer de lacompréhension de Schopenhauer de l'amour dans sa Petite Métaphysique de l'amour .

Tout amour est floué : ce. »

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