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Analyse De Document : Sénatus Consulte Des Bacchanales

Publié le 24/09/2012

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  (-206) et l'Espagne Ultérieure (-206) forment des provinces suite à la Sicile (-241), la Sardaigne (-238) et la Corse (-238).   Carthage est soumise (-201) au pouvoir de Rome, l'armée de Philippe V de Macédoine est vaincue (-196) et la Grèce constitue alors un État-client[3]. À cela, rajoutons que l'Italie entière est sous domination romaine depuis bon nombre d'années. On retrouve donc un affluent de cultures diverses entraînant avec elles bon nombre de visions différentes. Il fût une époque où «le sénat pouvait choisir parmi les cultes qu'il accueillait et les rendre inoffensifs«[4] mais la quantité de nouveaux cultes s'imposant à Rome, est telle que le sénat ne peut désormais tous les contrôler et use de sanctions sévères lorsque ceux-ci sont perçus comme allant à l'encontre des valeurs romaines, ou menaçants, comme le démontre l'ampleur du scandale des Bacchanales.       La table de bronze fût gravée sur ordre du sénat, sous la direction des consuls Quintus Marcius Philippus, fils de Lucius, et Spurius Postumius Albinus, fils de Lucius, et «exposée dans un lieu où l'on puisse en prendre facilement connaissance«, afin d'informer le peuple de la décision du sénat qui consiste à contrôler divers aspects du culte.       (Analyse interne)  
      La crise des Bacchanales découle de la dénonciation du culte au sénat par une jeune prostituée, initiée elle-même, des pratiques douteuses de ce dernier car elle craint pour la vie de son souteneur, qui est de famille équestre.   On attribue au culte de Bacchus des pratiques de captation d'héritage, d'initiations sauvages et sadiques, de viols et d'autres crimes en tous genres.[5] Le sénat s'indigne de telles pratiques et les considèrent comme étant une menace interne pour la république.       Le sénat en viendra à prendre plusieurs décisions telles que l'interdiction de «s'associer avec les Bacchantes«, d'opérer en tant que prêtre ou sacrificateur, de prêter serment et d'«accomplir ces rites en compagnie de plus de 5 hommes et femmes«. La décision du sénat stipule que toute personne (citoyen romain, citoyen latin, allié de Rome) reconnue coupable de ces actes pourra être punie de la peine capitale.       Il est intéressant de remarquer qu'il est possible d'obtenir exemption en se «[présentant] devant le prêteur et d'obtenir son autorisation en accord avec l'avis du sénat, le quorum étant d'au moins 100 sénateurs présents à la délibération.«   Cette exemption possible reconnaît le désir du sénat de contrôler et réfréner
l'exécution du culte, particulièrement l'apparence de société secrète[6] de celui-ci, et non de l'interdire formellement, ce qui pourrait entraîner le courroux Divin de Bacchus lui-même. Car bien que ne pratiquant pas eux-mêmes les rites du culte, les sénateurs ne peuvent nier la possibilité de l'existence réelle de cette divinité au panthéon.

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