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Analyse: L' « Emile » de Rousseau

Publié le 29/05/2011

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Rousseau, qui fut un si mauvais précepteur, et qui mit ses propres enfants aux Enfants-Trouvés pour n'avoir pas à les élever, a cru devoir nous exposer tout un système d'éducation dans les cinq livres de son Emile (1762). Son principe, le voici : « Tout est bien sortant des mains de l'auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l'homme «.

I. Rousseau se choisit un élève exceptionnel, Emile, enfant de bonne naissance, riche, orphelin. Il dirigera toute son éducation, s'occupant même du choix de la nourrice, épargnant à l'enfant les maladresses qu'on commet dans les soins donnés au premier âge.

II. L'enfant parle. L'éducation de son intelligence et de son coeur va commencer. On évitera de s'adresser à sa raison, qui n'est pas encore formée ; on aura soin de ne lui donner aucun enseignement positif. La première éducation sera purement négative. « Elle consiste, non point à enseigner la vertu, ni la vérité, mais à garantir le coeur du vice, et l'esprit de l'erreur. « Par suite, il faudra éviter les mauvais exemples et les mauvais conseils : c'est à la campagne que sera élevé Emile, « loin de la canaille des valets... loin -des noires mœurs des villes «.

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« « Oui, nous avons dit tout cela, mais M.

Rousseau seul le commande et se fait obéir.

»Enfin, on peut adresser toute sorte d'objections aux conceptions religieuses de Rousseau ; on peut trouver que sondéisme est bien vague et bien inconsistant ; il n'en a pas moins porté un coup mortel au matérialisme de l'écoleencyclopédique et à l'irréligion voltairienne.

Son ardent spiritualisme a sauvé l'âme française du plat et secrationalisme où elle s'enlisait.

Il a proprement réintégré le sentiment religieux dans ses droits et ouvert la voie àChateaubriand.

L'Émile « L'homme vraiment libre ne veut que ce qu'il peut, et fait ce qui lui plaît.

Voilà ma maxime fondamentale.

» Cet ouvrage vise à repenser l'éducation, de la naissance au mariage, dans le dessein de respecter la nature et de former une intelligence « naturelle », un coeur.

Cet idéal pédagogique connaîtra un énorme retentissement.

La volonté est de tout mettre en place pour éviter, autant que faire se peut, la corruption de la civilisation en s'appuyant sur quatre orientations de base : le respect de la liberté de l'enfant ; la reconnaissance de l'enfant comme enfant ; la préséance de la conscience sur la science ; l'exercice personnel du jugement préférable de loin à toute accumulation de connaissance. La condition première est d'isoler l'enfant et laisser se développer sa nature sans entraves ; une fois rendue solide, elle pourra résister à la société corrompue et corruptrice.

L'ouvrage se divise en cinq livres qui correspondent aux âges de croissance : Livre I : le premier âge Premier principe en forme de constatation : « Tout est bien en sortant des mains de l'Auteur des choses : tout dégénère entre les mains des hommes.

» L'homme naît faible et dépendant, il a besoin d'une éducation qui ne peut lui être fournie que par la nature, les hommes, l'expérience ; tout doit venir de la nature, il faut s'écarter des institutions publiques pour privilégier une. »

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